lundi 6 juillet 2009

Atchoum

J'avais une tente,
où j'y dormais
chaque soir

Par une soirée d'orage,
le vent l'a emportée,
je ne l'ai plus,
pour me protéger

Il ne me reste que mes habits,
pour passer la nuit dans la forêt

Atchoum, mon nez a fait,
au petit matin
lorsque je me suis réveillée

Des gouttes,
j'ai du prendre,
pour déboucher
les canaux congestionnés

Je suis malheureux,
je ne peux ni respirer,
ni humer les odeurs
de la nature, et de la nuit

Escalade

Descendre sur la nuque,
s'armer de courage,
vivre le grand frisson
se lancer dans la gorge déployée
s'y agripper,
avec bonheur et volupté
longer le grand plexus,
rebondir sur le ventre,
faire une pause sur le triangle,
emprunter selon l'humeur la cuisse, le mollet
puis revenir de l'autre côté

Escalader les collines,
les montagnes,
s'assoupir sur la poitrine
en y admirant si possible,
l'horizon
s'accrocher au menton,
faire une pause bien méritée,
sur les commissures des lèvres envoutées

Un dernier effort,
et nous y arrivons,
nous fermons les volets,
puis nous nous installons
définitivement sur l'épaisse chevelure

un dernier baiser, pour dire merci
à dame nature, de nous avoir accueillie,
bercée et aimée

Pluie de printemps

La pluie est fine,
arrosant au passage,
feuillages et fleurs
le sol ruisselle,
le grenouille s'est mise à l'abris,
attendant le retour du soleil

A son arrêt, contemplons ...
les feuilles se sèchent,
sous les rayons du soleil
des fleurs s'étiolent
des gouttelettes finissent
de tomber,
sur le sol encore mouillé
l'escargot traine de nouveau
sa maison sur son dos
l'herbe semble plus verte

la nature s'est gorgée
de cette cascade douce et bienfaisante
elle nous offre, le plus merveilleux des spectacles
un panel de verdure aux couleurs authentiques