jeudi 31 décembre 2009

Bilan 2009

Rétrospectivement,
cette année 2009 ne fut guère
de tout repos
oscillant de joie en peine
tombant parfois très bas
petit à petit
on refait son nid
on refait sa vie

On pense aux résolutions
à prendre, à conserver
aux nombreuses choses
à remanier

On fait table rase du passé
on espère
le visage éclairé vers l'avenir
on se dit ça ne peut être pire

Ayons une pensée positive
en cette veillée
laissons la lumière de l'espoir
envahir notre existence
nous faire tressaillir
le coeur

Je vous retrouverai
avec plaisir pour l'an nouveau
qui ne manquera pas
j'en suis sûre, d'être piquant
un nouveau bout de route
nous ferons,
ensemble, nous serons

Je m'unie aux milliards
d'atomes, que nous sommes
pour fêter avec délectation
le passage à 2010

Bonne St Sylvestre à tous



(Tout n'est pas joué,
le monde tourne
et nous également)

dimanche 20 décembre 2009

Sapin de lumière




Sapin de lumière
scintille du soir au matin

Au pied de la Défense
il luit encore et toujours
se dressant fièrement
jusqu'au firmament

Je l'admire avec fierté
je dépose des cadeaux,
des souhaits,
plus d'amour,
de gens heureux

Il brille de mille feux
c'est une lueur
un espoir créé
un doute dissipé

Il réchauffe pour
quelques moments
le cœur lourd du malheureux
ouvre le porte-monnaie,
la générosité
à tous ceux qui sont
dans la nécessité

Givrée

Une larme déambule,
sur la joue rosie de la dame,
L'offensive du froid
glace les restants d'eau
sur mon chemin,
cette nuit sera longue
ce n'est qu'au petit matin
que nous découvrirons le givre
ainsi parsemé
à mi chemin entre la neige
et la glace
une féérie se produira
une magie s'installera
en légéreté elle se déposera
faisant de nos contrées
un havre de paix

mercredi 25 novembre 2009

La révolution des doigts

Après le mouvement de doigt,
de l'index cassé
la rébellion en marche,
des autres doigts n'était pas loin

Chacun voulait prendre
la parole,
ils se tendirent d'abord chacun leur tour,
puis deux par deux et enfin unitairement

L'index ne se sentit plus seul,
il avait trouvé un tas d'amis
fiers et unis d'exprimer la volonté
d'un jeune pommé,
qui ne demandait qu'à aller pisser

Un doigt cassé

Un doigt cassé
pour avoir dénoncé

Un doigt blessé,
tout emmitouflé

Un doigt enrubanné
comme une poupée

Un doigt qui se cache
qui voudrait se faire oublier

Un doigt qui voudrait changer de métier

Un doigt levé

Un doigt levé,
pour dire à l'espèce
de gros con
que je l'emmerde
pour de bon

Un doigt levé,
pour demander
si une question
serait déraisonnée

Un doigt levé,
pour désigner

Un doigt levé
pour montrer

Un doigt levé
pour prendre la parole

Un doigt levé
pour taire
la bouche qui
dit tant de débilités

Plus forte de jour en jour

Vous ne me contredirez point
plus forte de jour en jour
je déambule avec amour

Vous verrez, je ne suis plus
à mes premiers pas,
je cours à présent,

Je virevolte, m'évade
souris aux gens

le cœur léger,
je m'évade
j'hume l'air du petit matin
je contemple le dernier rayon de soleil

je m'apaise
les tensions s'éparpillent
se volatilisent

J'y vois plus clair
je ne dois rien
je suis plus forte
plus forte, de jour en jour

Un point

Un point,
ce n'est pas une fin
c'est une pause,
un arrêt pour mieux reprendre
le chemin

Remonter la pente,
reprendre son souffle
celui qui s'est égrainé
au fil des pensées

Un point,
c'est tout rond
ça met les formes

Ce n'est pas comme la virgule,
celle qui ne prend que peu de temps
celle qui nous berce parfois
de beaux sentiments,
voir de tendres illusions

Un point, c'est l'avènement
d'un événement
c'est le dilemme entre la fin
et le commencement

Ex ...

Exile dans mon cœur,
Estime de soi
Examen raté
Tournons une page

Recollons les morceaux...
Les ex ... s'accumulent
dans ma tête
les compter seraient une erreur

Exile dans mon cœur,
estime de soi
retrouvé

J'ai perdu encore une fois
mais promis
un jour, j'irai à l'extrême
de l'autre côté de mon cœur
pour trouver enfin l'amour
pour mettre un terme à cette liste
que j'aimerai tant écourter

Le ballon

Le ballon me fait penser
au ventre arrondi
de la femme qui attend
la naissance de l'enfant

Le ballon me fait penser
à la pomme d'amour, que l'on mange
avec délectation sur la foire

Le ballon me fait penser
à la montgolfière qui monte et descend
sans cesse, dans le parc André Citroën

Le ballon me fait penser
à l'amour, l'amitié
à la couleur de la passion
aux joues rosies
aux mains tendues
aux mains serrées
de celles qui ne se lâchent
plus jamais

Coup de pied

Hier soir,
ne voulant pas rentrer
j'ai marché ...

j'ai erré sur le trottoir,
je pensais ...

j'ai vu une canette,
ce qu'elle m'a inspirée ...
rien qu'un coup de pied

symbole d'un ras le bol
humainement improvisé

lundi 23 novembre 2009

Profitez

En ces temps reculés,
où l'économie vacille,
le travail, denrée rare
ne coure plus les rues

je vous dis un seul mot :
PROFITEZ
de quoi, de la situation
me direz vous,
de qui... les pauvres se multiplient
beaucoup plus que les richesses du pays

Mais non, bien sûr,
on ne rit point de la condition humaine
surtout lorsqu'elle est affectée,
en triste état

On profite seulement
de la lueur d'espoir
celle qui vient du cœur,
qui nous fait lever le matin
se dire, la vie nous sourit
c'est bien

Avec la grippe, serons nous là
encore demain
ne serons nous pas harassés
cueillis à la fleur de l'âge,
par cette terrible maladie

Les chiffres sont affolants
les bien portants sont aussi touchés
ciblant au hasard,
nul n'est à l'abris
mais gardons espoir
et marchons !!! enfin profitez !!
et je vous assure,
le monde si triste
vous paraitra pour une fois,
moins lugubre

Vous avez la chance de pouvoir
vous lever, encore une fois, en bonne santé

Aussi ça la vie

comme dit si bien le dicton:
après la pluie, viens l'accalmie
euh au fait je crois que ce n'en est pas un
c'est plutôt après la pluie vient le beau temps
alors soyons fou
je remodifie ce que j'ai énoncé
après la tempête, viens l'accalmie
et tanpis s'il demeure quelques soucis
on passera dessus
c'est aussi ça la vie

Fantôme

Fantômes et autres entités
très peu pour moi
les souvenirs sont déjà
assez douloureux
je veux tourner la page
à chacun sa croix,

n'ayant plus le poids,
d'une présence,
un malaise omniprésent
depuis le décès in-accepté
j'ai peur ...

comme attirée,
par le chemin, celui de la tombe
je lutte, avec véhémence
je prend la vie à bras le corps
saisissant chaque moment
qui me fera tressaillir de bonheur

je me dis, vive la liberté
et tanpis si c'est le dernier
j'en aurai profité.

Sous la nuit

La nuit
étendue sur mon lit
ma pensée s'évade
les rêves m'envahis

je gis ...
là sur cette plaine
de draps froissés
mon corps se fait lourd
je m'enfonce
dans l'épais matelas

de cette couche,
je ne peux me dégager
écartelée, les douleurs
se ravivent
les muscles étirés,
tiraillés par les mouvements
sans cesse répétés

je voudrai m'en défaire
mais l'abandon
est pour l'heure,
plus fort que ma raison

je ferme les yeux
une nouvelle fois,
je ne lutterai pas
je me laisserai porter
par le calme de la nuit

vendredi 6 novembre 2009

Je rêve ...

je rêve d'habiter
dans le pays de mon enfance
là où le p'tit quinquin
se chante dès le matin

là où les estaminets
fleurissent,
nous rappelant le bon temps
des plats bien de chez nous
toujours chauds
accueillants
une rasade de bière
venant déferler dans nos gosiers

Nous entonnerons en cœur
le bonheur de se retrouver

J'aime la chaleur,
celle du poêle
des marrons chauds
au fond des poches
des collations

J'aime par dessus tout
faire rêver
redécouvrir ma région
celle que j'ai quitté
et que j'aimerai à nouveau
partager

Enfance maltraitée

l'enfance massacrée
d'avoir été à demi partagé
par la faute de cette maudite guerre
un père n'est pas revenu
un autre est arrivé
c'est la vie, a t'on dit
la souffrance d'un enfant
pas compris que la situation changée
que l'arrivée d'une sœur
n'altérerait pas son bonheur
la jalousie lui a tout pris
même l'envie de cajoler
laissant place à une rancœur
dirigé contre sa demi-sœur

Sans relâche, la main leste
il a pris plaisir à assener
les coups qu'il n'a jamais eu

Ce n'est que 20 ans plus tard,
que la dame a pu
dire par l'intermédiaire
de sa belle sœur
"ça suffit"

lundi 2 novembre 2009

Jeu

Je veux...
encore...
utilisé sans limite
mes ressources naturelles

Je t'effleure
t'ensorcelle
tourne ta tête

Viens avec moi
suis moi
je suis là

Derrière l'arbre
non pas ici
plutôt là

ne te perds pas
dans ce jeu si affriolant
de toi,
je ne veux que ta raison

Arc en ciel

Prenons une palette,
déposons s' y des couleurs primaires,
faisons un premier mélange,
secondaires elles seront,
puis un dernier, pour voir apparaître
les tertiaires

N'est ce pas joli,
de contempler, les dégradés,
les harmonies, les pastels
toutes les jolies couleurs
qui font de la vie un arc-en-ciel

dimanche 18 octobre 2009

Arrondie

Issue du doigté,
de son âme,
je jaillis
de la partition
telle la larme sur la joue
j'épouse avec tendresse
les contours de votre cœur
je roule sous les accords
je me laisse bercer sur la portée
bientôt viendra le moment
où je m'envolerai, vers l'infini
pour mieux vous charmer
ne me regardait pas ainsi
je ne suis, avec mes sœurs,
qu'une simple mélodie

samedi 17 octobre 2009

Petite moitié

Tu es grand,
et pourtant ...
je suis petite,
et tu m'aimes

Tu me soulèves,
tel le vent
tu m'emportes
vers d'autres horizons

Je me blottis
aux creux de tes bras
petite chose que je suis
m'y perdant avec émotion

Je sens ton cœur
battre pour moi
c'est charmant,
attendrissant

Toi le géant
que j'ai apprivoisé

vendredi 16 octobre 2009

grain de folie

Un jeu dangereux,
des mains se frôlent,
se cherchent
des paroles qui en disent
long, plus que de raison

Les sous-entendus se multiplient
des frissons s'insinuent
dans les entrailles
mes forces m'abandonnent

ploierai-je sous ses assauts
si voluptueux
me laisserai-je envahir
sombrer dans la folie
le tourbillon
des amants épris

Proximité

Je ressens ta présence
ton regard pèse
sur mon épaule
lourde est l'attente
le désir n'est pas loin
te sentir me frôler
t'arrêter à mi-chemin
l'impatience monte
te laisser m'approcher
presque m'apprivoiser
espérer ...

Attendre ....
une invitation,
une proposition
qui ne viendra sûrement jamais
mais cette proximité
cette voix chaude,
suave, qui enveloppe mon âme
me laisse rêveuse ...

