lundi 29 juin 2009

Les pieds

Ils vont, normalement, par paire,
se déplacent toujours à deux
je reste à leur écoute
Ils me parlent ...
à leur manière

Lorsque je marche trop,
des ampoules bourgeonnent

Si je marche sur un sol mal entretenu
gare aux verrues

Vite, chez le dermato
qui guérit les bobos

S'ils s'échauffent,
après dix kilomètres,
un bain de pied je leur offrirai

Enfin, vous l'aurez compris
il faut toujours s'en préoccuper

N'oubliez pas,
que c'est terrible d'avoir mal aux pieds

Et aussi,
ce n'est pas pour rien
que l'on dit bien dans sa tête,
bien dans ses baskets !

J'ai oublié ...

Ma tête est pire qu'un gruyère,
je ne sais comment faire

Pour les courses,
je dois me munir
d'un papier et d'un crayon

Et encore ...
j'en oublie les trois quart

Ce n'est que sortie du magasin,
que la mémoire me revient

Je me promets, malgré tout,
d'épingler sur le frigo
les mémos et autres pense-bêtes

Rien n'y fait,
j'ai encore oublié
ce que je devais marquer

C'est vraiment navrant ...

Ce n'est qu'une fois,
devant mes placards
que je retrouve la tête

Le barbecue

Voici revenue la belle saison
des grillades, du barbecue

Installons tables, chaises,
nappe et faisons les fous !

Oublions la corvée vaisselle,
rien que du carton
pour une fois,
ça sera plus festif

Première étape,
préparation des braises

Point facile,
surtout si l'on est novice
Petits bois réunis facilitent la prise
du journal pour aider
et voici la belle flambée
Rajoutons du charbon et attendons ...

Une heure plus tard,
si tout va bien,
brochettes, merguez,
légumes pourront se faire dorer
la pilule

Les femmes affairées depuis le matin,
proposent salades diverses, gâteaux ...

Il ne reste plus qu'aux hommes
à montrer leur talent,
dans le débouchage des litrons

Tout est prêt, on peut enfin manger.

Merci, à tous pour ce délicieux repas
La panse bien pleine,
une petite sieste s'impose ...

C'est la tête remplie de souvenirs,
de rire et de chansons
que nous nous quittons

Merci à la belle saison !!

samedi 27 juin 2009

Quelle chaleur !

Le thermomètre, ne sait plus
où donner de la tête ...

Vite, trouvons un peu de fraicheur,
allongeons-nous sur les draps
de coton

La chaleur augmente ...

Le sirocco, enveloppe les corps
leur donnant moiteurs et désinvoltures
abandonnés, sans retenues

Aiguisant les envies
les effleurements, se font
les bisous dans le cou,
propices à une invitation

Une tendre étreinte naît

Oisiveté

Aujourd'hui, j'ai décidé
de jouir d'une certaine oisiveté,
comprenez, ne rien faire
c'est tellement rare
de pouvoir se complaire,
dans cet état

Nous, les femmes
sommes toujours si affairées
aux tâches ménagères,
au travail,
aux enfants et au mari

Nous devons nous diviser,
enfin nous multiplier,
à raison d'au moins,
deux tâches simultanées

D'ailleurs, les hommes en général
nous admirent, ils nous reconnaissent
au moins cette qualité

Là, et la différence entre homme
et femme
nous sommes pluri et eux mono

Mais de l'oisiveté, rarement
nous pouvons en jouir,
enfin en profiter

mercredi 24 juin 2009

Sale temps ou presque

Aujourd'hui, orage sur tout le territoire
Sale temps, pour sortir, se promener ...


Refermez vous donc les fleurs,
la pluie si drue, va abimer vos jolies couleurs
délavées, vous serez
trempée, je rentrerai
déçues, nous serons
par le mauvais temps

Espérons tout de même une embellie,
juste un petit coin de ciel bleu,
pour abriter mon joli bouquet
et mon cœur qui attend,
le prince charmant

Peut être que si je me force,
à y trouver du bonheur,
je pourrai gambader
dans les jolies flaques d'eau
Salissant au passage,
chaussures et pantalon

Mais le cœur léger,
tel une ado
je déambulerai,
en chantonnant gaiement,
que revienne le beau temps

Hypocrisie

Connaissez, vous cet homme,
qui vous côtoie depuis quelques années,
et qui n'a jamais pris la peine de vous saluer

Le miracle est arrivé ...
Il vous pose une simple question,
qui attire non votre curiosité,
mais plutôt une certaine méfiance

Un homme vieillissant,
qui se croit beau,
sous des allures de jeune premier

Qui arrive en pays conquis,
se ventant, se croyant amusant

Si des belles se sont vautrées
au fond de son lit
qu'il passe son chemin,
de moi il n'aura rien

Aucune reconnaissance,
rien que du mépris

Suprêmement ...supportable

J'ai fais semblant de t'ignorer,
durant toute la journée ...

Puis, tu t'es assis à mes côtés,
tu as commencé à tapoter sur les touches
de ton clavier
Chaque clapotis était une douce mélodie

Forcée de constater que tu me rendais
toute chose ...
malgré ma retenue, ma fausse indifférence,
mon être était chamboulé

Je n'osais me tourner vers toi,
craignant que tu lises dans mes pensées
le bouleversement que tu me procurais

Mon cœur chavirait,
ma tête se contentait de me répéter ...
"ne pas le regarder, rester zen"

Lorsque tu eus fini ton travail,
tu t'étiras ...
Comme tu étais beau,
divinement attirant

Qu'avais-je pu faire,
pour me retrouver dans cette situation,
c'était suprêmement insupportable
et si bon à la fois

mardi 23 juin 2009

Le geste de trop

Des allusions, vous sont faites,
celles que l'on croit dans un premier temps,
bien flatteuses, puis deviennent insidieuses,
presque obscènes

On vous dit jolie, vous caresse,
sans permission aucune

Ceux ne sont après tout,
que des gestes, bien dérisoires
mais si ciblés ...

Vous vous rétractez,
on vous calme,
vous prétextant, une plaisanterie

Vous vous rebellez, osez en parler
pour que se dresse enfin
des barrières
entre votre agresseur et vous

Tout le monde ne comprend pas
vos accusations,
on vous regarde de travers,
vous rit au nez

Vous êtes bientôt l'accusé,
et non la victime

Vous doutez de tout,
de vous, des autres ...
Des questions martèlent
votre tête ...

Qui est cette personne
si proche de vous
qui s'est finalement permis,
le geste de trop

Pas de ma faute

Monsieur le juge ...
c'est pas de ma faute,
j'ai pas fais exprès de voler

Je suis, disons à l'âge,
du développement pubère

Je dois manger,
pour grandir,
pour voir développer
mes instruments,
de reproduction

Ceux que les filles aiment tant

Pourquoi ai-je couru ...

Pour entretenir mon corps,
il faut développer sa poitrine,
enfin les pectoraux
pour rouler des mécaniques
devant les filles

Oui, monsieur le juge,
je sais ... j'aurai pas dû
mais ce n'est pas de ma faute

Si la vie, n'était pas ainsi faite,
avec au milieu de moi,
un trou grand comme le canal du midi

Qui me demande constamment,
de la nourriture
Je pense que je n'aurai pas volé

Et puis, il y a aussi les filles,
Monsieur le juge
y' en a tout le temps

Elles dansent avec leur court jupon,
moi, ça m'affole Monsieur le juge

Aux bras, j'en voudrai
des dizaines, me faisant des bisous

Je sais Monsieur le juge,
je n'ai pas l'âge requis

Enfin, vous savez vous,
plus que les autres certainement
il suffit parfois d'un clignement de cil
pour que notre cœur chavire

Et que nous ne soyons plus maître de nous

Aussi, c'est pour toutes ses raisons,
que j'ai volé Monsieur le juge

Je vous demande juste,
l'indulgence à un ventre affamé,
qui a suivi son instinct,
celui de primate chasseur

Firmament

Joli mot, à consonance étincelante
faisant pensées à la voute étoilée
au ciel, aux mille pensées
que j'ai pour toi mon amour

Je le décrocherai,
pour t'en faire un berceau,
où tu t'endormiras,
après une dure et longue journée

Où tu feras de doux et beaux rêves,
balancer doucement au grès des astres

Les étoiles s'éteindront,
La lune veillera tout simplement
sur toi, mon amour
et mes pensées t'accompagneront

Le cordonnier

S'en allant,
par monts et par vaux,
le cordonnier
est bien mal chaussé

Il n'a que pour seul
habit, une chemise,
un pantalon, son tablier
et ses galoches

Dieu m'en est témoin,
sa paire de chaussures,
aussi rigide et peu commode,
entaille les pauvres pieds

Meurtris, et écorchés,
qui pourra lui soigner ...

Ne dit on pas,
que les chausseurs
sont toujours les plus mal chaussés

En voici la preuve,
encore une fois ...

Si vous êtes intéressées,
n'hésitez pas à vous arrêter
pansez les pieds,
et le cœur de notre bougre
bien mal chaussé

lundi 22 juin 2009

Je n'aime pas du tout ...

Je n'aime pas du tout,
ce qui ressemble de prêt ou de loin
à des andouillettes,
trop gras, trop bizarre, texture indéfinissable ...

je n'aime pas du tout,
les tripes et tripoux,
mêmes si ça ressemble aux andouillettes,
je déteste la texture caoutchoutée

Alors par pitié,
si vous m'invitez
EVITEZ !!

