mercredi 3 juin 2009

Menthe poivrée

Tu as jailli dans mon jardin,
poussant de façon sauvage,
afin de confirmer ta présence
j'ai roulé entre mes doigts
une de tes feuilles duveteuse

Ta volupté, s'est réveillée
j'ai humé cette odeur
c'était doux, poivrée
de la menthe en somme

Ta cousine, la menthe douce,
admire ton caractère marqué
mais se console en étant
l'incomparable élément
du thé marocain

Finalement que tu sois poivrée,
ou douce, tu nous fais battre le cœur

Iris

Complice des moments du peintre
l'iris dépose des couleurs
chatoyantes sur le pinceau

Fleurissant en cette saison,
il impressionne par son caractère
ses rhizomes sont là présents,
sur la terre, nous enjoignant
de les séparer
en effet, leurs dislocations
les feront prospérer

Doucement

Un voile de douceur,
un vent léger
une brise intimiste
se mêle aux voilages
de la chambre

L'air est frais,
propice au repos, allongés,
les corps s'abandonnent
s'endorment sous la brise

Les rêves sont là,
activant les désirs
une douce torpeur s'installe,
les bouches se cherchent
les corps se pressent
le chant de l'amour peut commencer

Invitation

Un simple carton,
dans une enveloppe satinée,
juste quelques mots griffonnés,
une adresse, une demande
en quelque sorte
et le sourire apparait
sur les lèvres de la dame

Un retour, une réponse ...

Une adresse, un parfum,
une acceptation de rendez-vous
un sourire se dessine,
sur la bouche masculine

La dame a acquiescé,
l'invitation a produit l'effet escompté

Greffé du portable

A la sortie des bureaux,
je les vois, endimanché
dans leur costume trois pièces
les hommes d'affaire,
qui ont subi une greffe
celle du portable à l'oreille

Et encore, parfois c'est l'oreillette
nouveau gadget qui leur est implanté

Or, connexion ...
impossible d'entamer une conversation
ils sont là, plantés, à l'affut des appels
refusant notre propre présence
dont l'unique objet de convoitise
ne se résume qu'à un rectangle
de technologie, dite avancée

On appelle ça l'évolution ...
de la communication

Mon ange

Il est là au-dessus de moi,
il me regarde,
l'air attendri
il me protège
je le sens ...

Même si je ne le vois pas,
Il reste autour de moi
volant légèrement
il m'est fidèle,
autant qu'un ami

Mon ange est
terriblement séduisant
enfin, je l'imagine
grand, mince avec une voix douce

Non, je ne l'entends pas non plus,
mais mon cœur lui parle
à chaque pas chancelant que je fais,
il est là pour me rassurer

Au fond des yeux

Des yeux,
Des paupières qui
balayent le regard
l'iris s'agrandit en fonction
de la luminosité
et la pupille colorée
s'émancipe à la vue
de l'être aimé

Bleu, océan
Vert, printemps
Marron, bois
Gris, orage
chaque regard est unique,
est rend louange
à la nature

Il me semble voir,
en chacun
une âme coloriée
peinte aux couleurs
des saisons

Ne vous étonnez point
que l'on charme
en regardant l'autre
que l'on tombe en pâmoison,
sans autre façon