vendredi 17 avril 2009

L'emprise


Éprise de vous
je le suis
telle la proie
dans la toile
de l'araignée

Je me débats
le danger arrive
je dois me résoudre

Toute résistance
est vaine
lentement
les gestes ralentissent
le regard se fixe
sur vous

Je suis tétanisée
je ne peux plus bouger
les mots me manquent
je bégaye ...
maladresse suprême
de votre emprise

Je voudrai crier
me défaire
mais peine perdue
les liens se resserrent
j'étouffe,
j'agonise de bonheur
me livrant à vous
sans restriction
devenant votre victime
je ne veux plus penser
je ne veux que vous aimer

Les amoureux



Dédié à deux tourtereaux, en espérant qu'ils se reconnaîtront

De Paris à Alger
pas besoin de penser
l'ombre de l'amour rode

les regards s'échangent
les cœurs battent
les corps s'unissent

de la moiteur à la fraicheur
du climat
l'amour ne cessera

et c'est en se promenant
l'air léger se faisant
les amoureux
s'aimeront

Les bougies


De senteurs diverses
au fil des humeurs
les bougies brûlent

Libérant dans leur sillage
de l'enchantement
de la mèche allumée
qui ondule sur le mur
j'imagine une danse

Une femme, un homme
se déhanchent
au gré de la chaleur
dégagée
leurs mouvements
se veulent sensuels
captivants,
ils resteront

La mèche se consume
puis s'éteint
de cette ambiance particulière
il ne reste rien
que quelques effluves
de parfum

Accaparée

De jour en jour,
de lettre en lettre,
la vie passe

Je ne vois rien
déjà un mois
c'est tellement peu
et pourtant
c'est déjà loin

Je me retourne
que de chemin parcouru
les événements s'enchainent

Le souffle court
point le temps de prendre une pause
déjà je dois repartir
faire autre chose

Mon entourage
est là,
si près je le voudrai
et pourtant,
si loin
il est

Parfois, je tente
de m'arrêter
le tournis m'envahit
j'ai besoin de reprendre
cette course
quitte à aller
jusqu'à l'épuisement

Pardonnez moi
pour les silences
accaparée je demeure
espérant
m'en sortir.

Retrouver mes habitudes
une certaine monotonie
prendre la vie
comme elle vient
être insouciante
se laisser bercer
par le quotidien

Sens dessus dessous

Dès que je t'ai vu
j'ai su

Ton odeur
tes gestes
tout n'était
que sensualité

Tes mots
ton regard
m'ont transpercés

A nue
tu m'as laissée

Je suis
et resterai
sens dessus-dessous

Succession

Au delà des mots ...
il y a les écrits
qui se multiplient
l'eau, le gaz,l'électricité
les impôts et bien d'autres

on doit tout écrire
tout dire
je garde, je vend
je déclare ...

J'ai un sentiment
de malaise
je suis scrutée
suis-je si étrange ...
pourquoi attirer tant
de regards, d'interrogation

je n'ai rien demandé
mais on me demande
beaucoup
je clôture un écrit
et une nouvelle dizaine
pointe leur nez

je plains le pauvre être
qui n'y connait rien

Les démarches,
les écrits
les répétitions
font de moi
une esclave de
l'administration

De l'autre côté du quai

Chaque semaine, j'espère ...

Parfois le doute m'anéanti de ne pas l'apercevoir

Quand sa silhouette se dessine dans l'ombre, j'espère de nouveau...

Et c'est alors que mon cœur tressaille.

J'essaye de me raisonner, mais l'emballement est tel, que je ne peux que chavirer... aimer de bonheur, la désirer

Puis, un soir, je ne sais par quel hasard, le moment tant attendu arrive ...

Elle est là, elle passe et me sourit.
Je sens alors son parfum titiller mes narines
Oserai-je lui adresser la parole ou serai-je condamner à espérer quelques mots d’elle.

Pour enfin illuminer ma vie.

