lundi 1 juin 2009

éclat de malchance

Diagnostic : réservé ...
Je ne bouge plus
la tête, enfin le regard ose s'articuler
essayant d'exprimer
des idées, nul ne peut
m'empêcher de pensée
mais je n'avance plus
mon corps s'est figé
pratiquement instantanément

Aurai-je reçu un éclat
de malchance ?
je me revois déambulant
pas plus tard, qu'il y a
quelques instants

Puis m'engouffrer avec frénésie
dans ce bolide, acheté mardi soir
je passe la marche arrière ...
il recule !!

A présent une petite seconde suffit
pour me retrouver devant la grille
je contemple la route, qui se déroule

A tombeau ouvert, je roule ...

Puis soudain, l'accident
l'acte bête, celui qui a transformé
ma vie du bolide à quatre roues
à celui à deux roues, plus lent,
communément appelé
fauteuil roulant

Mais ma vie n'est pas finie,
me répètent inlassablement
les médecins
je l'ai encore ce bien si précieux
avec lequel j'ai joué
et que j'ai bien failli perdre
dans cet accident

Mais moi, bien égoïstement
je ne peux que contempler
l'étendu des dégâts
j'ai tout gâché...

L'avenir prometteur,
les études, les amis
tout ça s'est fini.

On ne regarde plus l'homme,
mais le paralysé que je suis
c'est aussi tristement que
je dois penser
à me reconstruire maintenant

Désordonnée

Un papier rangé,
une pile dérangée,
j'en suis presque agacée

Qui osera, me dire
que je suis désordonnée ?
oui, vous !! dites le moi !!
je jubile ...

Dans mon fourre tout,
je mets mes pensées
mes amis , mes idées
le plus surprenant
c'est que j'arrive à y retrouver
au millimètre près, tout ce
que j'y avais caché

On va dire que je suis
une inconditionnelle du dérangement
pas que dans le classement
mais aussi dans la maison
c'est un vrai chambardement

C'est pire qu'un cafarnaum,
je rigole
faisant plus peur aux autres,
qu'à moi-même
je délire, c'est mon p'tit plaisir
et ça fait du bien !!

Car nul autre moi ne sait où sont
ranger les clefs de mon paradis
je suis affublée des mots :
bordélique, désordonnée
mais tout le monde le sait
et en rigole maintenant
qu'ils me connaissent
un peu plus
C'est pratiquement un soulagement

Passage

Soupirs sédentaires,
je erre ...

Nulle vie, ne vaut
d'être vécu sans
une parcelle d'amour

Irons-nous jusqu'à ...
l'interdit
Souffrirons-nous ...
de ne pas nous donner

Tenterons-nous
de passer, simplement,
de l'amitié à l'amour

Nous ne le savons pas
même notre cœur,
hésite, à tenter,
cette nouvelle aventure

Aurait il peur,
craindrait il d'y perdre la raison

Nul, ne sait...
n'y perdrions nous pas nos âmes,
notre tendre complicité

Est il si difficile,
de passer le cap de l'amour
sans détruire celle de l'amitié
si profondément ancré dans nos vies,
sans ébrécher nos coeurs

Le corbeau



Drapé d'un manteau noir
le corbeau erre parmi les parcs et jardins
on peut le reconnaître à son croassement
arpentant depuis longtemps la butte Montmartre,
il s'est fait noble
crevant les yeux aux pendus haut et court
aux garnements, aux opposants
c'est avec une certaine délectation
qu'il dépeça les cadavres
du canal St Martin

Oiseau de mauvaise augure,
autrefois, il infestait les villes
à défaut de campagne, lorsque
cette dernière était appauvri
en mets et fruits,
alors on disait il va faire froid
les corbeaux sont là

Ici, dans le parc, ils sont rois
à côté des fientes de pigeons
on ne leur dit rien, à eux
pas de sacs pour leur défection
ils errent comme de sombres
compères, en mal d'affaire

On ne nait pas comme l'on voudrait

Issue à mi-chemin entre la haute et le bas,
je naquis, il y a quelques décennies
fiers furent mes parents de m'avoir engendré

Mais dans ces mondes, dont je ne fais partie
qu'à moitié, je me sens exclue
je voudrai appartenir à l'un ou à l'autre,
mais pas aux deux, s'il vous plait rendez-moi ...
une identité

Que je puisse vagabonder, en toute liberté
que l'on ne m'envie plus, ni me blesse
d'appartenir, non sans ambiguïté,
à deux mondes si opposés

Je n'ai pas choisi cette situation,
on me la imposé, je vous le rappelle maintenant
je suis le fruit, de l'amour de mes parents

Je sais ... si le monde avait tourné différemment,
je ne serai certainement pas là, où j'en suis à présent
et pour tout dire, je ne serai sans doute jamais née

Mais, le monde a fait que je suis là
décidément, on ne naît pas comme l'on voudrait
mais comme le sort l'impose, bien malgré ses idées

Catapulté

Retour vers le passé,
j'ai été catapulté
sans prévenir,
un jour où mes forces n'étaient plus
j'ai été bousculé
et sans crier, gare,
me voici

Errant, au gré des chansons
des compliments, je n'en ai plus
j'ai été catapulté en dehors de mon monde
celui où je régnais en maître
ici, personne ne me connait,
ni me côtoie, pour un peu
je croirai être tombé dans l'anonymat

Je demande assistance,
quelques mots de réconfort
mais personne ne vient à mon secours
on préfère me rejeter,
médisant, je suis devenu

Qui aura l'audace, de venir à ma rencontre
me serrait de nouveau la main
me rendre l'espoir que j'ai perdu
en étant catapulté, dans ce monde
qui n'est plus le mien

Pour bonne conduite

Pour bonne conduite,
on m'a libéré
j'ai pu m'envoler de nouveau
cherchant l'amour
sans condition

Je n'attend rien de la vie,
si ce n'est l'élu de mon cœur
celui qui m'apprivoisera
me protégera
de l'hiver, l'automne
enfin des mauvais temps

Longtemps, j'ai attendu
dans la pénombre de cette prison
j'ai fais les cent pas,
en m'imaginant, qu'un jour
je serai loin, que je te trouverai
que nous serions heureux

Pour bonne conduite,
j'ai été libéré
et c'est à tire d'ailes
que je m'envole enfin
vers le ciel

Envie ou amour

Une envie, ça passe au fil du temps,
ça s'évente
ça laisse parfois une amère illusion
d'un besoin inassouvi
mais ça ne fait pas mal à en mourir

l'amour grandit de jour en jour,
plus fort, plus beau
il porte indéniablement les êtres
qui le ressente
il rend heureux les gens
c'est comme un rayon de soleil
il illumine chaque instant

Johnny Hallyday


Depuis près d'un demi-siècle,
tu nous fais rêver
Berçant quelques générations,
unies chaque soir, à chaque concert
pour te témoigner de notre admiration

Malgré ton départ de la scène,
nous te regrettons déjà
mais c'est ton choix
celui de tirer ta révérence
aussi, nous le respectons

Ce n'est sans un certain bonheur,
que nous te verrons à l'écran
Tu as su montrer un autre facette
de tes talents, critiqué et admiré
là encore tu n'as pas fait choux blanc

D'artiste, comme toi,
il n'y en a qu'un, même si tu n'es pas le king
nous on te désigne, légende vivante du rock,
idoles, nous sommes
chanteur adulé tu resteras,
pour l'éternité