Je guette ton entrée dans la pièce,
ta démarche chaloupée
ton regard de braise, enflamme
et consume mon cœur

J'ose à peine me débattre
la peur de perdre la face
les mouvements deviennent plus lents
assurément,
hypnotisée, médusée
je n'ose prononcer les mots
qui me feraient basculer
vers l'inexorable abandon

mercredi 14 octobre 2009

L'aiguillette

C'est pas grand,
c'est même minuscule
et pourtant ...
c'est terriblement gênant,

Une piqûre ne serait point
aussi cruelle, douloureuse
que cette intruse
qui se promène dans ma chaussure

Elle est arrivée,
comme ça,
alors que je me promenais
comme échouée
poussée par le vent

J'ai eu beau me déchausser
rien n'y a fait
elle est toujours là
imbriquée dans le tissé,
bravant les secousses
exercées par le pied

Nul n'a pu déloger
l'aiguillette de pin

Ce n'est qu'après bien des lavages,
qu' elle est partie
enfin ...

Vigne, vignoble, vigneron

Le temps des vendanges est là,
les vignerons surveillent la vigne,
la chouchoute, la convoite
telle la mère et son nouveau- né

Après tant de soins apportés,
de mois passés
la vigne recèle de trésors inavoués

Quel sera le cru de cette année
si vous le savez,
nul doute, vous possédez un nez

Le dernier brame

Regardez le cerf,
cet animal si fier

Soudain, un bruit
puis un cri
celui de l'animal
mortellement blessé

Une balle a surgi
d'un fusil
frappant là,
en plein cœur,
la bête

Le sang ruisselle
le long de la toison
la meute accoure,
échauffant les âmes
des chasseurs

Les yeux écarquillés,
scrutant les sous-bois
ils espèrent voir l'agonie
de la bête à peine terrassée,

Le cerf n'est plus
il a trépassé
les braconniers ont gagné

Plaisirs de saison

Marcher le long d'un chemin,
puis s'aventurer un peu plus loin
écarter délicatement les feuilles
ramasser les champignons

Continuer la promenade,
laisser nos sens s'éveiller
retrouver la quiétude
de l'automne qui s'installe

Etre à l'écoute du silence,
se laisser surprendre
par les animaux rencontrés

Avec un peu de chance,
cueillir noix, noisette

20 heures, il est temps de préparer la poêlée,
les odeurs montent dans la maisonnette

Après le dîner,
viens le temps de rêver ...

Au coin de la cheminée
la couverture, nous accueille

A présent peut débuter,
une nouvelle veillée

Ronde des couleurs d'automne

Le vert s'en est allé
le jaune l'a remplacé

La brume s'installe
dans le bois
l'humus se constitue
Les champignons,
presque timidement,
osent sortir leur tête
de l'humidité condensée

Roux, carmin,
voici les couleurs
de l'automne
elles sont revenues
parant de mille feux
la végétation

C'est non sans un certain ravissement
que nous errons dans la forêt
à la cueillette aux champignons
nous irons

Nous aurons plaisir à gambader
sur le doux lit épais,
formé par les feuillus à peine tombés

En toutes saisons,
il est bon
de se reposer
de prendre quelques instants
à contempler
le paysage qui s'étiole
chantons, ovationnons
le début de l'arrière saison

lundi 12 octobre 2009

Frustration

Un délicieux moment,
je voudrai partager avec mes nouveaux amis,
ils ne sont pas plus laids, ni méchants
que les entendants,
juste un peu plus turbulents

S'exprimant à leur façon
j'aimerai entrer en communication
leur dire, simplement
"bonjour, c'est juste, c'est bien, je suis content
que tu sois là, au revoir..."

Mes mains restent au fond de mes poches
ne sachant comment dire
à leur façon leur satisfaction

Je suis frustrée devant
ce barrage qui est le mien
celui d'être comme tout un chacun

Parfois,
lorsque je les regarde me sourire,
j'aimerai passer de l'autre côté
briser la glace
qui nous séparent
celle qui nous divisent
et nous unis
en même temps

On nous crie,
égalité !!
moi je réclame
le parler
pas seulement des mots alignés
mais des gestes, des mimiques
un tout qui font de lsf *
une langue parlée
par le monde entier


* lsf = langue des signes Français

vendredi 2 octobre 2009

Les clefs

rouges, jaunes, argentées,
j'en ai
plus de trois mille dans ma tête
elles ouvrent, mon coeur,
mon château, mon amitié
et bien d'autres lieux
que seul mon être et moi
sommes habilités à entrer

Et pourtant,
j'aime à les contempler
parfois un peu rouiller
j'aime à les astiquer
les volutes qui les ornent
sont la preuve
que le temps n'a pas de prise
sur leur labeur

Habile, fut la personne
a façonné cet instrument
qui sert à ouvrir
les cadenas, à libérer les âmes
celles enfermées par
les mécréants qui jalonnent
la vie
et qui pourtant naviguent
en toute liberté

mercredi 23 septembre 2009

Gros sel

Le gros sel,
est conseillé pour
ceux qui enflent
des orteils, des chevilles
et au passage de la tête

Il parait
que ça calme
ceux qui veulent
se faire plus gros qu'un bœuf

C'est sans doute vrai,
car de nombreuses personnes
en fin de journée
maudissent les chaussures
et le matin s'en vont
par les chemins, le pied léger
avec entrain

Je devrai peut être en mettre
dans les bottillons
du percepteur,
qui m'a foi doit y être
beaucoup trop
à l'étroit
car de mauvaise humeur
il l'est souvent
bien plus que la moitié des gens

samedi 19 septembre 2009

Longue convalescence

Ne rien écrire pendant des années
puis un jour se réveiller
se surprendre à aligner
de nouveaux les mots
y prendre plaisir,
comme celle d'humer
le café fraîchement passé

Apprendre à marcher,
à revivre, à regarder autour de soi
non tout le monde n'est pas parti
un petit effectif de fans
est toujours là
attendant fébrilement
que paraisse de nouveaux écrits

La joie transparait
sur le visage autrefois défait
la plume un peu aigrie
se remet à danser sur le papier

Voici le dernier livre sorti,
l'auteur attend que les lecteurs
reviennent, l'assiège de questions
qu'il sente de nouveau la chaleur humaine

Un poème

Un poème,
ça peut changer
le monde
plaire à la moitié
de la planète
faire rire,
un être

Un poème,
c'est partir
à la découverte
d'une pensée
ne pas stigmatiser
tout ce que l'on connait

Un poème,
c'est ouvrir son cœur
partager ses malheurs
avec un, deux
puis des milliers de gens

Un poème
c'est un alignement de mots
que seul son auteur
comprend

Et pourtant ...
son interprétation
ne fait aucun doute
chacun détenant
sa propre version
de l'aboutissant

Solitude

La femme regarde par la fenêtre,
le monde s'agite,
les gens s'en vont

Elle, elle reste là
seule, discrète
dans son petit appartement

Personne ne la voit
ni ne l'entend

Personne ne lui demande
comment ça va

Elle reste là
avec pour seule amie
la solitude
bien entendue

Incohérence

Les mots, les phrases
s'entrechoquent
dans ma boite crânienne

les paroles, les actes,
s'emmêlent
transformant
mes agissements,
en de vagues mouvements

De cet état,
je suis
et reste sans voix
je suis muette
spontanée, je reste bouche bée

Je sollicite ton pardon,
un encouragement
une remise en selle

Je reste pantoise,
les bras s'agitant,
en tous sens
le regard hagard

devant le tableau
qui est le mien
celui de l'incohérence
de ne former plus qu'un

T'ai je dit

T'ai je dit,
je te hais
de tout mon être

T'ai je dit,
que moi aussi
je suis

T'ai je dit,
je te fuis
sans me retourner

T'ai je dit,
vouloir échapper
à notre histoire

T'ai je dit,
la peur, le désespoir

T'ai je dit,
la rancune qui m'anime

T'ai je dit,
c'est fini

La lumière

Dès l'aube,
te voilà
éclairant
monts et vaux
rajeunissant les uns
vieillissant les autres
toujours tu pousses
à une certaine curiosité

Du photographe,
vieille amie,
tu peux en être
sa pire ennemie
accentuant
les angles,
renforçant les ombres

Et pourtant,
le capteur d'images,
sait te dompter,
t'apprivoiser
ce n'est qu'à ton déclin
qu'il trouvera
le chemin
pour parfaire son art

Une douce lueur
émane de tes rondeurs
donnant un aspect velours
une tendresse que seule
toi la lumière permet
d'obtenir
et c'est avec grâce,
que l'image de ta splendeur
se révélera sur le papier

Au fond

Au fond,
je suis là
je ne vois que la nuit
qui recouvre ce trou
où je me suis terrée
longtemps
pensant me mettre à l'abri
des autres et de moi

Après en avoir fait le tour,
au fond,
je m'ennuie
terriblement
des autres et de moi

Alors tendez moi
la main
pour que je sorte
la tête du fond

Que je vois la lumière
enfin !

J'ai perdu

J'ai perdu
l'alliance que tu m'as donné
le bisou sur ma joue
s'est éventé
ma mémoire s'est volatilisée

j'ai perdu
l'envie de venir,
de pousser la porte
une nouvelle fois,
de te dire simplement,
viens et aimons-nous
jusqu'au petit matin

j'ai perdu tout cela
je n'ai plus rien
qu'un immense chagrin
un vide dont je ne connaitrai
sans doute jamais la fin

j'ai perdu au jeu de la vie
recroquevillée, j'analyse
les moments du passé
ai-je commis des erreurs
je ne sais

voilà la triste réalité

Nous

Etre à deux,
c'était nous

nous étions fous
d'amour, d'existence
d'espoir,

mais la mort,
nous a rattrapé
en ce jeudi noir
une balle perdue
t'a rattrapée

Ils nous ont eus

les lumières sont éteintes
à jamais
dans nos cœurs

Brisés, par le destin
il ne nous reste plus rien
qu'un lointain avenir
décliné au passé

je soupire,
seul, reste un sourire
qui se fige dans ma mémoire
celui de notre rencontre,
celui de notre espérance
de croire en un monde meilleur

Doutes

Avoir envie de revenir
1 an avant
se retourner,
ne plus voir le présent
vivre dans le passé
se dire si on avait su
enregistrer les meilleurs moments
avant l'éloignement

Radicalement,
plus rien ne va
l'espoir s'est enfoui
l'amour aussi
les nuits s'assombrissent
les jours aussi
l'orage arrive
la pluie apaisante
se construit
petit à petit

Je m'endors
au fond de ce lit
laissant ma peine
m'envahir
comme le doute,
de n'avoir pas su
te garder
te réconforter
te donner l'envie
de te battre
encore,
et jusqu'au bout

vendredi 18 septembre 2009

Malgré moi

Malgré moi,
je ne suis pas toi
je ne ressens pas
les mêmes choses
je ne suis pas celle
qui s'afflige
lorsque le compagnon
va mal
je suis juste là,
pour te remonter le moral
et là compte sur moi
je serai à tes côtés,
même si cela prend une éternité

Chacal

Pas un seul bruit à l'horizon,
un silence pesant
s'installe
il fait nuit,
la lune boude,
les étoiles aussi

Seul, deux yeux
me scrutent
puis un cri perçant
se fait entendre

Je sens les ailes
du chacal me frôler
serai-je avisée
à me déplacer

Courir, m'abriter
seul le besoin
de vivre submerge
mes sens

finalement,
le chacal s'éloigne,
trouvant meilleure proie

Soulagée,
je peux soupirer
en toute tranquilité

Affreusement

Affreusement beau,
Affreusement grand,
j'en ai mal à la raison,
je me sens toute retournée
et pourtant ...

