jeudi 4 juin 2009

A une voix près ...

Vous, qui vous disputez pour une simple phrase,
un minuscule événement
placé ou non intentionnellement
qui entraîne une déferlante de non-dit
de ressentis, pas toujours plaisant

Nous, sommes ici pour faire vibrer,
vivre les gens au grès de nos écrits
La critique doit devenir habituelle,
et non vous mettre dans l'embarras

Vous savez, que le succès est bien éphémère
dans un métier où la popularité est plutôt
chasse gardée
Le terrain est si petit, et vos sentiments si grands
tant d'émotion à avouer, à animer

Nous, nous devons nous contenter
parfois, d'être minimaliste
Recevoir une voix, un avis c'est une récompense
une reconnaissance

Et même si elle fait mal, déçoit parfois
elle est là, pour nous dire, on existe en tant qu'artiste

Délivrée

Après bien des tourments
des pages blanches tournées
arrachées parfois,
pour simplement oublier

Je me sens à présent délivrée...
du passé,
du poids des années,
des souffrances accumulées,

Mon cœur se sent léger
tel une plume,
il revit ...
sur les épaules, plus de poids
je me redresse, me tenant droite,
le regard fixé dans le lointain

Je veux avancer,
reprendre des activités
ne pas oublier, mais me sentir libérée
vivre et savourer chaque seconde
comme un bon vin
rester consciente que la vie
est bien trop courte,
pour s'appesantir aussi longtemps
sur les événements

13

Je bannis ce chiffre de mon vocabulaire
d'autant plus si le jour est un vendredi
on le dit faisant le bonheur
pour ma part, il est à l'origine
de bien des souffrances...

Celles d'un père,
trop vite disparu
malgré l'âge avancé
je ne me suis pas résolue
à ne plus le voir
déambuler dans son jardin,
me faisant la moral

Mon père était tout pour moi,
la nounou qui me gardait
le confident qui me protégeait

Ben oui, les rôles étaient inversés
ma mère au travail...
mon père à la maison...
mais qui s'en plaignait,
pas moi, en tous cas !!

J'aurai souhaiter seulement bannir
ce jour, où allant à l'école
je voulu lui dire "au revoir"

Et c'est là sur le canapé du salon,
qu'il gisait, agonisant...
la douleur ne sait pas calmée,
même après toutes ces années

Je garde en mémoire,
les derniers instants
de mon père,
un matin
d'un certain
vendredi 13 mars 1987

Ensorcelante

Un regard, une étincelle
c'est si irréel...
trop facile de tomber
sur un amour éternel

Et pourtant, à sa façon ...

Elle séduit sans renoncement,
elle captive le cœur de l'homme,
ensorcelante ...
l'homme ne peut détacher son regard
elle l'emmène, gravissant coûte que coûte
les étages jusqu'au 7 ème ciel

Fragrance

Une femme, un parfum
une odeur se libérant sous le vent
un sillage qu'on aimerait,
éternel

Suivre cette inconnue,
dans la rue
se laisser gouverner
par les senteurs dégagées

Ce n'est pas un leurre,
c'est une réalité
se sentir porter
par cette fragrance

Se dire, je connais ...
j'ai déjà senti
se poser la question,
sur qui...
se laisser mener
par le bout du nez

Joue contre joue

Fête de la musique
21 juin 2008,
une rencontre
qui marqua notre vie

Tapissé au bord de la piste,
admirant les danseurs
tu étais là...

