lundi 4 mai 2009

Brûlure

Premier degré :
quelques ecchymoses,
des rougeurs
juste une petite entaille
du cœur

Second degré :
plus profond
des cloques
apparaissent.
Douloureuse
est la pensée
des événements
passés

Troisième degré :
calcinée,
mise à nue
plus rien ne va
fuite de sang
absence de douleur
plus de réseau,
de sentiments
Tout fout le camps

Dénudée

Simplement
au fil du temps,
En toute intimité
je me suis dénudée

Du fil électrique
dénudé,
l'étincelle
n'est pas loin ;
l'incendie
du cœur,
non plus

Vite, vite
les pompiers !
Aidez moi
à éteindre le feu
qui brûle en moi

Prévenez,
l'électricien
qu'il répare
la douleur
qui est là

Qu'il refasse
le circuit,
qu'il protège
de nouveau
mon intimité

Non, je ne veux plus
être dénudée
je veux vivre,
circuler
en liberté

Magie

Des milles tours ...
ceux du tourneur,
ou du magicien
j'aimerai
de la magie !

Je m'enivre ...
une formule
et tout se simplifie

Pas si compliqué
finalement
la vie

La corde humaine

Tenir,
s'accrocher
à la corde ...

oh non !
Pas de celle
pour se pendre
loin de là !

Celle qui sert
de main courante
qui guide,
ramène
à la lumière,
à la vie

Solide,
tressée
elle arpente
l'existence
en ramenant
les âmes perdues,
les égarés

Finalement,
du fil à la corde
les liens se tissent,
se nouent,
s'enchainent
pour retenir
chaque seconde,
chaque semaine
les êtres

Un à un,
les voilà
alignés
se tenant,
par la main

Cette corde
humaine
je vous la dédie

VOUS,
qui tenait
à l'ami,
qui parfois
ne tient plus
beaucoup
à lui