Le vide m'envahit,
me détruit petit à petit,
je perds pied,
de n'être point,
là où je le voudrais

Un instant ...
je me pose,
regardant le néant
tout semble noir,
rien ne luit
me serai je trompée
de galaxie ...

J'avais pourtant espéré
que l' affreusement grand
se réduirait à une peau de chagrin
et pourtant ...


Le ressac des souvenirs
Je sens le doute m'envahir,
la tristesse m'avaler
Au secours !
sortez-moi
de cette affreuse situation

jeudi 17 septembre 2009

Un petit peu

un petit peu,
juste un bout,
enfin un confetti,
une ile
juste un morceau
pour y planter
mon bonheur
le voir s'épanouir
jour après jour
il ne demande rien
qu'un peu d'attention
beaucoup de passion
de la patience
pour évoluer
merci de laisser
passer le bout de son nez
juste un petit peu
pour le laisser respirer

Excellence

Je voudrai jouer,
avec zèle sur les battements
de ton cœur
m'envoyer en l'air,
prendre une bouffée d'oxygène
puis retomber avec délicatesse
sur terre

Sans mot,
contempler l'infini
qui s'offre à nous
des millions d'étoiles
scintillent sans détail

Quel spectacle !
quelle merveille
n'est ce pas l'excellence
d'une nuit parfaite

Même nos yeux,
semblent se joindre
à cette environnement pailleté
Ils brillent de mille feux,
sous le charme,
enfin l'amour
qui se conjugue à deux

vendredi 4 septembre 2009

Vague à surfer

J'aimerai enfourcher,
ma planche et partir
à la rencontre des vagues

Le choix est difficile,
mais j'en trouverai une,
que j'apprécierai à monter

De là-haut, je verrai
l'horizon se dessiner
et ton visage se rapprocher

J'esquisserai un sourire,
juste avant la déferlante
qui me fera disparaître,
sous les flots,
magistralement beaux

Ton amour, me fera
lutter, revenir
à la réalité
tel un géant,
je sortirai des abimes
puis te rejoindrai
sur l'étendue de sable chaud,
où nous évoquerons
la beauté du paysage

Après avoir domptée
la vague, je surferai
de nouveau, sur ton cœur,
ne voyant qu'un ciel radieux
et le bonheur d'être à deux

Comme j'aimerai ...

Comme j'aimerai ...
partir sur les chemins,
mon baluchon sur le dos
allant au gré des sentiers
sous le chaud soleil d'été

Comme j'aimerai ...
prendre le temps
de faire une pause
me ressourcer
discuter avec les habitants

Comme j'aimerai ...
découvrir d'autres paysages,
les photographier
vivre suivant le temps présent

Comme j'aimerai...
retrouver les odeurs,
qui ont bercé mon enfance
me laisser aller à rêvasser

Comme j'aimerai ...
te revoir, toi l'ami
perdu de vu,
depuis trop longtemps
sans doute ...
ton visage s'est estompé

M'as-tu oublié,
suis-je devenue, moi aussi,
une ombre, que le passé
s'acharne à éloigner

Comme j'aimerai ...
revenir vers tout cela
ne dit on pas que la vie
est un perpétuel recommencement,
alors reprenons ...
là où j'aimerai être de nouveau

Les habitudes

Le 1er septembre est arrivé,
cela sonne comme
le retour du beaujolais

C'est nouveau,
chantant, agréable à entendre,
et pourtant ...

Les habitudes vont reprendre,
le quotidien, l'empressement
à prendre son train,
à arriver à l'heure
à s'époumoner, à se faire entendre

Nous maudiront, bientôt
ce retour si précipité
de la rentrée
qui n'est pas réservé aux écoliers,

C'est reparti aussi pour les parents,
la course effrénée, à amener,
les chérubins aux activités,

Lorsque cette course s'arrête
de nouveau,
nous songeons avec délectation
aux futures vacances

Et là, nous disons adieu aux habitudes
vive le repos bien mérité
d'une année où l'on aura tant donné

Changement de programme

Peu de temps avant la rentrée,
notre professeur,
faisant son cartable,
s'informant des dernières
nouveautés
découvre avec stupeur
le changement brutal
de la politique du gouvernement

Au nom de la réactivité,
le voici obligé
de modifier
son cours tant adoré

Les têtes pensantes
de l'État
ont eu la fantaisie
de modifier un enseignement,
comme ça,
en période de vacances ...

Est-ce humain,
même les éditeurs
en reste bouché bée

Vite, il n'y a plus de temps
à perdre
prenons la plume,
voici les volumes qui s'empilent
dans le casier ...

Le professeur,
élément discipliné
s'applique à restituer
les connaissances
qu'on lui demande
d'instruire

Il espère convaincre,
le jeune auditoire, perplexe,
comme lui-même
que ce changement,
sera profitable, à lui
comme à ses ouailles

C'est la rentrée

Affublé d'un cartable au bout du bras,
le professeur regarde la cours d'école
d'un air narquois
il songe à la semaine qui vient ...
au retour des élèves ...

Adieu, le tableau noir,
instrument de torture,
pour l'élève illétré

Salutations au tableau blanc
où l'enfant sèche toujours aussi
lamentablement
sur la leçon non acquise,

Malgré les efforts désespérés
des parents
à solliciter par l'achat
de cahiers, crayons,
qu'ils transformeront,
espèrent ils l'ignare en
élitiste

Les bonnes résolutions,
sont vite oubliées
le cartable est relégué au fond
de la chambre
l'élève a décidé de le bouder,

Durant cette nouvelle année,
les souvenirs s'accumuleront
une nouvelle fois
et qui sait un jour, peut-être
ressortiront de la boîte
alimentant les conversations

vendredi 17 juillet 2009

Les vacances

On en rêve,
toute l'année

Puis, vient le moment,
tant attendu

Quelques préparatifs,
et on y va

Les valises grandes ouvertes,
s'apprêtent à recevoir
pantalons, chemises, chaussures,
et la suite

Après réflexion, on envisage
d'être plus cool
on défait tout et on reprend...
short, tee-shirt, tong
c'est mieux

N'oublions pas l'épuisette,
à crevettes,
le filet à papillon
soyons naïf
improvisons aussi,
un pique-nique

Soyons fantaisiste,
partons à l'aventure

Ne nous embarquons pas,
avec le futile, mais l'essentiel
on trouveras bien,
un hôte sympa
qui nous hébergera

Sitôt dit, sitôt fait,
les valises à moitié pleine,
nous claquons la porte
joyeusement

Nous fixons le tout,
et nous voici,
sur les chemins encombrés,
des vacances adorés

Portrait

Tes cheveux blancs,
sont la neige tombant,
à gros flocons

Ton front immensément grand,
est une steppe,
sur laquelle on aime se promener

Ton nez, est le phare,
la boussole de tes sens

Tes yeux sont perçants,
troublants, je suis conquise

Tes joues, des collines
où il fait bon,
de s'épancher

Tes oreilles entendent
avec ravissement
les confidences

Ta bouche,
un havre de paix,
de désir, de chamboulement

Ton menton est proéminent,
dénotant une force de caractère
de la volonté à revendre

Ceci est le portrait
que je fais de toi

J'affiche

J'affiche, publiquement,
l'amour, la passion
qui me lie à toi

Sans raison,
je me suis prise au jeu,

Sous une carapace,
règne un monde
de beau, de sensuel,
de vie

Je laisse envahir,
mon être de ta tendresse

Je suis la fleur,
qui renaît

la larme qui perle
sur la joue,
qui émeut l'autre

J'affiche ouvertement
mon amour,
mon admiration
pour toi

Je le veux grand,
irradiant les murs

Je veux qu'il se vit,
conjugué au pluriel

Inanimé

Plus rien ne l'intéresse,
il se perd,
se lasse,
ferme les yeux
s'épuise,
un simple adieu
il s'évanouit
enfouissant son âme,
dans l'outre- tombe

Il git,
tel l'oiseau mort
mazouté
pris par la noiceur
des abimes

Il ose lever la tête,
mais elle retombe
de plus belle
comme rigidifiée
par la brume,
la froideur de la mort

Ces doigts sont bleus,
le manque d'amour,
est flagrant
rien ne grandit
dans sa maison

Grand flop

Je me suis produite,
pour la première fois,
sur la scène de la vie

Celle dont on parle si souvent,
J'ai mis mon cœur à nu,
devant l'homme que tu es

Mon espoir, s'est déchu
le grand flop j'ai eu

Tu m'as avoué,
qu'une pâle gamme de sentiments
dont l'amour n'en faisait guère parti,
enfin celui que j'espérais

J'étais mise à l'écart dans l'histoire,
tu ne voyais que par un autre homme

Je n'ai rien vu,
je ne gambade plus,
je patauge, dans ce grand flop

J'ai mâle ...

J'ai mâle,
de ne pas avoir pu te garder,
auprès de ma condition de femme,

C'était pourtant bien parti ...

Nous étions attachés,
tel des lierres entrelacés

J'ai pas compris,
le matin où tu es parti,
tu m'as rendu la clef,
celle que tu convoitais
depuis si longtemps

Je t'ai regardé,
t'éloigner, partir,
je me suis fracassée
sur les récifs de mon cœur,
en lambeaux

J'ai mâle,
c'est le vide

Tu es parti,
emportant avec toi,
ma vie de bonheur

Je me suis recroquevillée,
ne laissant plus personne,
franchir cette porte,
que tu n'as pas eu la délicatesse
de refermer

Je souffre,
dans mon être,
je voudrai jeter cette sensibilité,
la balayer,
pour être celui qui m'a jeté
te faire payer,
ne plus dire j'ai mal,
mais je suis le mâle,
insensible, qui laisse
l'autre en suspend,
sans vie, lui infligeant
tant de souffrances
tant de cruautés,

une mise à mort,
pratiquement calculée

mercredi 15 juillet 2009

Avarie

J'ai subi une avarie,
des mots, des phrases,
plus rien ne coïncide,
plus rien n'a de sens

J'aligne les mots,
c'est le désordre, le chaos,
j'erre sur la page,
qui reste désespérément blanche

Ma muse s'est échappée,
il s'est envolé
sur un coup de tête,
il est parti ... l'inspiration
me faisant faux bond

Il m'a bien eu,
ne voyant pas
l'avarie créée au bateau,
qui vivoté sur les flots

J'y ai perdu mon âme,
ma cargaison de mots,
mes sentiments,
ma sensibilité à fleur de peau,
à trépasser, partie sans prévenir

Je n'y vois plus rien,
je suis seule dans cette pièce,
j'aimerai crier,
personne ne m'entendrait

Il me reste juste les larmes,
pour pleurer

Songe d'une nuit Parisienne

A la tombée du jour,
le ciel s'est paré d'un voile bleuté
la lune n'est pour une fois,
pas au rendez-vous,
elle a oublié le soleil,
qui ne l'a d'ailleurs pas attendue

Les illuminations des immeubles,
ne sont plus
seule une dame de 120 ans,
pourfend la nuit

Elle fête dignement son bel âge,
adulée des gens
un beau spectacle,
comme seul Paris s'est faire
nous transporte pour un instant
dans le temps

Nous rajeunissons !!

Le feu d'artifice est magnifique
petit et grand sont ravis

Lorsque tout s'éteint,
nous avons l'impression d'avoir
dormi, assoupi pendant 30 minutes

Nous avons remonté le temps,
un espace féérique nous aspirant,
les yeux écarquillés, devant
le fabuleux spectacle pyrotechnique

lundi 13 juillet 2009

Pompette

Ça tourne !!
Dans quel sens ?
nul le sait
c'est tout bizarre,
le paysage se trouble
les conversations,
sont aussi étranges
je ne comprend rien
mes jambes se dérobent
sous mes pieds
me les aurait on dissociés ?

