mardi 16 juin 2009

Assise

Sur un banc,
je regarde à ma façon
déambuler les gens,
se fatiguer, s'aimer, se détester

Le long du fleuve,
mon regard se perd
j'aimerai comprendre,
ce que j'ai bien pu te faire ...

Assise, je demeure
perdue, le cœur meurtri
tu m'assassines un peu,
chaque jour par ton attitude

Je me souviens pourtant,
de quelques vestiges
de notre passion
que nous avions façonné au gré
des saisons

Que s'est il passé ?
pour que nous devenions des étrangers

Suis-je si différente,
ne sachant retenir les grains de sable
qui furent, autrefois le ciment de notre liaison

Ils filent, à présent, entre mes doigts
je ne peux arrêter la course du temps
et je te dis à ma façon,
assise, je resterai sur ce banc
espérant de nouveau que tu m'y rejoindras

Réservée

Admirative des autres, je suis
j'aimerai tant leur ressembler,
me trémousser sur une piste,
avoir le verbe haut
et ne jamais éclater en sanglots

Je voudrai être,
la personne que je ne serai jamais,
celle qui aimerait être l'élue de ton cœur
partager avec ferveur des moments de douceur

Mais ma timidité m'empêche de m'exprimer
enfermée, je demeure dans cette prison
je dois le reconnaître, réservée je suis
et je serai toute ma vie,

De l'aube à l'aurore, je resterai la femme
que tu n'auras jamais dans ton lit

Ultime baiser

Je voudrai être la brise qui t'effleure la joue le matin
le baiser qui se dépose sur tes lèvres rougies par le froid
la volupté d'une étreinte retrouvée

A ma manière, je voudrai être tout cela

Mais, aujourd'hui, en ses lieux,
je dois bien l'avouer, je dois juste me contenter ...
de te contempler une dernière fois,
et puis m'en aller ...

Mais avant, laisses-moi,
te déposer un ultime baiser

Délicate pensée

Toute cette journée,
tu m'as épiée
je ne savais que penser
je t'ai dévisagé ...

Quelques temps auparavant,
je t'avais confier quelques écrits de moi,
attendant une critique, des paroles,
enfin des mots retentissants, sur tes lèvres

Apparemment, tu es loin de l'ami
que j'ai cru avoir, et percevoir
me serai-je trompée à ce point...

Les délicates pensées que je croyais,
que tu émettrais,
sans doute, je ne les verrai jamais
déçue, je ne voudrai être par toi,
aussi j'espère encore que tu seras
l'ami qui me critiquera

Belle de nuit

Au pays des fleurs,
on te connait de part ta froideur,
enveloppée, tu demeures le jour
de tes pétales , tu veux t'habiller,
sobre, tu es

Mais, la nuit
telle une femme aux milles senteurs,
tu te dévoiles, sensuelle, enivrante
tu montres tes splendeurs

Tu abuses de tes charmes,
en donnant tes couleurs,
aux doux mets,
préparés par le cuisinier

Attention cependant,
aux limaces qui veulent te dévorer
abimée tu serais
par tant de voracité

Un ami

On le voudrait, prêt à tout,

Tout sacrifier, au nom de la liberté

Liberté de penser,

Penser à la solidarité,

Solidarité de tout abandonner,

Abandonner nul ne sera,

l'ami restera

pour toujours et à jamais
le symbole de l'amitié

Flots bleus

Chancelants, au grès du vent,
les flots font vaciller les navires
qui s'aventurent sur leurs dos

Ils entraînent dans leur danse,
les marins qui perdent pieds
oscillant de tous côtés

Quel drôle de roulis, de tangage,
se fait à bord

Mais ne perdons pas à l'esprit,
rien n'est plus beau que naviguer
sur les écailles de la mer,
ou flots bleus de l'océan

Lueur de vie

Petite lueur de vie,
ne tenant parfois qu'à un fil
l'espérance anime l'esprit
et le cœur si ça vous dit

Même dans les plus sombres moments
de notre existence, il y a toujours
même au fond de nulle part,
l'espoir de la trouver

Elle est là, pour nous rappeler
qu'après les bas, il y a les hauts
qu'après la pluie, vient le beau temps

Mais gardons en mémoire,
qu'elle n'est jamais bien loin,
même si tout nous parait,
dérisoire

La vieille

Les rides ont envahi sa peau,
autrefois si lisse,
la soleil a buriné son visage,
ses yeux bleus sont des étincelles
dans le visage fatigué

Ses mains, ont vieilli aussi

L'arthrose, les douleurs se sont invitées
dans son corps meurtri,
courbé, il est par les années passées

Les jambes voudraient encore gambader
comme autrefois,
mais elles restent raides, et douloureuses
les déplacements se raréfiant

Malgré cette enveloppe qui s'use
la vieille, reste jeune dans son cœur

Ce n'est sans un certain amusement,
qu'elle ironise sur les choses de la vie