Ou alors, ne m'invitez pas,
ça sera mieux
enfin je pense, je n'en suis pas encore sûr
j'ai peur que mon estomac ne supporte pas
cette étrange mixture

Je vous en pris restons en là!

Tout ça pour des abats,
qui ont abattu mes boyaux,
mes envies, ma gourmandise
et tout le tralala

A l'ombre du poirier ...

A l'ombre du poirier,
tu as perdu la tête,
dans le corsage charmant,
le joli décolleté

Je t'ai retrouvé,
sous le pommier,
ivre des charmes
qui s'offraient

Tu ne parlais plus,
tu balbutiais, des mots insensés,
la tête te tournait
tu ne voyais plus
que les collines qui s'avançaient

Je pense que tu songeais
à y gambader

Gare, aux jolies mains,
qui s'avancent
vers les fruits ainsi arborés

Le piège de l'amour
fait souvent son office,
quand on y pense le moins

Court mais bon

Sensuels effleurements,
y mettre de la passion,
des sensations naissent
des frissons assurément
Un laisser-aller survient
Épris ils le seront,
jusqu'au bout de la nuit
assurément

Pomélo

Ta bouille ronde, parfumée,
aux accents acidulés,
me donne envie de goûter,
à la fraicheur de ta pulpe

Je t'épluche, te divise
élimine avec application ton enveloppe
pour voir jaillir tes sacs emplis de jus,
qui éclatent sans retenu,
sur ma langue impatiente

La délicatesse de tes saveurs,
fait naître des sensations,
des doux frissons parcourant ma peau

C'est ainsi que tu es
toi le pomélo, un fruit surprenant
mais rafraichissant

Le premier pas sur la lune

Aujourd'hui, ça fait 40 ans,
qu'un homme a marché sur la lune

Quelle révolution !
si on leur avait dit à nos ancêtres,
que nous, humains, poserions
le pied sur la lune

Beaucoup aurait été enfermé,
pour débilité

En si peu de temps,
les progrès ont été fulgurant

Des hommes, des animaux ont été envoyé
des satellites en orbite
gravitent à des milliers de km au dessus de nos têtes

Espérons qu'ils ne retomberont jamais,
Espérons que l'univers ne devienne pas un grand dépotoir

La terre est si belle vue du ciel,
alors vu de l'espace, elle est superbe

Mais, protégeons là,
car les progrès aussi grands qu'ils nous paraissent
ne nous prédisent pas
le devenir de notre planète

Cahin caha

Cahin Caha,
je vais par les chemins

Cahin Caha,
annoncer la nouvelle

Cahin Caha,
j'en perds haleine

Cahin Caha,
le roi est destitué !!

Cahin Caha,
Vivre la république

Cahin Caha,
Vive la liberté !!

samedi 20 juin 2009

C'est tout frais

Voir le lait sortir du pis de la chèvre,
qui attend impatiemment

Le liquide est encore tiéde,
sortant de l'antre de la bête

A présent, le breuvage blanc est acheminé
pour en extraire le meilleur, du fromage par exemple

Moulé il sera, frais, demi-sec ou sec
il sera préparé lentement, l'affinage se faisant

Vous le trouverez en rayon, mais assurément,
il n'y a rien de meilleur que d'aller le chercher dans la chèvrerie

De le déguster, avec du miel, en dessert,
ou chaud, déposé sur un lit de salade

Personnellement, j'aime le manger sur place,
par petits bouts avec un plaisir fou de gouter
un produit frais sans conservateur, ni colorant

N'oublions pas

Des victimes, des soldats disparus là-bas,
il reste des dépouilles rarement, des souvenirs sûrement

Pensons aussi, aux milliers de personnes,
qui ont survécues et en sont revenues

Beaucoup meurtries dans leurs chaires,
ne pourront oublier les horreurs de la guerre

D'autres tenteront de les effacer,
enfermant dans une malle,
les souvenirs accumulés

Lorsqu'une petite fille, par curiosité,
ouvrira bien maladroitement une boite,
où sont rangées les photos

Elle verra, le visage du papa,
pour la première fois,
devenir dur et sévère,
refermant le couvercle,
il interdit à l'enfant d'y revenir

Il préférait oublier...

Mais la curiosité, l'emporta ...

Adolescente, elle revint sur les souvenirs
elle voulait des réponses ...
Qui était ce les hommes, autour de son papa,
en tenue militaire de surcroit

Son papa dû bien malgré lui,
refaire surgir le passé,
il lui expliqua, qu'il avait connu la guerre,
qu'il avait perdu beaucoup d'amis

Et même s'il en était revenu,
il n'oublirait pas cette partie de vie

jeudi 18 juin 2009

Odieusement bon

Ce soir,
fêtons dignement notre rencontre

Installons-nous devant un film,
et laissons nos corps se parler ...

Sans un mot,
ta main a effleuré mes cheveux,
puis est descendue sur mon cou

Je t'ai souris
tu m'as enlacé,
déposant un tendre baiser
sur mes lèvres humectées

Installée au creux des coussins
je me suis déchaussée
allongeant mes gambettes, sur les tiennes

Je me plaignais,
comme à l'accoutumée,
d'avoir mal aux mollets

Attendri, mais un peu agacé,
tu m'as conseillé de faire plus d'exercices

J'ai ri ...

Le film continuait,
l'intrigue était à son comble ...

Je sais ... tu voulais le suivre ...

Mes yeux parcouraient ton corps,
nonchalamment installé dans le canapé

Je sentis le calme m'envahir,
pour la première fois depuis longtemps
je pouvais me laisser aller

Cette impression de temps suspendu,
de bonheur retrouvé,
me fit penser "c'est trop bon, ce moment"

La suite dit on n'est pas pour les enfants
mais tout ce que je vous en dirai,
c'est simplement que c'était, odieusement bon

Là, fini le film
les bandits sont démasqués
les amoureux ...(je vous laisse deviner...)

En exile

Depuis toujours,
j'occupais une place
importante dans ton cœur

J'en suis sûre,
tes yeux te trahissaient
lorsque tu me voyais
je pouvais lire,
les aveux qu'ils me faisaient

Depuis, cette rencontre,
tu n'es plus le même,
ton regard a changé
je ne suis plus celle
que tu as aimé

Il me semble même,
que peu à peu,
tu me chasses de ta vie

En exile, je suis,
depuis

Bateau blanc

Surgissant des flots,
le magnifique bateau
vogue sur l'eau

J'aime le voir
sur l'océan,
il me fait penser,
à un oiseau, un goéland ...

Que j'aimerai me promener
sur son dos,
me laissant porter par les courants

J'envisagerai, même,
de voler, me laisser porter par le vent

Que j'aime te regarder,
toi, mon bateau blanc

Parcourir le monde

Courir à perdre haleine,
dans un vaste champs de blé,

Puis se rouler dans l'herbe,
et se laisser glisser sur la colline

Atteindre les dunes,
et marcher péniblement

Rejoindre la mer,
et nager librement

Arriver sur un autre continent,
et tout recommencer

Anniversaire

Dès le lever,
il est là,
me regardant fixement

3 secondes plus tard,
un léger murmure,
au creux de mon oreille
me disant : bon anniversaire

Celui de nos 94 mois de mariage
on ne va pas dire sans nuage
mais avec toujours autant de délicatesse

Il compte les ans, les mois
du bonheur qu'il a eu
en me voyant pour la première fois

Où l'invitant à 200 km de son antre
je lui ai fait vivre un conte de fée
dont le héros central fut lui

On s'aime depuis ce jour,
il ne se passe pas un moment
sans qu'il me regarde avec amour

Les copains

Depuis quelques mois,
j'étais sans nouvelles d'eux,
ou si peu

Depuis, que je suis rentrée
les relations sont revenues,
comme renouées par le passé

Je les surprend à me taquiner,
à tenter de me faire sourire

La pesanteur des faits,
ne m'incite guère à me libérer

C'est avec des efforts surhumains,
que je tente de baisser ma garde

Scrutant à l'horizon,
si mes ennemis, ne sont pas là,
à m'épier, à sauter sur l'occasion,
pour mieux m'enfoncer

Méfiante, je demeure,
même si je sais que certains,
sont des copains, enfin presque des amis

Je ne veux leur faire de mal,
mais de réserve je reste
pour éviter d'ajouter une souffrance,
à ma détresse

Assumons

Malgré un pseudo,
je cache de derrière les fagots,
des mots alignés,
des histoires passées ou actuelles

Ce n'est pas beau,
je le reconnais ...

Les pensées s'envolent
et les mots se gravent à jamais

Vexer, je n'aime point
mais rendre le mal que l'on me veut
assurément, je le ferai

Alors assumons,
soyons vrai

mercredi 17 juin 2009

C'est pas le pied

Demain,
sera la seconde journée
de mon retour
à ce que l'on appelle,
un travail

Péniblement,
je remet le pied à l'étrier
certes, je n'ai pas à me plaindre,
je suis quasiment à la fin de l'année

Mais j'aurai tant aimé,
que les événements se passent autrement
Que mon ventre s'arrondisse au fil des mois
que ma mère soit là, pour m'encourager
qu'elle se réjouisse d'avoir un petit fils

Finalement, c'est pas le pied
tout a échoué,
j'ai un vague à l'âme,
qui a du mal à me quitter

Quand on me demande ...
"comment ça va", je ne sais,
ce que je dois répondre

En vérité, j'aimerai m'échapper,
me terrer, en attendant
que les événements soient loin
dans le passé

Plus tard

Avancer dans la vie,
faire de belles promesses,
qui se meurent au fond d'un tiroir

Faire des projets,
voyager, partir sur les routes
rêver à une certaine liberté

Décider de tourner la page,
d'aller voir ailleurs
de vivre mille vies

L'esprit en est capable,
mais sommes nous vraiment sûr
de vouloir tout plaquer,
ne préférons-nous pas rêvasser ...