J'ai la tête qui divague,
les mots sortent à foison,
désordonnés,
malgré les vaines tentatives
à les remettre en ordre

J'ai envie de dormir,
mon cerveau, me dit
je veux plus avancer,
je veux sombrer ...

Au réveil,
tout semble normal

De nouveau, je correspond
juste une drôle d'impression ...
un état de mal être,
a encerclé mon estomac,
qui ne répond plus

Il veut juste partir,
s'échapper de sa situation

Le cauchemar continue ...

Je suis malade,
les toilettes sont devenues
mon second domicile

Ma tête est aussi vide,
que mon corps

Je bredouille quelques mots ...
couchée, allongée,
je suis exténuée
je jure de ne plus vider la bouteille,
ne plus m'enivrer,
jusqu'à l'éternité

mercredi 8 juillet 2009

Superstitieux

Au réveil,
je ne sors de mon lit,
qu'après 7 h 13,

Je pose à terre, le pied
qui ne me mettra pas
l'humeur de travers

Je prend avec précaution,
le miroir pour me raser
de peur de le faire tomber

J'évite d'ouvrir au chat de la voisine,
qui miaule devant ma porte,
me suppliant une tasse de lait

Je sors de chez moi,
en disant "au revoir maison",
pour être sûr de la revoir

Je fuis les échelles,
passant de l'autre côté de la rue

En retard, je suis,
comme chaque matin
n'ayant pas trouvé de train

Je croise les doigts,
je mens à tout va,
je suis superstitieux
des rituels, j'en suis plein

J'aimerai m'en défaire,
mais je crains trop
les cata qui en découleraient

Laissez-moi à mon triste sort,
je ne peux vivre normalement,
je survie juste à ses croyances
qui rythment ma vie,
depuis mon adolescence

Folle cavalcade

Une selle, des étriers,
des bottes sont montées,

La cravache atterrit sur la bête,
qui part au triple galop

Son écuyère sur le dos,
il pourfend le vent
il ne sait où il se rend,

Un cri se fait entendre,
sur la plaine de la lande
la monture affolée,
à traversée la vallée,
elle gambade le long de la falaise,
apeurant la dame en détresse

Qui pourra la délivrer,
de cette folle cavalcade
de l'animal volant

Aussi Beau qu' un Dieu...

Une carrure de géant,
des mains pratiquement aussi grandes,
qu'une maison,
une immense chevelure blanche,
des hanches généreuses,

Qu'il était beau ....
aussi beau qu'un Dieu

Il portait la barbe,
lui donnant un air de patriarche

Son regard transperçait,
d'un bleu océan, qui vous emporte
vers d'autres horizons.

Un dur au coeur tendre

Il est arrivé par un matin de juillet,
il semblait s' être égaré,
son regard était dur, perçant,
sa barbe lui donnait l'air d'un Robinson

J'ai sondé son âme,
lui posant mille questions,
il restait impassible, à juste raison

Le temps avait endurci son cœur,
il s'était construit une forteresse,
pour se protéger des duretés de la vie,

Il entendait, certes, mon appel,
mais ne pouvait y répondre,
sans détruire ce mur, aussi dur que le béton

Il lui fallait du temps, un apprivoisement,
une résurrection ...

Pour se libérer enfin de la prison,
dans laquelle, il s'était protéger
pendant toutes ces années
du monde environnant

Les amants

Une simple phrase, un message
résumant une tendresse, une attention
des remerciements, des égards
une réponse, une requête
Un sourire, une esquisse,
une profondeur d'âme,
nichée dans un regard,

Une hardiesse, une demande,
des mains posées,
des soupirs expirés,
un vent de folie souffle ...

Une relation sans témoin,
le vent s'engouffre,
les voilages s'envolent
protégeant les amants

Echaudée

Pour un prince pendu au balcon,
nuit et jour,
il me chantait sa chanson

En lui accordant un baiser,
il m'a pris le cœur,

j'ai soupiré ...

L'attendant chaque semaine,
il n'était plus,
il était parti,
vers d'autres femmes

Me voici, bien attrapée
tout de guingois, je suis,
ma tête est perdue
dans les méandres du passé

Je l'ai tant aimé,
me voici échaudée

lundi 6 juillet 2009

Atchoum

J'avais une tente,
où j'y dormais
chaque soir

Par une soirée d'orage,
le vent l'a emportée,
je ne l'ai plus,
pour me protéger

Il ne me reste que mes habits,
pour passer la nuit dans la forêt

Atchoum, mon nez a fait,
au petit matin
lorsque je me suis réveillée

Des gouttes,
j'ai du prendre,
pour déboucher
les canaux congestionnés

Je suis malheureux,
je ne peux ni respirer,
ni humer les odeurs
de la nature, et de la nuit

Escalade

Descendre sur la nuque,
s'armer de courage,
vivre le grand frisson
se lancer dans la gorge déployée
s'y agripper,
avec bonheur et volupté
longer le grand plexus,
rebondir sur le ventre,
faire une pause sur le triangle,
emprunter selon l'humeur la cuisse, le mollet
puis revenir de l'autre côté

Escalader les collines,
les montagnes,
s'assoupir sur la poitrine
en y admirant si possible,
l'horizon
s'accrocher au menton,
faire une pause bien méritée,
sur les commissures des lèvres envoutées

Un dernier effort,
et nous y arrivons,
nous fermons les volets,
puis nous nous installons
définitivement sur l'épaisse chevelure

un dernier baiser, pour dire merci
à dame nature, de nous avoir accueillie,
bercée et aimée

Pluie de printemps

La pluie est fine,
arrosant au passage,
feuillages et fleurs
le sol ruisselle,
le grenouille s'est mise à l'abris,
attendant le retour du soleil

A son arrêt, contemplons ...
les feuilles se sèchent,
sous les rayons du soleil
des fleurs s'étiolent
des gouttelettes finissent
de tomber,
sur le sol encore mouillé
l'escargot traine de nouveau
sa maison sur son dos
l'herbe semble plus verte

la nature s'est gorgée
de cette cascade douce et bienfaisante
elle nous offre, le plus merveilleux des spectacles
un panel de verdure aux couleurs authentiques

dimanche 5 juillet 2009

Un jour prochain

Un jour prochain,
je serai là à t'attendre,
dans l'entrebâillement de la porte

Je te verrai venir à moi,
comme le messie que j'attends parfois,

Mon cœur battra la chamade,
se souvenant de la première fois

Oui, je dirai devant l'autel
te promettant fidélité

3 enfants nous aurons,
dont une petite cannelle

La vie sera pimentée
douce et tendre à la fois,

Elle s'écoulera,
nous voyant vieillir,
les voyant grandir
je t'aimerai toujours

Puis, un jour prochain,
nous nous quitterons
peut être toi le premier
je ne suis pas devin
j'aimerai tant que l'on reste
ensemble, jusqu'à la dernière aube

Simplement, que nous partions,
main dans la main, vers le ciel
divin

L'appel

On est pas éternel,
devant l'appel
on voudrait y échapper,
on ne le pourrait

Ce n'est nullement l'envie,
qui nous manque
point d'âge, il y a
ego, nous sommes
devant ce fait

On le trouve toujours
trop tôt,
pas assez de temps
pour exprimer, vivre,
ce que l'on ne connaîtra jamais

samedi 4 juillet 2009

Petite fille

Jolie fille,
je t'aime, je t'aime

Ton image se pavane dans ma tête,
je t'aime, je t'aime

Viens me voir, assis-toi,
ici, auprès de moi,
je t'aime, je t'aime

Je me perds dans tes yeux gris clairs,
à en perdre haleine,
je t'aime, je t'aime

20 ans, nous sépare,
je t'aime, je t'aime

Je ne vois que toi ,
et toi, mon âge déjà mature,
je t'aime, je t'aime

Suis-je ton père, l'amant expérimenté,
que tu cherches à tes côtés,
je t'aime, je t'aime

Peu importe, je ne résiste pas, soyons fous,
vivons notre amour au grand jour,
je t'aime, je t'aime

Tu est un grain de folie dans ma vie,
la renaissance d'une jeunesse passablement flétrie,
je t'aime, je t'aime

En toi, je ne vois que gaieté, insouciance,
mon corps ressussite, vibre,
s'émancipe de son aspect usé,
je t'aime, je t'aime

Sois ma poupée, ma petite fille,
et moi ton Dom Juan
je t'aime, je t'aime passionnément.

vendredi 3 juillet 2009

Profitons de la fraîcheur

Il est bien tôt,
pour l'humain que je suis
surtout pour une première journée
de vacances

La nuit,
fut agitée,
chaude était la pièce,
malgré les volets ouverts

Pas moyen de fermer les yeux,
à l'affût du moindre bruit,
le cabot se met à japper
et moi à sursauter,
tentant de le faire taire

Ce matin, j'ai senti
l'air frais se glisser
sous le rideau
me chatouiller le dos
C'est finalement mieux
que le bruit du ventilo
qui a chanté toute la nuit
sa drôle de mélodie

J'ai pris le décision
de caler les ouvertures
de faire entrer par la grande porte,
l'air si doux, qui rafraîchit les pensées

Bien matinal le soleil ...
déjà là, pas le temps de continuer
à rêvasser, vite fermons les volets !
Profitons de la fraîcheur accumulée

jeudi 2 juillet 2009

Lunatique

D'humeur changeante,
filante,
on ne sait où,
toujours se modifiant

Ce n'est pourtant pas le temps,
ni les saisons
qui font du lunatique
un personnage, si variant

Difficile de le capter,
en moins de temps qu'il en faut,
il se modifie ...
du sourire, il passe aux larmes
c'est pas marrant
pour celui qui voudrait être
son compagnon

D'infortune il devient,
si de surcroît ils forment une paire,
en total opposition,
cela n'arrange en rien
leur vision
l'espérance d' un lendemain

Stradivarius

Quel bel instrument,
que ce violon
Rarissime et si élégant
Touchez-le,
apprivoisez-le,
comme l'ami qu'il peut devenir
le confident du violoniste

J'avais une amie,
qui avait, elle aussi,
apprivoisée un ami instrument
l'admirant au point de lui dédier,
une partie de sa vie

Encore, aujourd'hui,
on peut lire dans des concerts,
son nom apparaître en lettres d'or

C'est non sans empressement,
que le violon se faisait complice,
pour exécuter une partition

Des notes, une plainte
lancinante, vibrante
sous le glissé de l'archer
sur les cordes du violon
s'échappaient, laissant
le spectateur comme suspendu,
accroché aux doubles croches

Une admiration sans borne,
se voyait entre le joueur
et son compagnon

Un corps à corps,
si émouvant, envoutant
l' auditoire restant en admiration

Il savourait chaque minute,
restant désœuvré, vers la fin qui approchait

Les ailes de l'amour

La vie est belle,
je t'aime !

Tu me souris,
je me sens pousser des ailes

Je m'envole ...

De la nymphe, que j'étais,
je me mue en papillon,

Je vais et je viens dans ta tête
mon sourire se fige dans ta mémoire
Ma silhouette danse sous tes yeux

Hypnotisé, ton regard ne peut se défaire
je te souris une nouvelle fois,

t'invitant à me rejoindre,
à t'unir à moi,
en toute simplicité

Le cercle d'amis

Se tissant au fil des années,
le cercle d'amis s'agrandit ...

