mardi 12 juillet 2011

Naufrage

Au nom de la liberté,
je me suis échappée
des sentiments que tu avais

J'ai navigué
par vent et marée,
toujours espérant,
me poser, loin de toi

Mes pas,
m'ont conduit
bien au-delà de ce monde,

Le naufrage que j'ai fait,
m'a réduite au néant

A présent, je pense,
que peut-être un compromis,
j'aurai pu trouver
au fond de mon cœur
j'y songe encore
mais ma tête l'emporte

un point de non retour
mon esprit  survit
à quel prix ...
celui de retrouver
une fois encore
la douceur d'un regard
l'effleurement du coeur

Mémento

Où l'ai je mise,
ou déposer, ma mémoire
laissée de côté

J'accumule les bêtises
souriant maladroitement
pour m'excuser

Mais rien n'y fait
je ressasse, rumine,
mais elle me fait défaut

Le médecin me rassure
ce n'est pas grave,
ça reviendra plus tard,
me conseillant de laisser
le temps agir

Malgré des efforts démesurés
je ne percute pas,
oubliant jusqu'aux noms des collègues
ne parlons même pas de l'attention

j'ai un désir, retrouver le fil
de mes pensées
si je mettais la main dessus
nul doute, je le saisirai
et ne voudrai plus
m'en séparer

Les crocos

Ils est midi,
des ombres se profilent,
glissent dans l'eau
ceux sont les crocos

Pouah, quelle odeur !!
un reste de chair,
coincée dans les canines
Les crocos baillent

Il est 16 h, visite tardive
du dentiste,
les crocos ont encore mangé
trop d'os, le coeur barbouillé
ils s'affalent sur les rives humidifiées

Le spécialiste est unanime,
ils leur faut de l'exercice
une diète s'impose
plus d'humain, au petit déjeuner

Le ventre alourdi,
les dents en bataille,
c'est la triste mine
de nos crocos
Ce matin, le temps est morose,
la météo nous annonce pluie,
il est temps, les champs de blé
tardent à se lever
les tomates font la tête,
désespérant le jardinier
qui se proméne à longueur de journée
avec son arrosoir

Aux actualités, carte de sécheresse
restriction d'eau promise
c'est la catastrophe pour les maraîchers
les fermiers, n'en parlons pas,
leurs bêtes ne trouvent plus d'herbe à brouter

On nous vente les progrès humain,
concernant l'énergie à économiser
soyons écolo, préservons notre eau

H2O, une petite formule dont on a besoin
sans elle, la vie disparait
les fortunes inutiles
la santé disparaît

Péroxydée

Passée à l'eau oxygénée,
tu ne ressembles à rien,
qu'à une simple  blonde
une écervelée qui ne sait pas penser

Passée à l'eau oxygénée,
délavée, sans reflet,
amertume, me vient à l'esprit
un dégoût de la vie

Passée à l'eau oxygénée,
tu vires au jaunie,
tes idées sont périmées
toi, la première le sait

La vieille dame

Assise sur le seul banc
encore présent
elle attend

Parée de mille couleurs
elle semble dépareiller
dans cet écrin

Sa vie fut pourtant
bien remplie
mais c'est ici
qu'elle reste

inlassablement,
elle se contente
de regarder
la vie des autres
qui s'écoule

elle oublie
pour un instant
que la sienne
s'arrêtera
incessamment
sous peu

le médecin,
lui a dit
elle en est
convaincue

mais après tout,
elle aussi en a profité
résolue, elle attend