Simplement, remettre à plus tard
nos doux rêves, nos tendres pensées
avec peut être l'espoir de les concrétiser

Le félin

Doucement,
il s'éveille,
s'étire,
puis se lève

La démarche assurée,
il roule les épaules
lui donnant un aspect sensuel

Il ondule du bassin,
les gestes sont lents et précis

Puis, se rend dans la salle de bain,
où un rugissement se fait entendre
celle du félin,
qui sort de sa torpeur

Après une douche,
le corps ruisselant de mille gouttes
il s'enroule dans le linge

Puis, tel un chaton
joue avec le bout de chiffon

Qu'il est beau l'animal, le félin,
que j'appelle simplement
mon homme, chaque matin

Tasse de café

C'est le matin,
le soleil joue à travers les persiennes,
j'ouvre un œil, puis l'autre
je m'étire ...

je lève la tête,
je regarde l'heure
il est déjà 7 h
je suis en retard,
je dois me dépêcher

J'ouvre le placard,
je met en marche la cafetière ...

Un doux arôme s'échappe,
avec lenteur de cet instrument

Je prépare le petit déjeuner
la bonne odeur du café
me met de bonne humeur

Je verse le breuvage
puis le bois

Il glisse doucement
dans ma gorge

Cette dose,
réveille enfin mes neurones
endormis

Pas le temps de continuer,
je suis en retard,
vite mon blouson
et en route pour une nouvelle journée

Changement de vie

Assis sur les marches de sa maison,
l'homme pense, un instant
"j'aimerai changer de vie"
un génie, passant par là
exauça son vœu.

Et c'est ainsi, que la nouvelle existence débuta
belle voiture, amis, maison
de l'argent à foison
l'homme est royalement accueilli par tous
aimé également

Mais un jour, la banqueroute vient
le milliardaire, perd rapidement tout ce qu'il a acquit
avec le génie

Adieu, meubles, vie somptueuse
passant de la lumière à l'ombre
il ne lui reste plus rien de ce somptueux destin

Sauf, une petite chose
qui m'a foi est bien précieuse
pour remonter la pente,
et refaire sa vie, ailleurs ...

C'est la santé !!
l'homme l'a toujours,
et d'elle ne veut s'en séparer

mardi 16 juin 2009

Assise

Sur un banc,
je regarde à ma façon
déambuler les gens,
se fatiguer, s'aimer, se détester

Le long du fleuve,
mon regard se perd
j'aimerai comprendre,
ce que j'ai bien pu te faire ...

Assise, je demeure
perdue, le cœur meurtri
tu m'assassines un peu,
chaque jour par ton attitude

Je me souviens pourtant,
de quelques vestiges
de notre passion
que nous avions façonné au gré
des saisons

Que s'est il passé ?
pour que nous devenions des étrangers

Suis-je si différente,
ne sachant retenir les grains de sable
qui furent, autrefois le ciment de notre liaison

Ils filent, à présent, entre mes doigts
je ne peux arrêter la course du temps
et je te dis à ma façon,
assise, je resterai sur ce banc
espérant de nouveau que tu m'y rejoindras

Réservée

Admirative des autres, je suis
j'aimerai tant leur ressembler,
me trémousser sur une piste,
avoir le verbe haut
et ne jamais éclater en sanglots

Je voudrai être,
la personne que je ne serai jamais,
celle qui aimerait être l'élue de ton cœur
partager avec ferveur des moments de douceur

Mais ma timidité m'empêche de m'exprimer
enfermée, je demeure dans cette prison
je dois le reconnaître, réservée je suis
et je serai toute ma vie,

De l'aube à l'aurore, je resterai la femme
que tu n'auras jamais dans ton lit

Ultime baiser

Je voudrai être la brise qui t'effleure la joue le matin
le baiser qui se dépose sur tes lèvres rougies par le froid
la volupté d'une étreinte retrouvée

A ma manière, je voudrai être tout cela

Mais, aujourd'hui, en ses lieux,
je dois bien l'avouer, je dois juste me contenter ...
de te contempler une dernière fois,
et puis m'en aller ...

Mais avant, laisses-moi,
te déposer un ultime baiser

Délicate pensée

Toute cette journée,
tu m'as épiée
je ne savais que penser
je t'ai dévisagé ...

Quelques temps auparavant,
je t'avais confier quelques écrits de moi,
attendant une critique, des paroles,
enfin des mots retentissants, sur tes lèvres

Apparemment, tu es loin de l'ami
que j'ai cru avoir, et percevoir
me serai-je trompée à ce point...

Les délicates pensées que je croyais,
que tu émettrais,
sans doute, je ne les verrai jamais
déçue, je ne voudrai être par toi,
aussi j'espère encore que tu seras
l'ami qui me critiquera

Belle de nuit

Au pays des fleurs,
on te connait de part ta froideur,
enveloppée, tu demeures le jour
de tes pétales , tu veux t'habiller,
sobre, tu es

Mais, la nuit
telle une femme aux milles senteurs,
tu te dévoiles, sensuelle, enivrante
tu montres tes splendeurs

Tu abuses de tes charmes,
en donnant tes couleurs,
aux doux mets,
préparés par le cuisinier

Attention cependant,
aux limaces qui veulent te dévorer
abimée tu serais
par tant de voracité

Un ami

On le voudrait, prêt à tout,

Tout sacrifier, au nom de la liberté

Liberté de penser,

Penser à la solidarité,

Solidarité de tout abandonner,

Abandonner nul ne sera,

l'ami restera

pour toujours et à jamais
le symbole de l'amitié

Flots bleus

Chancelants, au grès du vent,
les flots font vaciller les navires
qui s'aventurent sur leurs dos

Ils entraînent dans leur danse,
les marins qui perdent pieds
oscillant de tous côtés

Quel drôle de roulis, de tangage,
se fait à bord

Mais ne perdons pas à l'esprit,
rien n'est plus beau que naviguer
sur les écailles de la mer,
ou flots bleus de l'océan

Lueur de vie

Petite lueur de vie,
ne tenant parfois qu'à un fil
l'espérance anime l'esprit
et le cœur si ça vous dit

Même dans les plus sombres moments
de notre existence, il y a toujours
même au fond de nulle part,
l'espoir de la trouver

Elle est là, pour nous rappeler
qu'après les bas, il y a les hauts
qu'après la pluie, vient le beau temps

Mais gardons en mémoire,
qu'elle n'est jamais bien loin,
même si tout nous parait,
dérisoire

La vieille

Les rides ont envahi sa peau,
autrefois si lisse,
la soleil a buriné son visage,
ses yeux bleus sont des étincelles
dans le visage fatigué

Ses mains, ont vieilli aussi

L'arthrose, les douleurs se sont invitées
dans son corps meurtri,
courbé, il est par les années passées

Les jambes voudraient encore gambader
comme autrefois,
mais elles restent raides, et douloureuses
les déplacements se raréfiant

Malgré cette enveloppe qui s'use
la vieille, reste jeune dans son cœur

Ce n'est sans un certain amusement,
qu'elle ironise sur les choses de la vie

lundi 15 juin 2009

Semis du printemps

L'air est doux,
propice au jardinage

L'homme enfourche les bottes,
et c'est à grandes enjambées
qu'il arrive jusqu'au terrain

Détrempé par la pluie,
le sol est gras et lourd
c'est avec pénibilité,
que le jardinier retourne la terre

Au bout d'une heure,
le voici à la fin de son labeur

Il ne lui reste plus qu'à utiliser la rasette,
pour effectuer le sillon, qui servira
à nicher les graines de la future récolte

Ce n'est qu'après beaucoup d'amour et de patience,
que le jardinier pourra contempler
le fruit de son métier

Le concerto

l'acoustique de la salle impose le respect,
le son est bon, l'oreille attentive
les pensées s'envolent au fil des notes

Léger est l'air,
la monotonie n'est pas de mise,
juste des moments qui sentent bon,
la naïveté retrouvée

Se laisser aller à une improvisation,
s'imaginer danser,
se laisser emporter,
par le tourment des événements

Natation

A coups de bras,
j'essaye de tenir tête,
enfin de garder,
celle-ci hors de l'eau

N'est-ce pas un paradoxe,
pour un verseau
de ne pas savoir nager

A peine, barboter
me suffirait...

Tout ce que je sais faire,
c'est m'accrocher désespérément,
au bord du ruisseau

Telle est la condition
du pauvre poisson,
qui ne sait pas pratiquer
la natation

Trop de choix ...

J'aime pas ci,
j'aime pas là,
je fais régime,
c'est trop gras ...