Puis, vient les ennuis,
il diminue, se restreint,
comme une peau de chagrin

Les jacasseries y vont bon train,
mais les amis se défilent à la vitesse
d'un TGV

Seules quelques connaissances,
sont restées, est-ce par intérêt ...

Lorsque la tempête cesse,
le cercle d'amis se refait,
mais la leçon est bien apprise,
et comprise
on ne compte que sur une seule main
le cercle d'amis certain

Histoire écourtée

Jeune femme, seule
recherche l'âme sœur

Une rencontre, lors d'une soirée,
peut-être, l'homme de sa vie

Aimer avec passion,
s'offrir sans attendre

Faire des projets,
vivre à deux

Croquer la vie à pleines dents,
rouler à toute vitesse,
s'écraser dix mètres plus bas,
au bout de la jetée

Sous le granit sculpté,
y rester pour l'éternité

Le dauphin

J'ai jamais vogué sur le dos d'un dauphin,
ça serait chouette de m'en faire un copain
nous jouerions au ballon,
je lui dirai mes secrets
il serait mon complice dans les bêtises

Tout ce que j'ai pu apprécier,
c'est de l'applaudir
lorsqu'il était dans son bassin
qu'il faisait des tours,
sous les yeux émerveillés
de dizaines d'enfants

Imaginant à leur tour,
à ce merveilleux animal
Ne pouvant les contenter
les parents leur achètent volontiers,
une housse de couette, un poster,
enfin des souvenirs,
pour être plus proche de lui
se dire que peut-être eux aussi,
un jour, concrétiserons leur rêve.

mercredi 1 juillet 2009

J'ai plongé ...

A bras le corps,
j'ai saisi la vie
j'ai repris comme on dit,
du poil de la bête ...

J'ai plongé dans le tourbillon,
de l'existence
renforçant mes attaches,
pour ne pas perdre pied

Je ne veux plus jamais couler,
je veux savourer les petits moments,
qui floculent dans la vie,
tel des éclosions de bulles
qui disparaissent, comme elles sont venues

Je ne veux plus avoir à hésiter,
je veux plonger dans tes yeux,
ne pas m'y perdre,
juste barboter
y être à l'aise,
y voleter comme un oiseau

A l'affiche

Depuis dix jours,
ils ne se quittent plus,
rencontrés lors d'une sortie
attirés, comme aimantés

Ils ont échangé un doux baiser,
leurs cœurs se sont mis à battre,
à l'unisson
leurs rêves ne sont emplis
que de douces pensées
la vie en rose,
ils la voient maintenant

Même si l'autre n'est pas une vedette,
il reste l'élu, celui qui a conquis le territoire
c'est à l'affiche, qu'il est
et restera sûrement
pour très longtemps

Déesse oubliée

Ne vous arrêtez pas à une frêle carcasse,
allez de l'avant,
retirez l'emballage

S'il est abimé, ou détérioré,
c'est peut-être,
que le colis est joli,
qu'il attire les convoitises

Ne vous inquiétez point,
personne, ne vous reprochera
de rendre beauté
à une déesse oubliée

Bien au contraire,
dépoussiérée,
astiquée
vous pourrez sans nul doute
admirer une beauté

Prendre l'air

Les poumons gonflés,
je vais disons prendre l'air
m'éloigner d'internet
ne plus discuter,
ne plus faire de prose

Sous le soleil du nord,
vous pourrez venir
c'est avec plaisir que
je vous accueillerai

Nous trinquerons,
aux sorties passées
aux fous rires
aux photos

Bien sûr,
je vous garderai
dans mon cœur

Mais, je pense qu'il est temps
que je prenne l'air
que j'aille voir ailleurs
ce que raconte notre vieille planète

Tourner la page

Je vais peut-être vous manquer ...
mon cœur l'espère
du recul, des mots alignés,
j'en ai eu,
des notations, des avis,
je vous en remercie

A présent, j'écris une autre page,
celle de reprendre comme l'on dit,
des activités

Elles seront nombreuses,
croyez-moi

On parle de vacances,
d'insouciance,
je parlerai de remise
en place, de rangement

Je penserai parfois,
à vous,
avec nostalgie

C'est sûre, je reviendrai
hanter ce lieu
mais dans l'immédiat
je vous tire ma révérence
pour quelques mois

Nouvelles résolutions

Dès lundi, j'ai pris le pinceau,
ouvert les pots
non, sans une certaine ardeur,
j'ai changé la décoration de mon salon

J'ai contemplé le résultat ...

Je me suis aussi promise,
de terminer les murs de la cuisine

Puis, ce sera le tour de la salle de bain
lilas sera la couleur ainsi obtenue
pour égayer un endroit si petit,
et si reposant à la fois

Enfin, si j'ai encore du courage ...
je passerai aux chambres

J'aurai sans doute intérêt
à ramener la décolleuse
et à envisager un autre papier

Je pense que j'opterai
pour de l'intissé
à repeindre aux couleurs
que je veux

De plus, ça évitera de voir
les défauts, non du revêtement
mais du mur, bien entendu

Atténuée

Plus rien à dire,
ou presque,
le sac de mots
est pratiquement vide,
il s'appauvrit au fil
du temps
J'ai beau le secouer
il n'en tombe que
quelques rimes

J'y regarde avec attention,
c'est vraiment le néant

Le médecin du cœur,
me dit, c'est normal
"vous commencez à digérer,
les événements "

Je me pose ...
contemplant les mois écoulés
ma douleur semble s'atténuer
les larmes ont séché,
je vis dans le présent
et songe de nouveau à faire des projets

En somnolence

La chaleur s'est abattue,
sur la ville
je reste immobile,
essayant de me confondre
avec les draps,
je suis en somnolence

Quelques heures s'écoulent,
ma couche est moite ...
je change de position,
espérant retrouver
un semblant de fraîcheur

Dix minutes plus tard,
impossible de dormir
il fait trop chaud ...

Je me lève,
et me traîne
sous la douche

J'ouvre les robinets,
espérant tempérer l'eau,
celle-ci ruisselle,
éliminant la sueur
ramenant une tempérance,
au pauvre corps
qui n'en peut plus
de lutter contre les variations
de chaleur

lundi 29 juin 2009

Les pieds

Ils vont, normalement, par paire,
se déplacent toujours à deux
je reste à leur écoute
Ils me parlent ...
à leur manière

Lorsque je marche trop,
des ampoules bourgeonnent

Si je marche sur un sol mal entretenu
gare aux verrues

Vite, chez le dermato
qui guérit les bobos

S'ils s'échauffent,
après dix kilomètres,
un bain de pied je leur offrirai

Enfin, vous l'aurez compris
il faut toujours s'en préoccuper

N'oubliez pas,
que c'est terrible d'avoir mal aux pieds

Et aussi,
ce n'est pas pour rien
que l'on dit bien dans sa tête,
bien dans ses baskets !

J'ai oublié ...

Ma tête est pire qu'un gruyère,
je ne sais comment faire

Pour les courses,
je dois me munir
d'un papier et d'un crayon

Et encore ...
j'en oublie les trois quart

Ce n'est que sortie du magasin,
que la mémoire me revient

Je me promets, malgré tout,
d'épingler sur le frigo
les mémos et autres pense-bêtes

Rien n'y fait,
j'ai encore oublié
ce que je devais marquer

C'est vraiment navrant ...

Ce n'est qu'une fois,
devant mes placards
que je retrouve la tête

Le barbecue

Voici revenue la belle saison
des grillades, du barbecue

Installons tables, chaises,
nappe et faisons les fous !

Oublions la corvée vaisselle,
rien que du carton
pour une fois,
ça sera plus festif

Première étape,
préparation des braises

Point facile,
surtout si l'on est novice
Petits bois réunis facilitent la prise
du journal pour aider
et voici la belle flambée
Rajoutons du charbon et attendons ...

Une heure plus tard,
si tout va bien,
brochettes, merguez,
légumes pourront se faire dorer
la pilule

Les femmes affairées depuis le matin,
proposent salades diverses, gâteaux ...

Il ne reste plus qu'aux hommes
à montrer leur talent,
dans le débouchage des litrons

Tout est prêt, on peut enfin manger.

Merci, à tous pour ce délicieux repas
La panse bien pleine,
une petite sieste s'impose ...

C'est la tête remplie de souvenirs,
de rire et de chansons
que nous nous quittons

Merci à la belle saison !!

samedi 27 juin 2009

Quelle chaleur !

Le thermomètre, ne sait plus
où donner de la tête ...

Vite, trouvons un peu de fraicheur,
allongeons-nous sur les draps
de coton

La chaleur augmente ...

Le sirocco, enveloppe les corps
leur donnant moiteurs et désinvoltures
abandonnés, sans retenues

Aiguisant les envies
les effleurements, se font
les bisous dans le cou,
propices à une invitation

Une tendre étreinte naît

Oisiveté

Aujourd'hui, j'ai décidé
de jouir d'une certaine oisiveté,
comprenez, ne rien faire
c'est tellement rare
de pouvoir se complaire,
dans cet état

Nous, les femmes
sommes toujours si affairées
aux tâches ménagères,
au travail,
aux enfants et au mari

Nous devons nous diviser,
enfin nous multiplier,
à raison d'au moins,
deux tâches simultanées

D'ailleurs, les hommes en général
nous admirent, ils nous reconnaissent
au moins cette qualité

Là, et la différence entre homme
et femme
nous sommes pluri et eux mono

Mais de l'oisiveté, rarement
nous pouvons en jouir,
enfin en profiter

mercredi 24 juin 2009

Sale temps ou presque

Aujourd'hui, orage sur tout le territoire
Sale temps, pour sortir, se promener ...


Refermez vous donc les fleurs,
la pluie si drue, va abimer vos jolies couleurs
délavées, vous serez
trempée, je rentrerai
déçues, nous serons
par le mauvais temps

Espérons tout de même une embellie,
juste un petit coin de ciel bleu,
pour abriter mon joli bouquet
et mon cœur qui attend,
le prince charmant

Peut être que si je me force,
à y trouver du bonheur,
je pourrai gambader
dans les jolies flaques d'eau
Salissant au passage,
chaussures et pantalon

Mais le cœur léger,
tel une ado
je déambulerai,
en chantonnant gaiement,
que revienne le beau temps

Hypocrisie

Connaissez, vous cet homme,
qui vous côtoie depuis quelques années,
et qui n'a jamais pris la peine de vous saluer

Le miracle est arrivé ...
Il vous pose une simple question,
qui attire non votre curiosité,
mais plutôt une certaine méfiance

Un homme vieillissant,
qui se croit beau,
sous des allures de jeune premier

Qui arrive en pays conquis,
se ventant, se croyant amusant

Si des belles se sont vautrées
au fond de son lit
qu'il passe son chemin,
de moi il n'aura rien

Aucune reconnaissance,
rien que du mépris

Suprêmement ...supportable

J'ai fais semblant de t'ignorer,
durant toute la journée ...

Puis, tu t'es assis à mes côtés,
tu as commencé à tapoter sur les touches
de ton clavier
Chaque clapotis était une douce mélodie

Forcée de constater que tu me rendais
toute chose ...
malgré ma retenue, ma fausse indifférence,
mon être était chamboulé

Je n'osais me tourner vers toi,
craignant que tu lises dans mes pensées
le bouleversement que tu me procurais

Mon cœur chavirait,
ma tête se contentait de me répéter ...
"ne pas le regarder, rester zen"

Lorsque tu eus fini ton travail,
tu t'étiras ...
Comme tu étais beau,
divinement attirant

Qu'avais-je pu faire,
pour me retrouver dans cette situation,
c'était suprêmement insupportable
et si bon à la fois

mardi 23 juin 2009

Le geste de trop

Des allusions, vous sont faites,
celles que l'on croit dans un premier temps,
bien flatteuses, puis deviennent insidieuses,
presque obscènes

On vous dit jolie, vous caresse,
sans permission aucune

Ceux ne sont après tout,
que des gestes, bien dérisoires
mais si ciblés ...