Tirer sa révérence

Un peu vieilli
l'oiseau aigri
s'en est allé
hier après midi

jeudi dernier
je l'avais pourtant vu
voleter au dessus
du vieux monsieur

Ce même oiseau
qui dix ans plutôt
était né sous les balles
des chasseurs
perdant parentés
et amis

Jamais je ne l'oublierai
ce petit oiseau
si joli, dont le gazouillis
enchanté mes après midi

Maintenant, il est loin
tirant sa révérence
lui l'oiseau, que nous aimions
qui égayait nos vies

Tes silences

Tes silences, ton absence
me pèsent
je suis triste
que tu ne sois
plus auprès de moi

je guette encore le matin
un petit mot de toi
peine perdu
depuis hier, plus rien

même pas l'espoir
de te voir en ligne

t'aurai-je blessé
offensé...
nos délires, nos dialogues
étaient les rayons
qui illuminaient ma vie

j'aurai voulu
que jamais ça ne s'arrête

c'est triste...
je viens de m'apercevoir
que j'étais dépendante
de toi, de tes idées
bien arrêtées,
elles me guidaient
me donnaient envie
de continuer à me battre,
à avancer

J'espère encore ...
que tu sois là,
sur internet

Je voulais aussi te dire
non, je ne me suis pas
servi de toi
je t'apprécie tel que
tu es


Jamais
je ne voudrais
que tu partes
je te voudrai
toi l'ami
à jamais dans ma vie

Jeux, jetons

Jeux jetons
c'est moi qui suis maître

jeux jetons
rien ne va plus

jeux jetons
"les jeux sont faits"
a dit le croupier


j'ai perdu mes jetons
je n'y reviendrai plus
je reste là pantois,
à te contempler
t'éloigner de moi

jeux jetons
tel est la véritable raison
de ta présence à mes côtés
le doute s'installe
ai-je vraiment perdu ..
de mes jetons, ils ne restent rien
de nos jeux interdits non plus

jeux, jetons,
je remiserai un autre jour
et peut être regagnerai-je
alors les jetons perdus
et ta loyauté déchue

Jalousie

Au vitriol, je voudrai
détruire ce sentiment qui
me ronge et me hante
je t'aime si fort,
que je te voudrai
seulement à moi,
je déteste les regards
qui se posent sur toi
mon cœur s'enflamme
ma tête déraisonne
je m'emballe
je dis n'importe quoi
Jalousie, maudit sentiment
qui inspire tant de mépris

J'ai envie ...

Ce soir, j'ai envie de te voir nue
de jeter sur ta vie mon dévolu
et ne faire qu'un

J'ai envie de fraises
de délices fruités
de fraîcheur retrouvée

J'ai envie de croquer la vie
sans me détruire le cœur
courir, pourfendre le vent
n'être plus qu'une pensée
me soulever, m'élever
virevolter et enfin m'évaporer

J'ai envie de devenir une odeur
suave, belle qui te fait
chavirer l'esprit

J'ai envie de toi
et de tout ça

J'ai envie que tu me prennes
dans tes bras
que tu me sers contre toi

De toi j'ai envie
et j'aimerai que tu sois
auprès de moi

Pour qu'une nouvelle fois
je puisse te dire ...
j'ai envie ....

En douceur

Elle veut partir
de ce monde
s'envoler
vers d'autres cieux

Mardi prochain
sonnera le glas
alors là, elle décidera
si elle doit
partir en douceur

Son corps, sa tête, son être
ne veulent plus lutter
tant d'efforts pour
si peu de choses
une réponse est
tout s'écroule
tous les efforts
pour tenir
pour ne pas ployer
sous le poids
sous les douleurs

Tenter de se reconstruire
de faire abstraction
des événements
partir loin
très loin


ne pas se retourner
ignorer les douleurs du passé
les amis, les ennemis
envoyer tout promener


larguer les amarres
s'emmurer dans le silence
glisser doucement
quitter tout