Je t'ai offert un verre,
puis t'ai demandé de partager une danse

Qui aurai pu croire,
que de ce tendre enlacement
aurait eu raison de mes sentiments

Et c'est joue contre joue,
qu'à chaque mouvement
nos cœurs se sont mis à battre à l'unisson

Sublimer

Rendre grâce à la beauté,
encenser,
sublimer,
mettre en relief
enfin aimer
et admirer

Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds,
j'ai déposé un bisou sur ta joue,
puis je suis descendue
sur la commissure de tes lèvres

Doucement, je t'ai bercé dans mes bras
j'ai voulu réchauffer ton cœur meurtri
des années passées à aimer,
un être qui n'avait aucun sentiment concret

Sur la pointe des pieds,
je suis partie de la chambre
où paisiblement tu dors à présent
apaisé, j'ai réussi à te rassurer

Non, tu n'es pas l'homme insensible
et froid qu'elle a voulu faire croire
Tu es à mon avis, un être plein de charme,
et vulnérable,
qui se protège, comme il peut,
des douleurs du passé

Cacophonie de couleurs

S'essayer ...
Mettre une touche de bleue
plus loin, des pâquerettes blanches
de la lavande en massif, odorant
des zinnias, des iris, des lys

Traiter cette palette,
avec respect et dignité
la protéger de l'humidité, des vermines

Puis, la laisser profiter
du soleil, du climat

Revenir après quelques mois,
et contempler la cacophonie de couleurs

S'émerveiller devant la composition du jardin
cet amas de senteurs
tailler les buissons,
rendre un air ... disons, domestiqué
face aux visiteurs qui s'empressent,
d' admirer les floraisons de l'été

Déranger

Pousser la porte,
s'installer au milieu de la pièce,
éveiller la curiosité
déranger !!

Ecrire ce que l'on a au fond du cœur,
déborder d'amour pour l'autre
sans pudeur livrer sa vie
mais déranger !!

Parler, critiquer, se taire,
un silence peut parfois dire
plus, qu'un long discours
déranger !

Se mettre à crier,
vociférer, se dire que l'on est incompris
déranger !!

Ne pas rentrer dans le moule,
être quelqu'un de différent
déranger !!

Prendre la vie à bras le corps
vivre à cent à l'heure
mais déranger quand même !!
et toujours !! mais finalement EXISTER ...

A bas l'amertume

Si j'avais su que j'approuverai
les textes des softs séries dites américaine,
je me serai dit : "je suis tombée sur la tête"
mais une phrase à retenue mon attention
"il faut garder un grain de folie, pour sourire à la vie"

Alors gardons-le !!
précieux pour écarter l'amertume
qui remplit trop souvent nos vies

Pour ma part, j'en veux plein de grains
pour sourire à la vie
je veux bannir pour un temps
ce mot "amertume", faire table rase du passé
et vous ? passez-vous commande en grains ?

Garder la tête haute

Comme je l'ai dis précedemment
j'ai du faire face
à l'indifférence, à la méprise des gens
c'est vrai ma mère avait son caractère
Scorpion, elle ne se laissait marcher dessus

Même au fond de son lit,
les gens n'osaient frapper à sa porte ;
car déterminée, ils la craignaient
elle défendait simplement son bien

Car lorsque vous êtes affaibli,
les rapaces ne sont pas loin
on en compte facilement sur les 2 mains

A présent, qu'elle est disparue
nombreuses sont les personnes
qui retournant leur veste,
tente de charmer la nouvelle propriétaire

Ils croient quoi, que j'ai oublié...
que je suis niée
au point de faire table rase du passé

Ils n'étaient pas là, lorsque ma mère
à de nombreuses reprises a failli
passer de vie à trépas
la seule personne dévouée fut l'aide à domicile

2 mois, après sa mort, elle va régulièrement
fleurir la tombe de ma mère
elle a du mal à s'y faire ...
elle trouve très mesquin, les gens qui voudraient
franchir la porte afin être reçu, se dire être ami
alors que dans les mauvais moments
la place des proches et des voisins étaient quasi vide !!