Vous vous rétractez,
on vous calme,
vous prétextant, une plaisanterie

Vous vous rebellez, osez en parler
pour que se dresse enfin
des barrières
entre votre agresseur et vous

Tout le monde ne comprend pas
vos accusations,
on vous regarde de travers,
vous rit au nez

Vous êtes bientôt l'accusé,
et non la victime

Vous doutez de tout,
de vous, des autres ...
Des questions martèlent
votre tête ...

Qui est cette personne
si proche de vous
qui s'est finalement permis,
le geste de trop

Pas de ma faute

Monsieur le juge ...
c'est pas de ma faute,
j'ai pas fais exprès de voler

Je suis, disons à l'âge,
du développement pubère

Je dois manger,
pour grandir,
pour voir développer
mes instruments,
de reproduction

Ceux que les filles aiment tant

Pourquoi ai-je couru ...

Pour entretenir mon corps,
il faut développer sa poitrine,
enfin les pectoraux
pour rouler des mécaniques
devant les filles

Oui, monsieur le juge,
je sais ... j'aurai pas dû
mais ce n'est pas de ma faute

Si la vie, n'était pas ainsi faite,
avec au milieu de moi,
un trou grand comme le canal du midi

Qui me demande constamment,
de la nourriture
Je pense que je n'aurai pas volé

Et puis, il y a aussi les filles,
Monsieur le juge
y' en a tout le temps

Elles dansent avec leur court jupon,
moi, ça m'affole Monsieur le juge

Aux bras, j'en voudrai
des dizaines, me faisant des bisous

Je sais Monsieur le juge,
je n'ai pas l'âge requis

Enfin, vous savez vous,
plus que les autres certainement
il suffit parfois d'un clignement de cil
pour que notre cœur chavire

Et que nous ne soyons plus maître de nous

Aussi, c'est pour toutes ses raisons,
que j'ai volé Monsieur le juge

Je vous demande juste,
l'indulgence à un ventre affamé,
qui a suivi son instinct,
celui de primate chasseur

Firmament

Joli mot, à consonance étincelante
faisant pensées à la voute étoilée
au ciel, aux mille pensées
que j'ai pour toi mon amour

Je le décrocherai,
pour t'en faire un berceau,
où tu t'endormiras,
après une dure et longue journée

Où tu feras de doux et beaux rêves,
balancer doucement au grès des astres

Les étoiles s'éteindront,
La lune veillera tout simplement
sur toi, mon amour
et mes pensées t'accompagneront

Le cordonnier

S'en allant,
par monts et par vaux,
le cordonnier
est bien mal chaussé

Il n'a que pour seul
habit, une chemise,
un pantalon, son tablier
et ses galoches

Dieu m'en est témoin,
sa paire de chaussures,
aussi rigide et peu commode,
entaille les pauvres pieds

Meurtris, et écorchés,
qui pourra lui soigner ...

Ne dit on pas,
que les chausseurs
sont toujours les plus mal chaussés

En voici la preuve,
encore une fois ...

Si vous êtes intéressées,
n'hésitez pas à vous arrêter
pansez les pieds,
et le cœur de notre bougre
bien mal chaussé

lundi 22 juin 2009

Je n'aime pas du tout ...

Je n'aime pas du tout,
ce qui ressemble de prêt ou de loin
à des andouillettes,
trop gras, trop bizarre, texture indéfinissable ...

je n'aime pas du tout,
les tripes et tripoux,
mêmes si ça ressemble aux andouillettes,
je déteste la texture caoutchoutée

Alors par pitié,
si vous m'invitez
EVITEZ !!

Ou alors, ne m'invitez pas,
ça sera mieux
enfin je pense, je n'en suis pas encore sûr
j'ai peur que mon estomac ne supporte pas
cette étrange mixture

Je vous en pris restons en là!

Tout ça pour des abats,
qui ont abattu mes boyaux,
mes envies, ma gourmandise
et tout le tralala

A l'ombre du poirier ...

A l'ombre du poirier,
tu as perdu la tête,
dans le corsage charmant,
le joli décolleté

Je t'ai retrouvé,
sous le pommier,
ivre des charmes
qui s'offraient

Tu ne parlais plus,
tu balbutiais, des mots insensés,
la tête te tournait
tu ne voyais plus
que les collines qui s'avançaient

Je pense que tu songeais
à y gambader

Gare, aux jolies mains,
qui s'avancent
vers les fruits ainsi arborés

Le piège de l'amour
fait souvent son office,
quand on y pense le moins

Court mais bon

Sensuels effleurements,
y mettre de la passion,
des sensations naissent
des frissons assurément
Un laisser-aller survient
Épris ils le seront,
jusqu'au bout de la nuit
assurément

Pomélo

Ta bouille ronde, parfumée,
aux accents acidulés,
me donne envie de goûter,
à la fraicheur de ta pulpe

Je t'épluche, te divise
élimine avec application ton enveloppe
pour voir jaillir tes sacs emplis de jus,
qui éclatent sans retenu,
sur ma langue impatiente

La délicatesse de tes saveurs,
fait naître des sensations,
des doux frissons parcourant ma peau

C'est ainsi que tu es
toi le pomélo, un fruit surprenant
mais rafraichissant

Le premier pas sur la lune

Aujourd'hui, ça fait 40 ans,
qu'un homme a marché sur la lune

Quelle révolution !
si on leur avait dit à nos ancêtres,
que nous, humains, poserions
le pied sur la lune

Beaucoup aurait été enfermé,
pour débilité

En si peu de temps,
les progrès ont été fulgurant

Des hommes, des animaux ont été envoyé
des satellites en orbite
gravitent à des milliers de km au dessus de nos têtes

Espérons qu'ils ne retomberont jamais,
Espérons que l'univers ne devienne pas un grand dépotoir

La terre est si belle vue du ciel,
alors vu de l'espace, elle est superbe

Mais, protégeons là,
car les progrès aussi grands qu'ils nous paraissent
ne nous prédisent pas
le devenir de notre planète

Cahin caha

Cahin Caha,
je vais par les chemins

Cahin Caha,
annoncer la nouvelle

Cahin Caha,
j'en perds haleine

Cahin Caha,
le roi est destitué !!

Cahin Caha,
Vivre la république

Cahin Caha,
Vive la liberté !!

samedi 20 juin 2009

C'est tout frais

Voir le lait sortir du pis de la chèvre,
qui attend impatiemment

Le liquide est encore tiéde,
sortant de l'antre de la bête

A présent, le breuvage blanc est acheminé
pour en extraire le meilleur, du fromage par exemple

Moulé il sera, frais, demi-sec ou sec
il sera préparé lentement, l'affinage se faisant

Vous le trouverez en rayon, mais assurément,
il n'y a rien de meilleur que d'aller le chercher dans la chèvrerie

De le déguster, avec du miel, en dessert,
ou chaud, déposé sur un lit de salade

Personnellement, j'aime le manger sur place,
par petits bouts avec un plaisir fou de gouter
un produit frais sans conservateur, ni colorant

N'oublions pas

Des victimes, des soldats disparus là-bas,
il reste des dépouilles rarement, des souvenirs sûrement

Pensons aussi, aux milliers de personnes,
qui ont survécues et en sont revenues

Beaucoup meurtries dans leurs chaires,
ne pourront oublier les horreurs de la guerre

D'autres tenteront de les effacer,
enfermant dans une malle,
les souvenirs accumulés

Lorsqu'une petite fille, par curiosité,
ouvrira bien maladroitement une boite,
où sont rangées les photos

Elle verra, le visage du papa,
pour la première fois,
devenir dur et sévère,
refermant le couvercle,
il interdit à l'enfant d'y revenir

Il préférait oublier...

Mais la curiosité, l'emporta ...

Adolescente, elle revint sur les souvenirs
elle voulait des réponses ...
Qui était ce les hommes, autour de son papa,
en tenue militaire de surcroit

Son papa dû bien malgré lui,
refaire surgir le passé,
il lui expliqua, qu'il avait connu la guerre,
qu'il avait perdu beaucoup d'amis

Et même s'il en était revenu,
il n'oublirait pas cette partie de vie

jeudi 18 juin 2009

Odieusement bon

Ce soir,
fêtons dignement notre rencontre

Installons-nous devant un film,
et laissons nos corps se parler ...

Sans un mot,
ta main a effleuré mes cheveux,
puis est descendue sur mon cou

Je t'ai souris
tu m'as enlacé,
déposant un tendre baiser
sur mes lèvres humectées

Installée au creux des coussins
je me suis déchaussée
allongeant mes gambettes, sur les tiennes

Je me plaignais,
comme à l'accoutumée,
d'avoir mal aux mollets

Attendri, mais un peu agacé,
tu m'as conseillé de faire plus d'exercices

J'ai ri ...

Le film continuait,
l'intrigue était à son comble ...

Je sais ... tu voulais le suivre ...

Mes yeux parcouraient ton corps,
nonchalamment installé dans le canapé

Je sentis le calme m'envahir,
pour la première fois depuis longtemps
je pouvais me laisser aller

Cette impression de temps suspendu,
de bonheur retrouvé,
me fit penser "c'est trop bon, ce moment"

La suite dit on n'est pas pour les enfants
mais tout ce que je vous en dirai,
c'est simplement que c'était, odieusement bon

Là, fini le film
les bandits sont démasqués
les amoureux ...(je vous laisse deviner...)

En exile

Depuis toujours,
j'occupais une place
importante dans ton cœur

J'en suis sûre,
tes yeux te trahissaient
lorsque tu me voyais
je pouvais lire,
les aveux qu'ils me faisaient

Depuis, cette rencontre,
tu n'es plus le même,
ton regard a changé
je ne suis plus celle
que tu as aimé

Il me semble même,
que peu à peu,
tu me chasses de ta vie

En exile, je suis,
depuis

Bateau blanc

Surgissant des flots,
le magnifique bateau
vogue sur l'eau

J'aime le voir
sur l'océan,
il me fait penser,
à un oiseau, un goéland ...

Que j'aimerai me promener
sur son dos,
me laissant porter par les courants

J'envisagerai, même,
de voler, me laisser porter par le vent

Que j'aime te regarder,
toi, mon bateau blanc

Parcourir le monde

Courir à perdre haleine,
dans un vaste champs de blé,

Puis se rouler dans l'herbe,
et se laisser glisser sur la colline

Atteindre les dunes,
et marcher péniblement

Rejoindre la mer,
et nager librement

Arriver sur un autre continent,
et tout recommencer

Anniversaire

Dès le lever,
il est là,
me regardant fixement

3 secondes plus tard,
un léger murmure,
au creux de mon oreille
me disant : bon anniversaire

Celui de nos 94 mois de mariage
on ne va pas dire sans nuage
mais avec toujours autant de délicatesse

Il compte les ans, les mois
du bonheur qu'il a eu
en me voyant pour la première fois

Où l'invitant à 200 km de son antre
je lui ai fait vivre un conte de fée
dont le héros central fut lui

On s'aime depuis ce jour,
il ne se passe pas un moment
sans qu'il me regarde avec amour

Les copains

Depuis quelques mois,
j'étais sans nouvelles d'eux,
ou si peu

Depuis, que je suis rentrée
les relations sont revenues,
comme renouées par le passé

Je les surprend à me taquiner,
à tenter de me faire sourire

La pesanteur des faits,
ne m'incite guère à me libérer

C'est avec des efforts surhumains,
que je tente de baisser ma garde

Scrutant à l'horizon,
si mes ennemis, ne sont pas là,
à m'épier, à sauter sur l'occasion,
pour mieux m'enfoncer

Méfiante, je demeure,
même si je sais que certains,
sont des copains, enfin presque des amis

Je ne veux leur faire de mal,
mais de réserve je reste
pour éviter d'ajouter une souffrance,
à ma détresse

Assumons

Malgré un pseudo,
je cache de derrière les fagots,
des mots alignés,
des histoires passées ou actuelles

Ce n'est pas beau,
je le reconnais ...

