mercredi 8 juillet 2009

Superstitieux

Au réveil,
je ne sors de mon lit,
qu'après 7 h 13,

Je pose à terre, le pied
qui ne me mettra pas
l'humeur de travers

Je prend avec précaution,
le miroir pour me raser
de peur de le faire tomber

J'évite d'ouvrir au chat de la voisine,
qui miaule devant ma porte,
me suppliant une tasse de lait

Je sors de chez moi,
en disant "au revoir maison",
pour être sûr de la revoir

Je fuis les échelles,
passant de l'autre côté de la rue

En retard, je suis,
comme chaque matin
n'ayant pas trouvé de train

Je croise les doigts,
je mens à tout va,
je suis superstitieux
des rituels, j'en suis plein

J'aimerai m'en défaire,
mais je crains trop
les cata qui en découleraient

Laissez-moi à mon triste sort,
je ne peux vivre normalement,
je survie juste à ses croyances
qui rythment ma vie,
depuis mon adolescence

Folle cavalcade

Une selle, des étriers,
des bottes sont montées,

La cravache atterrit sur la bête,
qui part au triple galop

Son écuyère sur le dos,
il pourfend le vent
il ne sait où il se rend,

Un cri se fait entendre,
sur la plaine de la lande
la monture affolée,
à traversée la vallée,
elle gambade le long de la falaise,
apeurant la dame en détresse

Qui pourra la délivrer,
de cette folle cavalcade
de l'animal volant

Aussi Beau qu' un Dieu...

Une carrure de géant,
des mains pratiquement aussi grandes,
qu'une maison,
une immense chevelure blanche,
des hanches généreuses,

Qu'il était beau ....
aussi beau qu'un Dieu

Il portait la barbe,
lui donnant un air de patriarche

Son regard transperçait,
d'un bleu océan, qui vous emporte
vers d'autres horizons.

Un dur au coeur tendre

Il est arrivé par un matin de juillet,
il semblait s' être égaré,
son regard était dur, perçant,
sa barbe lui donnait l'air d'un Robinson

J'ai sondé son âme,
lui posant mille questions,
il restait impassible, à juste raison

Le temps avait endurci son cœur,
il s'était construit une forteresse,
pour se protéger des duretés de la vie,

Il entendait, certes, mon appel,
mais ne pouvait y répondre,
sans détruire ce mur, aussi dur que le béton

Il lui fallait du temps, un apprivoisement,
une résurrection ...

Pour se libérer enfin de la prison,
dans laquelle, il s'était protéger
pendant toutes ces années
du monde environnant

Les amants

Une simple phrase, un message
résumant une tendresse, une attention
des remerciements, des égards
une réponse, une requête
Un sourire, une esquisse,
une profondeur d'âme,
nichée dans un regard,

Une hardiesse, une demande,
des mains posées,
des soupirs expirés,
un vent de folie souffle ...

Une relation sans témoin,
le vent s'engouffre,
les voilages s'envolent
protégeant les amants

Echaudée

Pour un prince pendu au balcon,
nuit et jour,
il me chantait sa chanson

En lui accordant un baiser,
il m'a pris le cœur,

j'ai soupiré ...

L'attendant chaque semaine,
il n'était plus,
il était parti,
vers d'autres femmes

Me voici, bien attrapée
tout de guingois, je suis,
ma tête est perdue
dans les méandres du passé

Je l'ai tant aimé,
me voici échaudée