Autant de phrases,
qui sans cessent reviennent
dans nos conversations

Imaginons, un instant
ne pas avoir le choix,
de manger tous les mêmes choses,
même si ça ne nous plairait pas,
ne pouvant faire autrement

Serait on aussi difficile,
éprouverait on le besoin de goûter
autre chose
d'éduquer notre goût à d'autres saveurs

Nous, ne pourrions certainement plus dire
ces phrases là, nous rêverions peut-être,
à une nourriture plus variée, plus riches,
exacerbant nos papilles endormies

Edulcorée

Si je vous dis alléger,
vous me répondrez
maigrir, et peut-être même édulcorée

mais ce n'est pas de régime,
dont je veux parler,
c'est de la vie,

On la voudrait peinte en rose,
tout le temps,
mais ne se voilons pas la face

Elle peut être cruelle,
comme belle

Les mauvais moments que nous traversons,
sont sans doute là, pour nous rappeler
que les petits moments de bonheur
doivent être savourés

Et c'est ainsi que va le monde,
dans l'insouciance, nous avançons,
Si tout va bien, on se plaint quand même
d'être trop bien
et quand tout va mal, on regrette le temps de calme

L'homme est ainsi fait,
il ne se contente jamais de ce qu'il a
il voit toujours à côté, et sous peine d'en vouloir plus,
il peut perdre encore plus

Aussi, soyons réaliste,
vivons et savourons les événements
soyons positif, même dans la peine,
un bonheur peut venir,
même si très loin, il nous apparaît

Et peut être, adoucirons-nous
un peu ce monde qui peut être si dur
et impitoyable, parfois

vendredi 12 juin 2009

Petite prière

Prions pour nos âmes échouées
de n'avoir pas rencontrées l'être aimé

Prions, pour celles, qui l'ont trouvé
et qui l'ont laissé échapper

Prions, pour les âmes égarées
les malheureux qui souffrent

Prions, pour les gens sans cœur
ceux qui blessent les âmes en peine

Prions, pour le renouveau
la solidarité, l'amour retrouvé

jeudi 11 juin 2009

Framboise

Cœur de fruit acidulé,
ton goût flatte les papilles
je te cueille,
te déguste,
te savoure,
déchirée ou égrainée
je t'aime comme tu es

Récoltée en été,
je fais de toi,
confiture, tarte, gâteau
tout simplement
pour régaler les amis
que j'invite à la bonne saison

Ecrin de verdure

Dans un écrin de verdure,
je t'ai donné la vie
loin du tumulte de la ville
tu t'es blotti contre moi,
mon petit garçon

Des douleurs, j'ai voulu
te préserver
Pardonnes-moi de t'avoir
garder pour moi

Je ne comprends pas
pourquoi tu me rejettes
à présent

Je regarde cet écrin
où je t'ai donné la vie
il est bien vide sans toi
et mon cœur se lamente
il pleure chaque nuit
de t'avoir perdu
toi mon bébé,
mon petit garçonnet

Tristesse

Les mains jointes,
le dos courbé,
les yeux rougis
par les larmes versées

La petite dame, est là,
assise sur la chaise, contemplant,
par la fenêtre, l'hiver qui,
étend son manteau blanc
recouvrant ainsi,
la tombe de son mari

Moi, aussi ...

Mon beau monsieur,
rencontré au coin d'une rue,
près du portique de la chapelle
a osé me dire,
ces quelques mots à l'oreille : je vous aime ...

Cette phrase a résonné sur mon tympan
puis s'est engouffré dans mon cochlée

A présent, elle hante mes nuits
j'aimerai lui dire ... en le revoyant
simplement ...
Moi, aussi !!

Dans le creux de l'oreille ...

Dans le creux de l'oreille,
je lui ai susurré quelques mots,
elle a semblé surprise,
puis s'est offusquée

Ses yeux se sont assombris
pourtant, je ne lui avais demandé
rien de bien méchant,
quelques centimètres de sa peau
que je convoitais depuis deux mois

Son père, n'a pas semblé apprécier
cette entrevue aussi rapprochée,
éconduit par la belle et le maître des lieux
j'ai du me résoudre à partir,
l'âme lourde et le cœur brisé
de pas avoir pu la toucher.

Décolleté

D'hiver en été,
rien n'est pareil
la gorge de la dame
se protège
des mauvais coups,
du froid

Du printemps à l'automne,
elle fait comme les plantes,
elle arbore fièrement
un décolleté,
qui peut être plongeant, ou non,
selon l'esprit de la dame

Les messieurs ne sont pas en reste,
ils sont là, le regard vif
sur cette gorge déployée,
mise à nue au gré des saisons

Prêt à jouer les preux chevaliers
à couvrir la dame de baisers
pour mieux la contempler
et peut être, même espérer,
la réchauffer

Festin

Nous y connaissons un rayon,
nous les ch'ti du Nord,
on aime festoyer !!!

Un repas typique de là-bas,
jour de fête au village
c'est la ducasse (traduction : fête foraine)
traditionnellement : la tarte au sucre ou aux prunes

Mais avant ...

Prenons un bouillon avec des asperges, autrement dit
un velouté, c'est plus posé
ensuite un vol au vent sera de rigueur
puis la langue de bœuf mijotée,
la veille dans le jus de cuisson

Passons au plat de résistance,
en principe une pièce de viande, des légumes
et des pomme de terre

C'est pas tout cela ...
mais il faut un peu de repos à l'estomac
après avoir ingurgité tant de mets

Un trou Normand,
traditionnellement est appelé
pour faire glisser ...

Alors pour moi, ça sera de l'angélique
c'est bien connu,
liqueur qui fait digérer

Un petit tour à la ducasse,
pour amuser grands et petits,
et tasser la première partie

Ah oui, je ne vous avez pas prévenue,
c'était le premier morceau ...

Vous trouverez, en rentrant, sur la table,
du jambon avec de la salade
puis le fromage : le maroille,
bien évidemment, accompagné de pain

Vous êtes repu ?
eh bien tanpis pour vous,
le meilleur est à venir
le dessert !
les tartes de nos grand-mères
sucre dégoulinant ou prunes fondantes
c'est une belle récompense
après s'être attablé les 3/4 que la journée

Et enfin pour clôturer ce festin
la pause café et sa liqueur.
Faisons comme le mineur, une rasade
de genièvre dans le breuvage noir

Après cette après-midi, fort copieuse
ponctuée de sourire, de joie et de sieste parfois

Je vous conseillerai de rouler lentement,
ou de rentrer un peu plus tard
Car le gendarme veille au grain,
verbalisé, il irait bon train

clic clac

C'est pas possible,
que ce chien est maladroit !

Tantôt un jappement,
tantôt un piétinement
mais jamais une montée
sans piaillement

Il bouge à présent sa queue,
espérant trouver,
un compromis certain,
pour entamer la dite montée

1,2 et 3, serait ce la formule magique
pour que d'un coup le chien
ait le courage de prendre son élan
pour monter enfin sur le canapé

Je n'en suis pas sûre,
mais en attendant je l'entend
gambader, faire des allers-retours
sur le plancher que je viens de cirer

Terre d'asile

On lui avait promis
une fois passée la frontière,
elle serait accueillie,
reçue et aimée

Car dans son pays,
règne tyrannie
la liberté est en prison,
les opposants aussi

Vous comprenez,
monsieur le Président
elle doit être déclarée
"réfugiée politique",
c'est pour elle,
primordial

Si vous la renvoyez,
tous les efforts seront
anéantis
Elle ne pourra échapper
à son terrible destin

Aussi, monsieur le Président
soyez indulgent,
permettez lui que notre pays
devienne une terre d'asile
pour elle et sa famille

Parler pour ne rien dire ou si peu ...

Je l'avoue sans aucune retenue
papoter, parler j'adore
même pour ne parler de rien
de la pluie, du beau temps
des choses banales
je suis là
pour vous envahir

Mais point trop de papotage,
dites-moi... et vous,
quel est votre passe-temps ?
ah oui ... vous aussi ... vous aimez
bavarder, tient donc ...
c'est étrange
sommes-nous fait pour nous entendre
ou sommes-nous définitivement
rivaux dans le tourment des mots
Wink

D'outre-tombe

Je reviens vous hanter,
mon règne n'est pas fini
je suis là et bien là
pour en témoigner

ah ro sur les manants,
qui ont convoitisés ma place
nul besoin de vous faire un dessin
quittaient les lieux avant
que s'abattent sur vous
mon courroux

Je n'envie aucunement
votre devenir
je surgis là où on ne m'attendait plus
je vous dis : "oust !! et bon vent !"
avec l'espoir de ne plus vous revoir

mercredi 10 juin 2009

Ode au Vin


Vin, vigneron,
gueuleton à ma façon

Rouge, blanc, rose,
des couleurs mélangées
mon esprit s'embrume
et chavire

Plaisir gustatif
ou ivresse des sens
tout est dans la nature
mais avec modération
il faut procéder

J'aime gambader
dans les vignes
dès le soir venu
quelles senteurs
j'aime retrouver

Admirer les serments tortueux
qui se plient sous le poids
des grappes

A pleine main,
je veux vous cueillir
vous prendre,
vous jeter,
vous écraser

Dans quelques mois,
on pourra voir si vous promettez

Si c'est le cas,
un bel avenir, je vous promets
dans les caves d'un sommelier

Un peu de réconfort

tu es mon réconfort
mon amour
mon sport à moi
dans la chambre tu ne demeureras point
je te ferai vivre
à 100 à l'heure dans ma végétation
enivrante

Je te dominerai
on s'amusera
dans nos ébats

Tu vis en moi
je t'insuffle ma force
celle de combattre
tous les mauvais esprits

l'après rêve

J'ai rêvé que j'étais un minuscule homme,
que j'escaladais ton corps, enfin
plus précisément que j'en descendais
comme aimanté, je me devais d'essayer,
au moins une fois

Je ne sais par quel hasard,
j'étais installé sur ton crâne,
me penchant, je me surpris
à dire "c'est haut, je ne ferais pas
de vieux os, si je tombe"
Avec précaution, je m'attela
à une corde et je pris mon envol
le front fut une étape un peu déserte,
pas grand chose à voir,
je filais droit, le nez, m'accueillit
chatouillé au rythme
de tes battements de cils
je pus contempler tes iris,
ils semblaient me sourire...