Je ne suis pas scorpion,
mais j'ai en héritage, une partie de son caractère
et me faire marcher sur les pieds,
ça il en est hors de question
ma mère serait fière de la personne que je suis,
garder la tête haute, j'ai
et je l'en remercie

La cours d'école

On devrait toujours prendre plaisir
dans la journée à avoir des moments d'insouciance
mais ce n'est malheureusement pas toujours vrai
bien souvent, c'est le lieu de règlement de compte
je parle en connaissance de cause
mais le temps, guéri de tout, enfin en parti,
il prend sa revanche

A présent, je méprise
les gens qui autrefois se sont montrés méchants,
gratuitement
tout cela parce que j'étais terriblement timide
et mal dans ma peau

Le cours de la vie,
s'est chargé de rendre la monnaie de leur pièce,
libre, je suis
je n'ai de compte à rendre à personne et surtout pas à eux

Alors, oui à la cours d'école,
mais non au lynchage gratuit,
à la méchanceté des gens

Toujours, j'ai voulu faire la paix
mais jamais on ne m'a considéré
la différence blesse, dérange
au point de rendre méchant
est ce cela, la loi du plus fort
les faibles, doivent ils rester dominé
et ne pas s'en relever

Mon histoire est différente
de parents âgés, je suis née
je n'ai aucun compte à rendre
même aux voisins, qui m'ont parfois fait
la tête, et qui me cire les bottes à présent
afin de les sortir de la panade
ce n'est pas 10 jours qui changeront
7 ans de souffrance et d'isolement

Equilibre

Emprunt d'une certaine "délicatesse"
l'amour n'est que prétexte
à engager la conversation
Parler des sentiments qui animent
les êtres, leur procure du bonheur
quoi de plus charmant,
de plus sympa au fond

Les personnes sont à l'écoute,
tendent l'oreille, à ce charmant discours
qui les flattent, poussent leur ego
à en vouloir toujours plus

Mais aussi, à se stabiliser
à être comme l'on dit "équilibré"
auprès de l'être aimé

En bordure de l'Yèvres


Au gré de la saison,
j'ai pris mon sac
m'en allant fièrement

Mes pas m' amenèrent dans un petit village
au fin fond du Cher
Son nom : Mehun sur Yèvres

J'appris que là, résidait
un musée sur la porcelaine,
les ruines du château de Charles VII
un magnifique parc et aussi
une faïencerie construite en 1818,
reconnue de part le monde,
pour la qualité de sa vaisselle

C'est avec empressement,
que je découvris toutes les qualités
de mon village apprivoisé

Les gens étaient charmant
les monuments encore plus
le temps passa...
l'horloge de la porte, ne tarda
pas à se faire rappeler
18 h, il fallait rentrer
je pris mon sac et repris ma route
me jurant, que je reviendrai
dans ce coin charmant,
découvert en randonnant

Arbre creux

l'arbre est là,
planté en bordure de route
on ne lui a pas demandé son avis,
il est là, depuis si longtemps
qu'il connait largement les gens

Il a vu la fille du boulanger
se marier, puis vieillir
et maintenant mourir

Pour lui aussi, le temps
est venu de quitter la terre
bientôt il sera déraciné,
on le vira sans autre forme
pour en planter un autre
plus jeune, plus vigoureux
qui résistera comme l'on dit
à la vie citadine

L'arbre a vécu, mais il est là
malgré le mauvais temps,
il a réussi à tenir bon
il est devenu creux,
les branches sont toujours
vigoureuses,
malgré la raréfaction de sève

Si vous le regardez,
vous apercevrez un cœur
gravé dans son écorce
celui de Caroline, la femme
du voisin
qui bat depuis si longtemps
pour Julien

Au lendemain

Dans mon sac, j'ai mis :
- une paire de gants pour me tenir chaud,
à l'abri des gelures et des gerçures
- un polaire, pour m'emmitoufler
lorsque le vent glacial s'amuse
à tournoyer
- une paire de chaussette, en laine
afin de chauffer le pauvre être que je suis

Mais je ne retrouve pas ma carte,
celle du chemin de ton cœur ...

Sans elle, que faire ...
t'aimerai-je de nouveau ...
te retrouverai-je...
ce n'est pas sûr

Et c'est ainsi, que j'ai dû me résoudre,
après une quête en vain
à attendre quelques heures de plus
à me séparer de toi
pour mieux te retrouver
jusqu'au lendemain