Les pensées s'envolent
et les mots se gravent à jamais

Vexer, je n'aime point
mais rendre le mal que l'on me veut
assurément, je le ferai

Alors assumons,
soyons vrai

mercredi 17 juin 2009

C'est pas le pied

Demain,
sera la seconde journée
de mon retour
à ce que l'on appelle,
un travail

Péniblement,
je remet le pied à l'étrier
certes, je n'ai pas à me plaindre,
je suis quasiment à la fin de l'année

Mais j'aurai tant aimé,
que les événements se passent autrement
Que mon ventre s'arrondisse au fil des mois
que ma mère soit là, pour m'encourager
qu'elle se réjouisse d'avoir un petit fils

Finalement, c'est pas le pied
tout a échoué,
j'ai un vague à l'âme,
qui a du mal à me quitter

Quand on me demande ...
"comment ça va", je ne sais,
ce que je dois répondre

En vérité, j'aimerai m'échapper,
me terrer, en attendant
que les événements soient loin
dans le passé

Plus tard

Avancer dans la vie,
faire de belles promesses,
qui se meurent au fond d'un tiroir

Faire des projets,
voyager, partir sur les routes
rêver à une certaine liberté

Décider de tourner la page,
d'aller voir ailleurs
de vivre mille vies

L'esprit en est capable,
mais sommes nous vraiment sûr
de vouloir tout plaquer,
ne préférons-nous pas rêvasser ...

Simplement, remettre à plus tard
nos doux rêves, nos tendres pensées
avec peut être l'espoir de les concrétiser

Le félin

Doucement,
il s'éveille,
s'étire,
puis se lève

La démarche assurée,
il roule les épaules
lui donnant un aspect sensuel

Il ondule du bassin,
les gestes sont lents et précis

Puis, se rend dans la salle de bain,
où un rugissement se fait entendre
celle du félin,
qui sort de sa torpeur

Après une douche,
le corps ruisselant de mille gouttes
il s'enroule dans le linge

Puis, tel un chaton
joue avec le bout de chiffon

Qu'il est beau l'animal, le félin,
que j'appelle simplement
mon homme, chaque matin

Tasse de café

C'est le matin,
le soleil joue à travers les persiennes,
j'ouvre un œil, puis l'autre
je m'étire ...

je lève la tête,
je regarde l'heure
il est déjà 7 h
je suis en retard,
je dois me dépêcher

J'ouvre le placard,
je met en marche la cafetière ...

Un doux arôme s'échappe,
avec lenteur de cet instrument

Je prépare le petit déjeuner
la bonne odeur du café
me met de bonne humeur

Je verse le breuvage
puis le bois

Il glisse doucement
dans ma gorge

Cette dose,
réveille enfin mes neurones
endormis

Pas le temps de continuer,
je suis en retard,
vite mon blouson
et en route pour une nouvelle journée

Changement de vie

Assis sur les marches de sa maison,
l'homme pense, un instant
"j'aimerai changer de vie"
un génie, passant par là
exauça son vœu.

Et c'est ainsi, que la nouvelle existence débuta
belle voiture, amis, maison
de l'argent à foison
l'homme est royalement accueilli par tous
aimé également

Mais un jour, la banqueroute vient
le milliardaire, perd rapidement tout ce qu'il a acquit
avec le génie

Adieu, meubles, vie somptueuse
passant de la lumière à l'ombre
il ne lui reste plus rien de ce somptueux destin

Sauf, une petite chose
qui m'a foi est bien précieuse
pour remonter la pente,
et refaire sa vie, ailleurs ...

C'est la santé !!
l'homme l'a toujours,
et d'elle ne veut s'en séparer

mardi 16 juin 2009

Assise

Sur un banc,
je regarde à ma façon
déambuler les gens,
se fatiguer, s'aimer, se détester

Le long du fleuve,
mon regard se perd
j'aimerai comprendre,
ce que j'ai bien pu te faire ...

Assise, je demeure
perdue, le cœur meurtri
tu m'assassines un peu,
chaque jour par ton attitude

Je me souviens pourtant,
de quelques vestiges
de notre passion
que nous avions façonné au gré
des saisons

Que s'est il passé ?
pour que nous devenions des étrangers

Suis-je si différente,
ne sachant retenir les grains de sable
qui furent, autrefois le ciment de notre liaison

Ils filent, à présent, entre mes doigts
je ne peux arrêter la course du temps
et je te dis à ma façon,
assise, je resterai sur ce banc
espérant de nouveau que tu m'y rejoindras

Réservée

Admirative des autres, je suis
j'aimerai tant leur ressembler,
me trémousser sur une piste,
avoir le verbe haut
et ne jamais éclater en sanglots

Je voudrai être,
la personne que je ne serai jamais,
celle qui aimerait être l'élue de ton cœur
partager avec ferveur des moments de douceur

Mais ma timidité m'empêche de m'exprimer
enfermée, je demeure dans cette prison
je dois le reconnaître, réservée je suis
et je serai toute ma vie,

De l'aube à l'aurore, je resterai la femme
que tu n'auras jamais dans ton lit

Ultime baiser

Je voudrai être la brise qui t'effleure la joue le matin
le baiser qui se dépose sur tes lèvres rougies par le froid
la volupté d'une étreinte retrouvée

A ma manière, je voudrai être tout cela

Mais, aujourd'hui, en ses lieux,
je dois bien l'avouer, je dois juste me contenter ...
de te contempler une dernière fois,
et puis m'en aller ...

Mais avant, laisses-moi,
te déposer un ultime baiser

Délicate pensée

Toute cette journée,
tu m'as épiée
je ne savais que penser
je t'ai dévisagé ...

Quelques temps auparavant,
je t'avais confier quelques écrits de moi,
attendant une critique, des paroles,
enfin des mots retentissants, sur tes lèvres

Apparemment, tu es loin de l'ami
que j'ai cru avoir, et percevoir
me serai-je trompée à ce point...

Les délicates pensées que je croyais,
que tu émettrais,
sans doute, je ne les verrai jamais
déçue, je ne voudrai être par toi,
aussi j'espère encore que tu seras
l'ami qui me critiquera

Belle de nuit

Au pays des fleurs,
on te connait de part ta froideur,
enveloppée, tu demeures le jour
de tes pétales , tu veux t'habiller,
sobre, tu es

Mais, la nuit
telle une femme aux milles senteurs,
tu te dévoiles, sensuelle, enivrante
tu montres tes splendeurs

Tu abuses de tes charmes,
en donnant tes couleurs,
aux doux mets,
préparés par le cuisinier

Attention cependant,
aux limaces qui veulent te dévorer
abimée tu serais
par tant de voracité

Un ami

On le voudrait, prêt à tout,

Tout sacrifier, au nom de la liberté

Liberté de penser,

Penser à la solidarité,

Solidarité de tout abandonner,

Abandonner nul ne sera,

l'ami restera

pour toujours et à jamais
le symbole de l'amitié

Flots bleus

Chancelants, au grès du vent,
les flots font vaciller les navires
qui s'aventurent sur leurs dos

Ils entraînent dans leur danse,
les marins qui perdent pieds
oscillant de tous côtés

Quel drôle de roulis, de tangage,
se fait à bord

Mais ne perdons pas à l'esprit,
rien n'est plus beau que naviguer
sur les écailles de la mer,
ou flots bleus de l'océan

Lueur de vie

Petite lueur de vie,
ne tenant parfois qu'à un fil
l'espérance anime l'esprit
et le cœur si ça vous dit

Même dans les plus sombres moments
de notre existence, il y a toujours
même au fond de nulle part,
l'espoir de la trouver

Elle est là, pour nous rappeler
qu'après les bas, il y a les hauts
qu'après la pluie, vient le beau temps

Mais gardons en mémoire,
qu'elle n'est jamais bien loin,
même si tout nous parait,
dérisoire

La vieille

Les rides ont envahi sa peau,
autrefois si lisse,
la soleil a buriné son visage,
ses yeux bleus sont des étincelles
dans le visage fatigué

Ses mains, ont vieilli aussi

L'arthrose, les douleurs se sont invitées
dans son corps meurtri,
courbé, il est par les années passées

Les jambes voudraient encore gambader
comme autrefois,
mais elles restent raides, et douloureuses
les déplacements se raréfiant

Malgré cette enveloppe qui s'use
la vieille, reste jeune dans son cœur

Ce n'est sans un certain amusement,
qu'elle ironise sur les choses de la vie

lundi 15 juin 2009

Semis du printemps

L'air est doux,
propice au jardinage

L'homme enfourche les bottes,
et c'est à grandes enjambées
qu'il arrive jusqu'au terrain

Détrempé par la pluie,
le sol est gras et lourd
c'est avec pénibilité,
que le jardinier retourne la terre

Au bout d'une heure,
le voici à la fin de son labeur

Il ne lui reste plus qu'à utiliser la rasette,
pour effectuer le sillon, qui servira
à nicher les graines de la future récolte

Ce n'est qu'après beaucoup d'amour et de patience,
que le jardinier pourra contempler
le fruit de son métier

Le concerto

l'acoustique de la salle impose le respect,
le son est bon, l'oreille attentive
les pensées s'envolent au fil des notes

Léger est l'air,
la monotonie n'est pas de mise,
juste des moments qui sentent bon,
la naïveté retrouvée

Se laisser aller à une improvisation,
s'imaginer danser,
se laisser emporter,
par le tourment des événements

Natation

A coups de bras,
j'essaye de tenir tête,
enfin de garder,
celle-ci hors de l'eau

N'est-ce pas un paradoxe,
pour un verseau
de ne pas savoir nager

A peine, barboter
me suffirait...

Tout ce que je sais faire,
c'est m'accrocher désespérément,
au bord du ruisseau

Telle est la condition
du pauvre poisson,
qui ne sait pas pratiquer
la natation

Trop de choix ...

J'aime pas ci,
j'aime pas là,
je fais régime,
c'est trop gras ...