Puis, j'échouais sur tes lèvres entre ouvertes
ourlées de rouge, qui me laissaient tant
de souvenirs,
impérissables, je dois dire

Une petite pause,
sur ton cou
avant de m'aventurer dans le creux
de ton décolleté...

Hélas, le réveil sonna
adieu rêve dont je ne connaitrai
jamais la fin ... qui sait ...

Songeur, je me retourne
tu es à mes côtés, je te touche,
tu n'es pas un rêve,
je me mets à penser
et si je continuais au présent,
ce que j'avais rêvé

Savate

Savate, mot argot du nord
pour désigner la pantoufle,
le chausson
celui qu'on enfile pour se délasser
lorsque la journée finie, on rentre du travail

Je viens d'apprendre,
que ce nom signifierai un sport de combat
mais je me vois mal lancer ma savate,
elle est difficile à tenir
alors si je la lance, je risquerai l'accident

Ne riez pas ce n'est pas drôle...
et laissez tranquille ma savate
c'est vrai que je la traine depuis longtemps
trouée au dessus et sur les côtés
elle prend souvent l'eau
malgré ces incidents,
je vous dirai, sans contexte,
que je suis fière de mettre mes pieds dedans

Coup de pouce

Sortant du cursus scolaire,
le jeune ne connait
le monde du travail
que par les stages effectués

Il aimerait tant,
s'installer...
on lui dit souvent
sans expérience, vous êtes
et ne pouvez considéré être qualifié

Il faut vous perfectionner
et puis revenir ...

Le courrier s'amoncelle,
des demandes se comptent
par centaines
mais de réponses une ou deux
et encore pas de celle que l'on espère

Puis, un jour,
après bien des démarches
le jeune tombe sur un monsieur
un patron vieillissant qui cherche
repreneur de sa maison

Il lui dit "ok, mon garçon.
Je t'embauche, mais saches
que je devrai te former
et par la suite je te laisserai
mon entreprise adorée".

Je veux que tu la traites
avec respect
C'est un bijou,
elle tourne pratiquement seule,
avec comme seul maître : moi

Les années passent
le tandem fonctionne
à merveille
L'entreprise a prospéré
et compte à présent 10 ouvriers

Mais, il est temps
pour le vieux monsieur
de raccrocher
Le jeune homme le remercie,
tant il a appris,
humilité et amour du métier

Le jeune homme en effet,
se souvient, du monsieur,
qui l'a accepté
du coup de pouce dans la vie
qu'il lui a donné

Emotivité

Votre vue m'émeut,
je ne sais comment définir
cette impression
mais j'aimerai vous le dire
je suis en émotion

Vous m'avez emmené
au cinéma
la musique m'a transportée,
mon cœur s'est affolé

Nous sommes allés dîner
il y avait du monde
je me suis enfouie
tant j'étais étouffée

Vous n'avez pas compris
j'en suis navrée
mais d'émotivité
je suis handicapée

Aveu fait, mais non pardonné

Soyons bref,
ceci est sans conséquence
ou nullement,
enfin pratiquement

Vous m'avez avoué
des sentiments
mais cocu je suis déjà

Si vous souhaitez,
mon pardon
sachez que je dédaigne
votre déclaration

Épris j'aimerai
mais de vous, jamais

Timbrée de toi

Nouvellement installé dans ma vie,
je te contemple
ta peau est aussi douce,
que la surface d'un timbre
je t'admire ...


Haut en couleur est notre union,
jamais le même et toujours charmant


Il y a bien dans ce paysage,
quelques écueils,
mais peu importe,
il faut une imperfection
pour te rendre attendrissant


Parfois, je te trouve collant,
mais n'est ce pas normal
pour un jeune premier


Finalement, je dois bien l'avouer
je dois être amoureuse
enfin, en quelque sorte timbrée de toi

mardi 9 juin 2009

La bretelle

Tu la fais glisser,
en douceur
le long de mon bras,
elle descend ...
je suis l'effleurement
de tes doigts sur ma peau bronzée

Je ferme les yeux,
je titube un peu
j'aime à te sentir,
si près

Lentement,
tu décroches les attaches

Libérant ma poitrine,
qui t'invite à la caresser

tout en douceur,
je veux te laisser m'aimer

Sacré

Sacré polisson,
je te dis ...
tu me regardes
me dévisages
puis enfouis ta face
dans ma chevelure

Tu ne songes qu'à t'y perdre ...

Puis, tu te relèves
et me contemples de nouveau

Je ferme les yeux,
un délice m'envahit
celui de sentir encore
le sacré moment,
enfin le délicieux
moment où tu me diras
je t'aime mon amour

40 rugissants

Au 40 ème rugissant,
je t'ai aimé passionnément
la chaleur laissée
par l'enlacement de nos corps
a suffit à me rendre,
belle de désir

Façonnée entre tes mains
je chancelle jusqu'au petit matin

A présent, j'attends
la prochaine lune,
je pense ... encore ...
à nos moments de fusion

J'en fais le serment,
toujours je veux me donner
à toi
et te rendre à ma façon,
les mille joies éprouvées
lors de notre union

La pluie

Je ne vous dirai pas qu'elle fait
des claquettes, c'est déjà pris ...
Originaire du Nord,
je sais de quoi je parle
on n'y est pour ainsi dire ... habitués

Personnellement, je l'aime
lorsqu'elle est fine,
pénétrante, elle devient
ruisselante, elle apparaît
les fleurs et les légumes
se gorgent de cette eau

Et puis, il ne faut pas oublier
de contempler l'après-pluie,
lorsque les dernières gouttes
sèchent au soleil,
que les escargots sortent leurs antennes
et que les enfants font des clapotis
dans les mares laissées par la pluie

lundi 8 juin 2009

Pudique

Je me cache sous de longs manteaux,
je rougis aux réflexions
ma couleur préférée : le violet
l'améthyste me plait...

les bijoux, ok mais pas trop
et surtout discrets
les mots me blessent
mais j'en joue après tout
ils m'aident à prendre forme
à vivre en 3 D,
au milieu des gens
je me cache volontairement

Je suis pudique
et maintenant
que vous le savez
je rougis de vous l'avoir dit

le soldat

Son métier : nous protéger
permettre à chacun d'entre nous
de sortir de chez soi,
avoir un travail, des vacances,
une vie plus ou moins régulée

Il se bat pour que la liberté,
soit respectée et non bafouée

Son rythme de vie,
est toute fois chamboulée
il doit s'adapter
une vie régulée, il a ...
mais à sa manière

Offrir sa vie pour son pays,
n'est pas son but
mais s'il le faut, il le fera
car son métier s'est toute sa vie

Dévouement jusqu'à l'extrême
le soldat doit être respecté
et non méprisé

La lune

D'habitude si bienveillante,
je pense que là,
ça déborde en tous sens
les sentiments sont contradictoires
chez les gens
je ne reconnais personne,
même moi, j'en deviens lunatique

Un simple mot,
et tout part,
sans dessus-dessous

Soyons plus cool,
attendons que dame lune
reprenne sa forme normale
pas celle qui agit sur les humeurs
qui nous rend si mordants

J'espère que nous n'aurons pas
à attendre très longtemps
car les situations de quiproquo
c'est pas ma tasse de thé
et j'espère à vous non plus

Sacrée lune, amie des jardiniers
tu leur joues aussi de sacré tour
refusant de faire pousser les légumes
mais plutôt les cheveux

Ce n'est pas parce que le soleil,
tu l'attends souvent
que nous devons en pâtir pour autant ;-)

Remise en jeu

Terme bien barbare
pour annoncer que deux secondes avant,
on était sur la touche

Qu'on avait rien à faire sur place,
sinon passer le flambeau

Vous avez regardé, l'air hagard
les événements, qui se sont enchaînés
qui ont eu lieu sans vous

Vous secouez la tête,
ce temps est terminé
vous êtes là, prêt à revenir dans la vie
à être acteur de votre destin

Vous faîtes votre rentrée
ou plutôt votre remise en jeu
de votre situation, que vous défendez
à nouveau

Cancanière

Cachée derrière ses brises-vitres,
elle scrute le passage des voisins

Le vendredi, elle réunit sa cours
et les langues y vont bon train
Avez-vous vu Mme Augustin,
elle a un œil en moins ...
M. Du Flanc, toujours aussi
radin ...

