mardi 23 juin 2009

Le geste de trop

Des allusions, vous sont faites,
celles que l'on croit dans un premier temps,
bien flatteuses, puis deviennent insidieuses,
presque obscènes

On vous dit jolie, vous caresse,
sans permission aucune

Ceux ne sont après tout,
que des gestes, bien dérisoires
mais si ciblés ...

Vous vous rétractez,
on vous calme,
vous prétextant, une plaisanterie

Vous vous rebellez, osez en parler
pour que se dresse enfin
des barrières
entre votre agresseur et vous

Tout le monde ne comprend pas
vos accusations,
on vous regarde de travers,
vous rit au nez

Vous êtes bientôt l'accusé,
et non la victime

Vous doutez de tout,
de vous, des autres ...
Des questions martèlent
votre tête ...

Qui est cette personne
si proche de vous
qui s'est finalement permis,
le geste de trop

Pas de ma faute

Monsieur le juge ...
c'est pas de ma faute,
j'ai pas fais exprès de voler

Je suis, disons à l'âge,
du développement pubère

Je dois manger,
pour grandir,
pour voir développer
mes instruments,
de reproduction

Ceux que les filles aiment tant

Pourquoi ai-je couru ...

Pour entretenir mon corps,
il faut développer sa poitrine,
enfin les pectoraux
pour rouler des mécaniques
devant les filles

Oui, monsieur le juge,
je sais ... j'aurai pas dû
mais ce n'est pas de ma faute

Si la vie, n'était pas ainsi faite,
avec au milieu de moi,
un trou grand comme le canal du midi

Qui me demande constamment,
de la nourriture
Je pense que je n'aurai pas volé

Et puis, il y a aussi les filles,
Monsieur le juge
y' en a tout le temps

Elles dansent avec leur court jupon,
moi, ça m'affole Monsieur le juge

Aux bras, j'en voudrai
des dizaines, me faisant des bisous

Je sais Monsieur le juge,
je n'ai pas l'âge requis

Enfin, vous savez vous,
plus que les autres certainement
il suffit parfois d'un clignement de cil
pour que notre cœur chavire

Et que nous ne soyons plus maître de nous

Aussi, c'est pour toutes ses raisons,
que j'ai volé Monsieur le juge

Je vous demande juste,
l'indulgence à un ventre affamé,
qui a suivi son instinct,
celui de primate chasseur

Firmament

Joli mot, à consonance étincelante
faisant pensées à la voute étoilée
au ciel, aux mille pensées
que j'ai pour toi mon amour

Je le décrocherai,
pour t'en faire un berceau,
où tu t'endormiras,
après une dure et longue journée

Où tu feras de doux et beaux rêves,
balancer doucement au grès des astres

Les étoiles s'éteindront,
La lune veillera tout simplement
sur toi, mon amour
et mes pensées t'accompagneront

Le cordonnier

S'en allant,
par monts et par vaux,
le cordonnier
est bien mal chaussé

Il n'a que pour seul
habit, une chemise,
un pantalon, son tablier
et ses galoches

Dieu m'en est témoin,
sa paire de chaussures,
aussi rigide et peu commode,
entaille les pauvres pieds

Meurtris, et écorchés,
qui pourra lui soigner ...

Ne dit on pas,
que les chausseurs
sont toujours les plus mal chaussés

En voici la preuve,
encore une fois ...

Si vous êtes intéressées,
n'hésitez pas à vous arrêter
pansez les pieds,
et le cœur de notre bougre
bien mal chaussé