Autant de phrases,
qui sans cessent reviennent
dans nos conversations

Imaginons, un instant
ne pas avoir le choix,
de manger tous les mêmes choses,
même si ça ne nous plairait pas,
ne pouvant faire autrement

Serait on aussi difficile,
éprouverait on le besoin de goûter
autre chose
d'éduquer notre goût à d'autres saveurs

Nous, ne pourrions certainement plus dire
ces phrases là, nous rêverions peut-être,
à une nourriture plus variée, plus riches,
exacerbant nos papilles endormies

Edulcorée

Si je vous dis alléger,
vous me répondrez
maigrir, et peut-être même édulcorée

mais ce n'est pas de régime,
dont je veux parler,
c'est de la vie,

On la voudrait peinte en rose,
tout le temps,
mais ne se voilons pas la face

Elle peut être cruelle,
comme belle

Les mauvais moments que nous traversons,
sont sans doute là, pour nous rappeler
que les petits moments de bonheur
doivent être savourés

Et c'est ainsi que va le monde,
dans l'insouciance, nous avançons,
Si tout va bien, on se plaint quand même
d'être trop bien
et quand tout va mal, on regrette le temps de calme

L'homme est ainsi fait,
il ne se contente jamais de ce qu'il a
il voit toujours à côté, et sous peine d'en vouloir plus,
il peut perdre encore plus

Aussi, soyons réaliste,
vivons et savourons les événements
soyons positif, même dans la peine,
un bonheur peut venir,
même si très loin, il nous apparaît

Et peut être, adoucirons-nous
un peu ce monde qui peut être si dur
et impitoyable, parfois

vendredi 12 juin 2009

Petite prière

Prions pour nos âmes échouées
de n'avoir pas rencontrées l'être aimé

Prions, pour celles, qui l'ont trouvé
et qui l'ont laissé échapper

Prions, pour les âmes égarées
les malheureux qui souffrent

Prions, pour les gens sans cœur
ceux qui blessent les âmes en peine

Prions, pour le renouveau
la solidarité, l'amour retrouvé

jeudi 11 juin 2009

Framboise

Cœur de fruit acidulé,
ton goût flatte les papilles
je te cueille,
te déguste,
te savoure,
déchirée ou égrainée
je t'aime comme tu es

Récoltée en été,
je fais de toi,
confiture, tarte, gâteau
tout simplement
pour régaler les amis
que j'invite à la bonne saison

Ecrin de verdure

Dans un écrin de verdure,
je t'ai donné la vie
loin du tumulte de la ville
tu t'es blotti contre moi,
mon petit garçon

Des douleurs, j'ai voulu
te préserver
Pardonnes-moi de t'avoir
garder pour moi

Je ne comprends pas
pourquoi tu me rejettes
à présent

Je regarde cet écrin
où je t'ai donné la vie
il est bien vide sans toi
et mon cœur se lamente
il pleure chaque nuit
de t'avoir perdu
toi mon bébé,
mon petit garçonnet

Tristesse

Les mains jointes,
le dos courbé,
les yeux rougis
par les larmes versées

La petite dame, est là,
assise sur la chaise, contemplant,
par la fenêtre, l'hiver qui,
étend son manteau blanc
recouvrant ainsi,
la tombe de son mari

Moi, aussi ...

Mon beau monsieur,
rencontré au coin d'une rue,
près du portique de la chapelle
a osé me dire,
ces quelques mots à l'oreille : je vous aime ...

Cette phrase a résonné sur mon tympan
puis s'est engouffré dans mon cochlée

A présent, elle hante mes nuits
j'aimerai lui dire ... en le revoyant
simplement ...
Moi, aussi !!

Dans le creux de l'oreille ...

Dans le creux de l'oreille,
je lui ai susurré quelques mots,
elle a semblé surprise,
puis s'est offusquée

Ses yeux se sont assombris
pourtant, je ne lui avais demandé
rien de bien méchant,
quelques centimètres de sa peau
que je convoitais depuis deux mois

Son père, n'a pas semblé apprécier
cette entrevue aussi rapprochée,
éconduit par la belle et le maître des lieux
j'ai du me résoudre à partir,
l'âme lourde et le cœur brisé
de pas avoir pu la toucher.

Décolleté

D'hiver en été,
rien n'est pareil
la gorge de la dame
se protège
des mauvais coups,
du froid

Du printemps à l'automne,
elle fait comme les plantes,
elle arbore fièrement
un décolleté,
qui peut être plongeant, ou non,
selon l'esprit de la dame

Les messieurs ne sont pas en reste,
ils sont là, le regard vif
sur cette gorge déployée,
mise à nue au gré des saisons

Prêt à jouer les preux chevaliers
à couvrir la dame de baisers
pour mieux la contempler
et peut être, même espérer,
la réchauffer

Festin

Nous y connaissons un rayon,
nous les ch'ti du Nord,
on aime festoyer !!!

Un repas typique de là-bas,
jour de fête au village
c'est la ducasse (traduction : fête foraine)
traditionnellement : la tarte au sucre ou aux prunes

Mais avant ...

Prenons un bouillon avec des asperges, autrement dit
un velouté, c'est plus posé
ensuite un vol au vent sera de rigueur
puis la langue de bœuf mijotée,
la veille dans le jus de cuisson

Passons au plat de résistance,
en principe une pièce de viande, des légumes
et des pomme de terre

C'est pas tout cela ...
mais il faut un peu de repos à l'estomac
après avoir ingurgité tant de mets

Un trou Normand,
traditionnellement est appelé
pour faire glisser ...

Alors pour moi, ça sera de l'angélique
c'est bien connu,
liqueur qui fait digérer

Un petit tour à la ducasse,
pour amuser grands et petits,
et tasser la première partie

Ah oui, je ne vous avez pas prévenue,
c'était le premier morceau ...

Vous trouverez, en rentrant, sur la table,
du jambon avec de la salade
puis le fromage : le maroille,
bien évidemment, accompagné de pain

Vous êtes repu ?
eh bien tanpis pour vous,
le meilleur est à venir
le dessert !
les tartes de nos grand-mères
sucre dégoulinant ou prunes fondantes
c'est une belle récompense
après s'être attablé les 3/4 que la journée

Et enfin pour clôturer ce festin
la pause café et sa liqueur.
Faisons comme le mineur, une rasade
de genièvre dans le breuvage noir

Après cette après-midi, fort copieuse
ponctuée de sourire, de joie et de sieste parfois

Je vous conseillerai de rouler lentement,
ou de rentrer un peu plus tard
Car le gendarme veille au grain,
verbalisé, il irait bon train

clic clac

C'est pas possible,
que ce chien est maladroit !

Tantôt un jappement,
tantôt un piétinement
mais jamais une montée
sans piaillement

Il bouge à présent sa queue,
espérant trouver,
un compromis certain,
pour entamer la dite montée

1,2 et 3, serait ce la formule magique
pour que d'un coup le chien
ait le courage de prendre son élan
pour monter enfin sur le canapé

Je n'en suis pas sûre,
mais en attendant je l'entend
gambader, faire des allers-retours
sur le plancher que je viens de cirer

Terre d'asile

On lui avait promis
une fois passée la frontière,
elle serait accueillie,
reçue et aimée

Car dans son pays,
règne tyrannie
la liberté est en prison,
les opposants aussi

Vous comprenez,
monsieur le Président
elle doit être déclarée
"réfugiée politique",
c'est pour elle,
primordial

Si vous la renvoyez,
tous les efforts seront
anéantis
Elle ne pourra échapper
à son terrible destin

Aussi, monsieur le Président
soyez indulgent,
permettez lui que notre pays
devienne une terre d'asile
pour elle et sa famille

Parler pour ne rien dire ou si peu ...

Je l'avoue sans aucune retenue
papoter, parler j'adore
même pour ne parler de rien
de la pluie, du beau temps
des choses banales
je suis là
pour vous envahir

Mais point trop de papotage,
dites-moi... et vous,
quel est votre passe-temps ?
ah oui ... vous aussi ... vous aimez
bavarder, tient donc ...
c'est étrange
sommes-nous fait pour nous entendre
ou sommes-nous définitivement
rivaux dans le tourment des mots
Wink

D'outre-tombe

Je reviens vous hanter,
mon règne n'est pas fini
je suis là et bien là
pour en témoigner

ah ro sur les manants,
qui ont convoitisés ma place
nul besoin de vous faire un dessin
quittaient les lieux avant
que s'abattent sur vous
mon courroux

Je n'envie aucunement
votre devenir
je surgis là où on ne m'attendait plus
je vous dis : "oust !! et bon vent !"
avec l'espoir de ne plus vous revoir

mercredi 10 juin 2009

Ode au Vin


Vin, vigneron,
gueuleton à ma façon

Rouge, blanc, rose,
des couleurs mélangées
mon esprit s'embrume
et chavire

Plaisir gustatif
ou ivresse des sens
tout est dans la nature
mais avec modération
il faut procéder

J'aime gambader
dans les vignes
dès le soir venu
quelles senteurs
j'aime retrouver

Admirer les serments tortueux
qui se plient sous le poids
des grappes

A pleine main,
je veux vous cueillir
vous prendre,
vous jeter,
vous écraser

Dans quelques mois,
on pourra voir si vous promettez

Si c'est le cas,
un bel avenir, je vous promets
dans les caves d'un sommelier

Un peu de réconfort

tu es mon réconfort
mon amour
mon sport à moi
dans la chambre tu ne demeureras point
je te ferai vivre
à 100 à l'heure dans ma végétation
enivrante

Je te dominerai
on s'amusera
dans nos ébats

Tu vis en moi
je t'insuffle ma force
celle de combattre
tous les mauvais esprits

l'après rêve

J'ai rêvé que j'étais un minuscule homme,
que j'escaladais ton corps, enfin
plus précisément que j'en descendais
comme aimanté, je me devais d'essayer,
au moins une fois

Je ne sais par quel hasard,
j'étais installé sur ton crâne,
me penchant, je me surpris
à dire "c'est haut, je ne ferais pas
de vieux os, si je tombe"
Avec précaution, je m'attela
à une corde et je pris mon envol
le front fut une étape un peu déserte,
pas grand chose à voir,
je filais droit, le nez, m'accueillit
chatouillé au rythme
de tes battements de cils
je pus contempler tes iris,
ils semblaient me sourire...

Puis, j'échouais sur tes lèvres entre ouvertes
ourlées de rouge, qui me laissaient tant
de souvenirs,
impérissables, je dois dire

Une petite pause,
sur ton cou
avant de m'aventurer dans le creux
de ton décolleté...

Hélas, le réveil sonna
adieu rêve dont je ne connaitrai
jamais la fin ... qui sait ...

Songeur, je me retourne
tu es à mes côtés, je te touche,
tu n'es pas un rêve,
je me mets à penser
et si je continuais au présent,
ce que j'avais rêvé

Savate

Savate, mot argot du nord
pour désigner la pantoufle,
le chausson
celui qu'on enfile pour se délasser
lorsque la journée finie, on rentre du travail

Je viens d'apprendre,
que ce nom signifierai un sport de combat
mais je me vois mal lancer ma savate,
elle est difficile à tenir
alors si je la lance, je risquerai l'accident

Ne riez pas ce n'est pas drôle...
et laissez tranquille ma savate
c'est vrai que je la traine depuis longtemps
trouée au dessus et sur les côtés
elle prend souvent l'eau
malgré ces incidents,
je vous dirai, sans contexte,
que je suis fière de mettre mes pieds dedans

Coup de pouce

Sortant du cursus scolaire,
le jeune ne connait
le monde du travail
que par les stages effectués

Il aimerait tant,
s'installer...
on lui dit souvent
sans expérience, vous êtes
et ne pouvez considéré être qualifié

Il faut vous perfectionner
et puis revenir ...

Le courrier s'amoncelle,
des demandes se comptent
par centaines
mais de réponses une ou deux
et encore pas de celle que l'on espère

Puis, un jour,
après bien des démarches
le jeune tombe sur un monsieur
un patron vieillissant qui cherche
repreneur de sa maison

Il lui dit "ok, mon garçon.
Je t'embauche, mais saches
que je devrai te former
et par la suite je te laisserai
mon entreprise adorée".

Je veux que tu la traites
avec respect
C'est un bijou,
elle tourne pratiquement seule,
avec comme seul maître : moi

Les années passent
le tandem fonctionne
à merveille
L'entreprise a prospéré
et compte à présent 10 ouvriers

Mais, il est temps
pour le vieux monsieur
de raccrocher
Le jeune homme le remercie,
tant il a appris,
humilité et amour du métier

Le jeune homme en effet,
se souvient, du monsieur,
qui l'a accepté
du coup de pouce dans la vie
qu'il lui a donné