mercredi 10 juin 2009

Ode au Vin


Vin, vigneron,
gueuleton à ma façon

Rouge, blanc, rose,
des couleurs mélangées
mon esprit s'embrume
et chavire

Plaisir gustatif
ou ivresse des sens
tout est dans la nature
mais avec modération
il faut procéder

J'aime gambader
dans les vignes
dès le soir venu
quelles senteurs
j'aime retrouver

Admirer les serments tortueux
qui se plient sous le poids
des grappes

A pleine main,
je veux vous cueillir
vous prendre,
vous jeter,
vous écraser

Dans quelques mois,
on pourra voir si vous promettez

Si c'est le cas,
un bel avenir, je vous promets
dans les caves d'un sommelier

Un peu de réconfort

tu es mon réconfort
mon amour
mon sport à moi
dans la chambre tu ne demeureras point
je te ferai vivre
à 100 à l'heure dans ma végétation
enivrante

Je te dominerai
on s'amusera
dans nos ébats

Tu vis en moi
je t'insuffle ma force
celle de combattre
tous les mauvais esprits

l'après rêve

J'ai rêvé que j'étais un minuscule homme,
que j'escaladais ton corps, enfin
plus précisément que j'en descendais
comme aimanté, je me devais d'essayer,
au moins une fois

Je ne sais par quel hasard,
j'étais installé sur ton crâne,
me penchant, je me surpris
à dire "c'est haut, je ne ferais pas
de vieux os, si je tombe"
Avec précaution, je m'attela
à une corde et je pris mon envol
le front fut une étape un peu déserte,
pas grand chose à voir,
je filais droit, le nez, m'accueillit
chatouillé au rythme
de tes battements de cils
je pus contempler tes iris,
ils semblaient me sourire...

Puis, j'échouais sur tes lèvres entre ouvertes
ourlées de rouge, qui me laissaient tant
de souvenirs,
impérissables, je dois dire

Une petite pause,
sur ton cou
avant de m'aventurer dans le creux
de ton décolleté...

Hélas, le réveil sonna
adieu rêve dont je ne connaitrai
jamais la fin ... qui sait ...

Songeur, je me retourne
tu es à mes côtés, je te touche,
tu n'es pas un rêve,
je me mets à penser
et si je continuais au présent,
ce que j'avais rêvé

Savate

Savate, mot argot du nord
pour désigner la pantoufle,
le chausson
celui qu'on enfile pour se délasser
lorsque la journée finie, on rentre du travail

Je viens d'apprendre,
que ce nom signifierai un sport de combat
mais je me vois mal lancer ma savate,
elle est difficile à tenir
alors si je la lance, je risquerai l'accident

Ne riez pas ce n'est pas drôle...
et laissez tranquille ma savate
c'est vrai que je la traine depuis longtemps
trouée au dessus et sur les côtés
elle prend souvent l'eau
malgré ces incidents,
je vous dirai, sans contexte,
que je suis fière de mettre mes pieds dedans

Coup de pouce

Sortant du cursus scolaire,
le jeune ne connait
le monde du travail
que par les stages effectués

Il aimerait tant,
s'installer...
on lui dit souvent
sans expérience, vous êtes
et ne pouvez considéré être qualifié

Il faut vous perfectionner
et puis revenir ...

Le courrier s'amoncelle,
des demandes se comptent
par centaines
mais de réponses une ou deux
et encore pas de celle que l'on espère

Puis, un jour,
après bien des démarches
le jeune tombe sur un monsieur
un patron vieillissant qui cherche
repreneur de sa maison

Il lui dit "ok, mon garçon.
Je t'embauche, mais saches
que je devrai te former
et par la suite je te laisserai
mon entreprise adorée".

Je veux que tu la traites
avec respect
C'est un bijou,
elle tourne pratiquement seule,
avec comme seul maître : moi

Les années passent
le tandem fonctionne
à merveille
L'entreprise a prospéré
et compte à présent 10 ouvriers

Mais, il est temps
pour le vieux monsieur
de raccrocher
Le jeune homme le remercie,
tant il a appris,
humilité et amour du métier

Le jeune homme en effet,
se souvient, du monsieur,
qui l'a accepté
du coup de pouce dans la vie
qu'il lui a donné

Emotivité

Votre vue m'émeut,
je ne sais comment définir
cette impression
mais j'aimerai vous le dire
je suis en émotion

Vous m'avez emmené
au cinéma
la musique m'a transportée,
mon cœur s'est affolé

Nous sommes allés dîner
il y avait du monde
je me suis enfouie
tant j'étais étouffée

Vous n'avez pas compris
j'en suis navrée
mais d'émotivité
je suis handicapée

Aveu fait, mais non pardonné

Soyons bref,
ceci est sans conséquence
ou nullement,
enfin pratiquement

Vous m'avez avoué
des sentiments
mais cocu je suis déjà

Si vous souhaitez,
mon pardon
sachez que je dédaigne
votre déclaration

Épris j'aimerai
mais de vous, jamais

Timbrée de toi

Nouvellement installé dans ma vie,
je te contemple
ta peau est aussi douce,
que la surface d'un timbre
je t'admire ...


Haut en couleur est notre union,
jamais le même et toujours charmant


Il y a bien dans ce paysage,
quelques écueils,
mais peu importe,
il faut une imperfection
pour te rendre attendrissant


Parfois, je te trouve collant,
mais n'est ce pas normal
pour un jeune premier


Finalement, je dois bien l'avouer
je dois être amoureuse
enfin, en quelque sorte timbrée de toi