La journée se poursuit,
au rythme des cancans

Même si rien n'est vrai,
les cancanières déforment la vérité
parfois pour connaître celle-ci
mais souvent pour occuper
leur propre vie
car elles sont pauvres en événements
ou voudraient connaître tout des gens

Lorsque leur réunion se termine
elles repartent chacune chez elle,
persuadées de détenir la vérité

Cela ne serait pas si grave,
si elle la gardait pour elle
mais le malheur, c'est qu'elle prêche
en plus pour leur paroisse de cancanière

Aussi, collantes qu'un chewing-gum
elles s'empressent de répandre
les nouvelles, souvent fausses
qui abiment, blessent
les personnes concernées

La voisine

Elle n'a rien à faire de la journée
elle rumine les problèmes
et si ce n'est pas le cas,
elle s'en crée,
ça occupe ...
car elle n' a rien à faire

Médisante, rebondissant
sur les affaires des autres
elle voudrait tout savoir

Rien ne la contrarie plus,
que de ne pas se mêler
des amours de l'une,
du travail de l'autre

Elle est têtue,
et voudrait que rien ne lui soit caché

Elle répand les cancans
plus vite que la lumière
Elle ne sait faire que ça
c'est son métier, celui auquel
elle s'est destinée

Pause

Papiers, à régler
Papiers à envoyer
Papier à trier

Je dis stop !!
je demande une pause
un souffle d'air
annonçant un renouveau

Vite de l'oxygène !!
Je me noie sous les décisions

Il me faut plus de temps
pour gérer,
assumer,
tous les éléments qui viennent du passé

harcèlement

Tenter d'aller de l'avant,
malgré les difficultés,
les on dits, les simples d'esprits

Mais, malgré notre volonté d'avancer,
il y a toujours un grain de sable
dans les rouages, qui vient entraver
le fonctionnement

On essaye de vous faire culpabiliser,
de vous entrainer vers le fond

On vous dit, vous aviez promis
mais quelle promesse ...
de louer une maison, qui ne l'est pas
avec des travaux à réaliser dans l'immédiat
pour être au moins habitable

Vous n'êtes pas Crésus,
devant régler des dettes,
vous êtes obnubilé par les factures

Mais les gens, sont là pour vous rappeler
qu'ils ont une vie,
qu'ils ont décidé que comme vous êtes seule
avec du patrimoine,
ça sera vous, qui assumera leur condition humaine

Vous devez trouver une solution,
puisque eux n'en n'ont pas,
on ne leur a rien proposé, puisqu'ils refusent tout
têtus, ils vous assaillent de demandes, dès qu'il vous voit

vous devenez irascible dès que l'on s'adresse à vous
car harcelé vous l'êtes,
par le seul pêché de posséder trop de bien,
du malheureusement au décès que vous n'avez pas demandé

dimanche 7 juin 2009

Tour de France

Depuis 106 ans,
les corps sveltes nous charment
au rythme des paysages
nous redécouvrons avec joie
les lieux de notre rencontre,
des vacances et que sais-je encore...

Pour la grimpette,
maillot blanc à pois rouge,
un événement pour une coccinelle

Maillot jaune,
pour le premier au général

Maillot trempée de sueur
pour le plus valeureux,
mais malheureux homme,
arrivé bon dernier

Mais toujours avoir,
la possibilité d'être classé
pour arriver au 14 juillet
le 1 er sur les champs élysées

Dernier hommage

En sortant du cimetière,
je me suis dis finalement,
c'est bien de le préparer
il faut y penser !!

C'est un soulagement
pour la famille, ne pas
devoir payer les obsèques
et puis, c'est l'ultime étape
de la vie

Ça peut paraître macabre,
de songer déjà à partir
mais faire prendre
des décisions à des gens
qui ne sont pas dans votre tête
c'est pas mieux

Ils ont la délicate tâche
de se mettre à votre place ...
mais finalement ils font au mieux
comme ils peuvent
et selon les moyens donnés

Au rythme où vont les choses
c'est bientôt plus cher que de naître

Je sais, je sais, je suis encore jeune
pour y penser...
mais on peut dire que ça sera vraiment
les dernières choses que nous feront

Ça allégera le porte-monnaie,
mais pas la peine
le testament ouvert,
les héritiers devront se débrouiller
pour accepter ou refuser

Mais les funérailles,
point de choix ils auront,
payer, ils devront

Quelle épine du pied,
je leur retirerai
puisque d'avance,
j'aurai tout orchestré

Saltimbanque

Ta profession de foi,
tu la fais dans la rue

Saltimbanque, tu es...

Dansant, chantant
te faisant payer
pour l'amusement
que tu procures

Tu charmes les passantes
leur soutirant quelques menues
monnaies, de quoi vivre
toi et ta famille

On t'écoute, le cœur vacillant,
rêvant au prince charmant

Hiver

Période où la nature est au repos
La campagne semble morte
Les derniers vestiges des saisons passées
sont là pour en témoigner

Noire est la plaine,
le corbeau peut en parler
Il est là avec son ami le merle
que ne chante plus, se tait,
ne contemple que la morne vallée

Quand reviendra donc le bonheur
le temps de l'insouciance
éliminant la morte saison

Les arbres bourgeonneront,
les fleurs s'éveilleront
et nous seront là, avec les enfants
contemplant une fois encore
les saisons qui s'enchainent,
du temps qui passe inlassablement
jusqu'à notre mort,
c'est certain

vendredi 5 juin 2009

Indisciplinée

Indisciplinée, je voudrai me qualifier...
aujourd'hui, j'aimerai tourner le dos au passé
ne plus être la personne sage, timide,
en retrait, regardant les amis,
se faisant une raison,
être une incomprise toute sa vie

J'ai aussi compris,
que l'on pouvait par des écrits
devenir une autre, savourer des avis
se faire vôtre, l'espace d'un poème,
vous faire chavirer l'esprit

Oui, je veux être indisciplinée,
jouer la rebelle, celle du cœur et de l'esprit
à travers mes écrits

Cueillette de la fleur

A peine 18 ans,
belle et rebelle,
elle se divertit en chantant
Le jeune homme
s'évertue à contrôler
ses pulsions

Il lui adresse un sourire ...
La jeune fille lui rend
puis vient une conversation
qui au fil du temps
devient plus envahissante,
les jeunes gens sont pris
par le jeu des sentiments

Par une belle après-midi,
ils se retrouvent dans son lit
de gestes maladroits,
il effeuille la belle
puis vient la cueillette de la fleur

9 mois plus tard,
imprévu, un petit garçon né
de cette promiscuité
les noces seront célébrées
au mieux, en mai

Vibrations

Une salle, la musique
nous envahit,
nous les voyants
nous dansons

Arrive une personne sourde
Elle se tient aux murs
se sentirait elle mal ?
les gens la regardent à leur façon

Une personne, interloquée
lui dit : que faites vous ?
c'est sa façon à lui de danser
n'ayant pas la notion de musique
les vibrations,
prennent écho sur les parois,
permettant au sourd de danser,
peut être mieux que les gens
voyants, coincés dans leurs vêtements

De crépon

L'air fripon
la cotonnade laisse
la place au crépon,
tissu doux et
sensuellement léger
emportant la dame
au gré du vent

Le vêtement est cette fois-ci
plus lâche,
un col tunisien,
un décolleté entrouvert ...
anime le désir de l'homme
celui d'apercevoir, ne serait ce
qu'un instant la peau colorée
de la dame qui se laisser bercer
par l'odeur marine, et le vent

De cotonnade

Une plage, une silhouette,
une dame, vêtue d'une cotonnade
vêtement blanc évidemment
léger et transparent

On devine en la regardant
une poitrine bien formée
des hanches rondes
des jambes élancées

Léger, se faisant oublier
la dame déambule
alerte, le vent s'engouffre
s'amusant allègrement
avec la chevelure,
longue est la crinière

Quel beau paysage,
avec cette dame
vêtue d'une cotonnade

jeudi 4 juin 2009

A une voix près ...

Vous, qui vous disputez pour une simple phrase,
un minuscule événement
placé ou non intentionnellement
qui entraîne une déferlante de non-dit
de ressentis, pas toujours plaisant

Nous, sommes ici pour faire vibrer,
vivre les gens au grès de nos écrits
La critique doit devenir habituelle,
et non vous mettre dans l'embarras

Vous savez, que le succès est bien éphémère
dans un métier où la popularité est plutôt
chasse gardée
Le terrain est si petit, et vos sentiments si grands
tant d'émotion à avouer, à animer

Nous, nous devons nous contenter
parfois, d'être minimaliste
Recevoir une voix, un avis c'est une récompense
une reconnaissance

Et même si elle fait mal, déçoit parfois
elle est là, pour nous dire, on existe en tant qu'artiste

Délivrée

Après bien des tourments
des pages blanches tournées
arrachées parfois,
pour simplement oublier

Je me sens à présent délivrée...
du passé,
du poids des années,
des souffrances accumulées,

Mon cœur se sent léger
tel une plume,
il revit ...
sur les épaules, plus de poids
je me redresse, me tenant droite,
le regard fixé dans le lointain

Je veux avancer,
reprendre des activités
ne pas oublier, mais me sentir libérée
vivre et savourer chaque seconde
comme un bon vin
rester consciente que la vie
est bien trop courte,
pour s'appesantir aussi longtemps
sur les événements

13

Je bannis ce chiffre de mon vocabulaire
d'autant plus si le jour est un vendredi
on le dit faisant le bonheur
pour ma part, il est à l'origine
de bien des souffrances...

Celles d'un père,
trop vite disparu
malgré l'âge avancé
je ne me suis pas résolue
à ne plus le voir
déambuler dans son jardin,
me faisant la moral

Mon père était tout pour moi,
la nounou qui me gardait
le confident qui me protégeait

Ben oui, les rôles étaient inversés
ma mère au travail...
mon père à la maison...
mais qui s'en plaignait,
pas moi, en tous cas !!

J'aurai souhaiter seulement bannir
ce jour, où allant à l'école
je voulu lui dire "au revoir"

Et c'est là sur le canapé du salon,
qu'il gisait, agonisant...
la douleur ne sait pas calmée,
même après toutes ces années

Je garde en mémoire,
les derniers instants
de mon père,
un matin
d'un certain
vendredi 13 mars 1987

Ensorcelante

Un regard, une étincelle
c'est si irréel...
trop facile de tomber
sur un amour éternel

Et pourtant, à sa façon ...

