mardi 5 mai 2009

Petit écriteau

Seule
depuis longtemps
j'ai décidé
d'écrire quelques mots,
un profil
qui résumerai
en quelque sorte
ce que je suis,
et où je vais

Puis, j'ai planté
cet écriteau
sur la toile

Attendant,
patiemment
que l'on s'intéresse
modestement à moi

Un, deux puis quatre
messages
me saluant,
m'interrogeant

Comme c'est charmant
je leur raconte
de nombreuses choses

Les heures passent,
les nuits aussi ..

Je ne vis plus
qu'au rythme
des échanges

Fatiguée,
je ploie sous le sommeil

Au réveil,
je suis toujours seule ...

J'ai donc enlevé
mon petit écriteau
de la toile ...
car il avait fini
par attiser mon cœur

Des mots, je me laissais
bercer
mais sans rien de concret

Puis un jour,
un de mes 4 virtuels
soupirants
reprend des nouvelles
malgré l'absence d'écriteau
il ne m'avait pas oublié
le cœur bat, tressaillant de joie

Blablabla

blablabla
tu ne sais dire que ça

Je ne répond pas
je ne t'entend plus
je fais la sourde oreille

Tu me poses une question
je n'ai rien dis ...

Ça y est, tu es en colère
maugréant que tu es une incomprise
que je ne suis jamais avec toi
que tu parles aux murs
etc ...

Je fais amende honorable
prétextant, un égard
un manque d'attention

Je vois bien dans ton regard
que tu ne me crois
mais ça te rassure
et tu continues
tes blablabla

Ce monologue
je voudrai arrêter
mais tes discours
sont si charmants
je ne voudrai
te frustrer
en te stoppant

Paresse

J'aime te voir,
engourdi
à la sortie du lit

T'étirant
pareil à un chat,
tes muscles
se détendent

Puis, tu t'allonges
de nouveau
me contemplant

La paresse
m'envahit,
je reste au lit,
à te caresser

La journée peut bien passer
il y en aura certainement
d'autres ...

Où nous déciderons
de nous lever,
de vaquer
à nos occupations
du quotidien

Murmures

A ton oreille,
je voudrai murmurer
des "je t'aime"

A ton cœur,
susurrer mon bonheur

Devant les hommes,
je voudrai déclarer
notre union

A toi,
je ne sais pas
dire non

Sur ton épaule

La tête se penche
avec douceur
faisant de toi
un oreiller

Puis,
elle s'endort
dans ce calme
olympien

Au loin,
les battements
du cœur
murmure
"je veille sur toi,
ne t'en fais pas"

Rassuré le corps
suit la tête épanchée
sur ton épaule
je veux demeurer