Elle séduit sans renoncement,
elle captive le cœur de l'homme,
ensorcelante ...
l'homme ne peut détacher son regard
elle l'emmène, gravissant coûte que coûte
les étages jusqu'au 7 ème ciel

Fragrance

Une femme, un parfum
une odeur se libérant sous le vent
un sillage qu'on aimerait,
éternel

Suivre cette inconnue,
dans la rue
se laisser gouverner
par les senteurs dégagées

Ce n'est pas un leurre,
c'est une réalité
se sentir porter
par cette fragrance

Se dire, je connais ...
j'ai déjà senti
se poser la question,
sur qui...
se laisser mener
par le bout du nez

Joue contre joue

Fête de la musique
21 juin 2008,
une rencontre
qui marqua notre vie

Tapissé au bord de la piste,
admirant les danseurs
tu étais là...

Je t'ai offert un verre,
puis t'ai demandé de partager une danse

Qui aurai pu croire,
que de ce tendre enlacement
aurait eu raison de mes sentiments

Et c'est joue contre joue,
qu'à chaque mouvement
nos cœurs se sont mis à battre à l'unisson

Sublimer

Rendre grâce à la beauté,
encenser,
sublimer,
mettre en relief
enfin aimer
et admirer

Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds,
j'ai déposé un bisou sur ta joue,
puis je suis descendue
sur la commissure de tes lèvres

Doucement, je t'ai bercé dans mes bras
j'ai voulu réchauffer ton cœur meurtri
des années passées à aimer,
un être qui n'avait aucun sentiment concret

Sur la pointe des pieds,
je suis partie de la chambre
où paisiblement tu dors à présent
apaisé, j'ai réussi à te rassurer

Non, tu n'es pas l'homme insensible
et froid qu'elle a voulu faire croire
Tu es à mon avis, un être plein de charme,
et vulnérable,
qui se protège, comme il peut,
des douleurs du passé

Cacophonie de couleurs

S'essayer ...
Mettre une touche de bleue
plus loin, des pâquerettes blanches
de la lavande en massif, odorant
des zinnias, des iris, des lys

Traiter cette palette,
avec respect et dignité
la protéger de l'humidité, des vermines

Puis, la laisser profiter
du soleil, du climat

Revenir après quelques mois,
et contempler la cacophonie de couleurs

S'émerveiller devant la composition du jardin
cet amas de senteurs
tailler les buissons,
rendre un air ... disons, domestiqué
face aux visiteurs qui s'empressent,
d' admirer les floraisons de l'été

Déranger

Pousser la porte,
s'installer au milieu de la pièce,
éveiller la curiosité
déranger !!

Ecrire ce que l'on a au fond du cœur,
déborder d'amour pour l'autre
sans pudeur livrer sa vie
mais déranger !!

Parler, critiquer, se taire,
un silence peut parfois dire
plus, qu'un long discours
déranger !

Se mettre à crier,
vociférer, se dire que l'on est incompris
déranger !!

Ne pas rentrer dans le moule,
être quelqu'un de différent
déranger !!

Prendre la vie à bras le corps
vivre à cent à l'heure
mais déranger quand même !!
et toujours !! mais finalement EXISTER ...

A bas l'amertume

Si j'avais su que j'approuverai
les textes des softs séries dites américaine,
je me serai dit : "je suis tombée sur la tête"
mais une phrase à retenue mon attention
"il faut garder un grain de folie, pour sourire à la vie"

Alors gardons-le !!
précieux pour écarter l'amertume
qui remplit trop souvent nos vies

Pour ma part, j'en veux plein de grains
pour sourire à la vie
je veux bannir pour un temps
ce mot "amertume", faire table rase du passé
et vous ? passez-vous commande en grains ?

Garder la tête haute

Comme je l'ai dis précedemment
j'ai du faire face
à l'indifférence, à la méprise des gens
c'est vrai ma mère avait son caractère
Scorpion, elle ne se laissait marcher dessus

Même au fond de son lit,
les gens n'osaient frapper à sa porte ;
car déterminée, ils la craignaient
elle défendait simplement son bien

Car lorsque vous êtes affaibli,
les rapaces ne sont pas loin
on en compte facilement sur les 2 mains

A présent, qu'elle est disparue
nombreuses sont les personnes
qui retournant leur veste,
tente de charmer la nouvelle propriétaire

Ils croient quoi, que j'ai oublié...
que je suis niée
au point de faire table rase du passé

Ils n'étaient pas là, lorsque ma mère
à de nombreuses reprises a failli
passer de vie à trépas
la seule personne dévouée fut l'aide à domicile

2 mois, après sa mort, elle va régulièrement
fleurir la tombe de ma mère
elle a du mal à s'y faire ...
elle trouve très mesquin, les gens qui voudraient
franchir la porte afin être reçu, se dire être ami
alors que dans les mauvais moments
la place des proches et des voisins étaient quasi vide !!

Je ne suis pas scorpion,
mais j'ai en héritage, une partie de son caractère
et me faire marcher sur les pieds,
ça il en est hors de question
ma mère serait fière de la personne que je suis,
garder la tête haute, j'ai
et je l'en remercie

La cours d'école

On devrait toujours prendre plaisir
dans la journée à avoir des moments d'insouciance
mais ce n'est malheureusement pas toujours vrai
bien souvent, c'est le lieu de règlement de compte
je parle en connaissance de cause
mais le temps, guéri de tout, enfin en parti,
il prend sa revanche

A présent, je méprise
les gens qui autrefois se sont montrés méchants,
gratuitement
tout cela parce que j'étais terriblement timide
et mal dans ma peau

Le cours de la vie,
s'est chargé de rendre la monnaie de leur pièce,
libre, je suis
je n'ai de compte à rendre à personne et surtout pas à eux

Alors, oui à la cours d'école,
mais non au lynchage gratuit,
à la méchanceté des gens

Toujours, j'ai voulu faire la paix
mais jamais on ne m'a considéré
la différence blesse, dérange
au point de rendre méchant
est ce cela, la loi du plus fort
les faibles, doivent ils rester dominé
et ne pas s'en relever

Mon histoire est différente
de parents âgés, je suis née
je n'ai aucun compte à rendre
même aux voisins, qui m'ont parfois fait
la tête, et qui me cire les bottes à présent
afin de les sortir de la panade
ce n'est pas 10 jours qui changeront
7 ans de souffrance et d'isolement

Equilibre

Emprunt d'une certaine "délicatesse"
l'amour n'est que prétexte
à engager la conversation
Parler des sentiments qui animent
les êtres, leur procure du bonheur
quoi de plus charmant,
de plus sympa au fond

Les personnes sont à l'écoute,
tendent l'oreille, à ce charmant discours
qui les flattent, poussent leur ego
à en vouloir toujours plus

Mais aussi, à se stabiliser
à être comme l'on dit "équilibré"
auprès de l'être aimé

En bordure de l'Yèvres


Au gré de la saison,
j'ai pris mon sac
m'en allant fièrement

Mes pas m' amenèrent dans un petit village
au fin fond du Cher
Son nom : Mehun sur Yèvres

J'appris que là, résidait
un musée sur la porcelaine,
les ruines du château de Charles VII
un magnifique parc et aussi
une faïencerie construite en 1818,
reconnue de part le monde,
pour la qualité de sa vaisselle

C'est avec empressement,
que je découvris toutes les qualités
de mon village apprivoisé

Les gens étaient charmant
les monuments encore plus
le temps passa...
l'horloge de la porte, ne tarda
pas à se faire rappeler
18 h, il fallait rentrer
je pris mon sac et repris ma route
me jurant, que je reviendrai
dans ce coin charmant,
découvert en randonnant

Arbre creux

l'arbre est là,
planté en bordure de route
on ne lui a pas demandé son avis,
il est là, depuis si longtemps
qu'il connait largement les gens

Il a vu la fille du boulanger
se marier, puis vieillir
et maintenant mourir

Pour lui aussi, le temps
est venu de quitter la terre
bientôt il sera déraciné,
on le vira sans autre forme
pour en planter un autre
plus jeune, plus vigoureux
qui résistera comme l'on dit
à la vie citadine

L'arbre a vécu, mais il est là
malgré le mauvais temps,
il a réussi à tenir bon
il est devenu creux,
les branches sont toujours
vigoureuses,
malgré la raréfaction de sève

Si vous le regardez,
vous apercevrez un cœur
gravé dans son écorce
celui de Caroline, la femme
du voisin
qui bat depuis si longtemps
pour Julien

Au lendemain

Dans mon sac, j'ai mis :
- une paire de gants pour me tenir chaud,
à l'abri des gelures et des gerçures
- un polaire, pour m'emmitoufler
lorsque le vent glacial s'amuse
à tournoyer
- une paire de chaussette, en laine
afin de chauffer le pauvre être que je suis

Mais je ne retrouve pas ma carte,
celle du chemin de ton cœur ...

Sans elle, que faire ...
t'aimerai-je de nouveau ...
te retrouverai-je...
ce n'est pas sûr

Et c'est ainsi, que j'ai dû me résoudre,
après une quête en vain
à attendre quelques heures de plus
à me séparer de toi
pour mieux te retrouver
jusqu'au lendemain

mercredi 3 juin 2009

Menthe poivrée

Tu as jailli dans mon jardin,
poussant de façon sauvage,
afin de confirmer ta présence
j'ai roulé entre mes doigts
une de tes feuilles duveteuse

Ta volupté, s'est réveillée
j'ai humé cette odeur
c'était doux, poivrée
de la menthe en somme

Ta cousine, la menthe douce,
admire ton caractère marqué
mais se console en étant
l'incomparable élément
du thé marocain

Finalement que tu sois poivrée,
ou douce, tu nous fais battre le cœur

Iris

Complice des moments du peintre
l'iris dépose des couleurs
chatoyantes sur le pinceau

Fleurissant en cette saison,
il impressionne par son caractère
ses rhizomes sont là présents,
sur la terre, nous enjoignant
de les séparer
en effet, leurs dislocations
les feront prospérer

Doucement

Un voile de douceur,
un vent léger
une brise intimiste
se mêle aux voilages
de la chambre

L'air est frais,
propice au repos, allongés,
les corps s'abandonnent
s'endorment sous la brise

Les rêves sont là,
activant les désirs
une douce torpeur s'installe,
les bouches se cherchent
les corps se pressent
le chant de l'amour peut commencer

Invitation

Un simple carton,
dans une enveloppe satinée,
juste quelques mots griffonnés,
une adresse, une demande
en quelque sorte
et le sourire apparait
sur les lèvres de la dame

Un retour, une réponse ...

Une adresse, un parfum,
une acceptation de rendez-vous
un sourire se dessine,
sur la bouche masculine

La dame a acquiescé,
l'invitation a produit l'effet escompté

Greffé du portable

A la sortie des bureaux,
je les vois, endimanché
dans leur costume trois pièces
les hommes d'affaire,
qui ont subi une greffe
celle du portable à l'oreille

Et encore, parfois c'est l'oreillette
nouveau gadget qui leur est implanté

Or, connexion ...
impossible d'entamer une conversation
ils sont là, plantés, à l'affut des appels
refusant notre propre présence
dont l'unique objet de convoitise
ne se résume qu'à un rectangle
de technologie, dite avancée

On appelle ça l'évolution ...
de la communication

Mon ange

Il est là au-dessus de moi,
il me regarde,
l'air attendri
il me protège
je le sens ...

Même si je ne le vois pas,
Il reste autour de moi
volant légèrement
il m'est fidèle,
autant qu'un ami

Mon ange est
terriblement séduisant
enfin, je l'imagine
grand, mince avec une voix douce

Non, je ne l'entends pas non plus,
mais mon cœur lui parle
à chaque pas chancelant que je fais,
il est là pour me rassurer

Au fond des yeux

Des yeux,
Des paupières qui
balayent le regard
l'iris s'agrandit en fonction
de la luminosité
et la pupille colorée
s'émancipe à la vue
de l'être aimé

Bleu, océan
Vert, printemps
Marron, bois
Gris, orage
chaque regard est unique,
est rend louange
à la nature

Il me semble voir,
en chacun
une âme coloriée
peinte aux couleurs
des saisons

Ne vous étonnez point
que l'on charme
en regardant l'autre
que l'on tombe en pâmoison,
sans autre façon

mardi 2 juin 2009

Sur la plage

J'aime les immenses plages du Nord,
de celles qui n'en finissent jamais
de se dévêtir ou pas, au gré de la marée

J'aime m'y promener,
admirer les petits crabes,
qui s'éloignent en marchant de guingois
ramasser les coquillages
les crevettes grises, pour l'apéritif

J'aime aussi, et pardessus tout
m'asseoir sur le sable fin
creuser une première tranchée
prendre un seau, le remplir
et faire apparaître des tours

J'aime remplir mon seau d'eau salée
et submerger les douves construites,
admirer ce château bien éphémère,
que le vent balayera
contemplatif, je le vois s'effacer

J'aime aussi, me cacher sous un grand parasol,
à l'abri du soleil qui me fait de l'œil
et déguster une glace,
pour rafraîchir mes papilles

Le jardin

Des massifs d'hortensias ornent les allées
un peu plus loin, un rhododendron
lisse les pétales de ses corolles
au fond, les cœurs de Marie
s'agitent au gré de la brise
la rangée de rosiers fait
rempart de ses épines,
formant un fier bataillon

Au milieu, un pommier
au moins centenaire,
qui se dresse, arborant
les quelques vestiges du printemps

Le weigelia ploie sous les grappes de fleurs
un autre arbre, jaillit : un cerisier du japon

Enfin, la vigne vierge semble avoir trouvé
sa place de première dame,
elle se déplie, s'étend fièrement le long
de la palissade, sans précaution

Adieu, fraises, framboises et kiwi
le thym fait grise mine, s'étouffant
sous les herbes folles de ne plus être domptées

Fête des mères

Dans 7 jours, exactement,
nous encenserons les mamans
Même si je n'ai plus la mienne,
je dédie ce poème à toutes celles
qui l'ont été, le sont, ou le seront
C'est non sans une certaine mélancolie,
que j'irai déposé ce premier bouquet
sur ta tombe, ma maman chérie

Je me souviens, de la tendresse
de tes mains sur mon visage,
de tes baisers, le matin au réveil
de ton regard doux et bienveillant

Il n'y a qu'une maman,
pour comprendre
ce que ressent son enfant
pour le consoler, l'aimer
le pousser dans la vie

Même si un jour,
nous devons quitter le nid
nous revenons toujours
dans ses bras,
nous faire coocooner
lui demander de nous protéger
encore une fois

Havre de paix

Ce que j'aimerai ...
c'est un peu de légéreté
traiter de tout, sans se prendre la tête
siroter une tasse de thé,
allongée à l'abri d'un arbre en humant,
les senteurs des fleurs

J'aimerai savourer chaque seconde,
me laissant bercer au gré du vent
je fermerai les yeux ...
le soleil me halant doucement
mais ma peau ne sait que rougir,
devenant rapidement une pivoine
finalement, j'aurai pu prendre
la grosse tête
mais il n'en est rien,
je ne suis heureuse que
dans cet havre de paix,
que j'ai retrouvé

lundi 1 juin 2009

éclat de malchance

Diagnostic : réservé ...
Je ne bouge plus
la tête, enfin le regard ose s'articuler
essayant d'exprimer
des idées, nul ne peut
m'empêcher de pensée
mais je n'avance plus
mon corps s'est figé
pratiquement instantanément

Aurai-je reçu un éclat
de malchance ?
je me revois déambulant
pas plus tard, qu'il y a
quelques instants

Puis m'engouffrer avec frénésie
dans ce bolide, acheté mardi soir
je passe la marche arrière ...
il recule !!

A présent une petite seconde suffit
pour me retrouver devant la grille
je contemple la route, qui se déroule

A tombeau ouvert, je roule ...

Puis soudain, l'accident
l'acte bête, celui qui a transformé
ma vie du bolide à quatre roues
à celui à deux roues, plus lent,
communément appelé
fauteuil roulant

Mais ma vie n'est pas finie,
me répètent inlassablement
les médecins
je l'ai encore ce bien si précieux
avec lequel j'ai joué
et que j'ai bien failli perdre
dans cet accident

Mais moi, bien égoïstement
je ne peux que contempler
l'étendu des dégâts
j'ai tout gâché...

L'avenir prometteur,
les études, les amis
tout ça s'est fini.

On ne regarde plus l'homme,
mais le paralysé que je suis
c'est aussi tristement que
je dois penser
à me reconstruire maintenant

Désordonnée

Un papier rangé,
une pile dérangée,
j'en suis presque agacée

Qui osera, me dire
que je suis désordonnée ?
oui, vous !! dites le moi !!
je jubile ...

Dans mon fourre tout,
je mets mes pensées
mes amis , mes idées
le plus surprenant
c'est que j'arrive à y retrouver
au millimètre près, tout ce
que j'y avais caché

On va dire que je suis
une inconditionnelle du dérangement
pas que dans le classement
mais aussi dans la maison
c'est un vrai chambardement

C'est pire qu'un cafarnaum,
je rigole
faisant plus peur aux autres,
qu'à moi-même
je délire, c'est mon p'tit plaisir
et ça fait du bien !!

Car nul autre moi ne sait où sont
ranger les clefs de mon paradis
je suis affublée des mots :
bordélique, désordonnée
mais tout le monde le sait
et en rigole maintenant
qu'ils me connaissent
un peu plus
C'est pratiquement un soulagement

Passage

Soupirs sédentaires,
je erre ...

Nulle vie, ne vaut
d'être vécu sans
une parcelle d'amour

Irons-nous jusqu'à ...
l'interdit
Souffrirons-nous ...
de ne pas nous donner

Tenterons-nous
de passer, simplement,
de l'amitié à l'amour

Nous ne le savons pas
même notre cœur,
hésite, à tenter,
cette nouvelle aventure

Aurait il peur,
craindrait il d'y perdre la raison

Nul, ne sait...
n'y perdrions nous pas nos âmes,
notre tendre complicité

Est il si difficile,
de passer le cap de l'amour
sans détruire celle de l'amitié
si profondément ancré dans nos vies,
sans ébrécher nos coeurs

Le corbeau



Drapé d'un manteau noir
le corbeau erre parmi les parcs et jardins
on peut le reconnaître à son croassement
arpentant depuis longtemps la butte Montmartre,
il s'est fait noble
crevant les yeux aux pendus haut et court
aux garnements, aux opposants
c'est avec une certaine délectation
qu'il dépeça les cadavres
du canal St Martin

Oiseau de mauvaise augure,
autrefois, il infestait les villes
à défaut de campagne, lorsque
cette dernière était appauvri
en mets et fruits,
alors on disait il va faire froid
les corbeaux sont là

Ici, dans le parc, ils sont rois
à côté des fientes de pigeons
on ne leur dit rien, à eux
pas de sacs pour leur défection
ils errent comme de sombres
compères, en mal d'affaire

On ne nait pas comme l'on voudrait

Issue à mi-chemin entre la haute et le bas,
je naquis, il y a quelques décennies
fiers furent mes parents de m'avoir engendré

Mais dans ces mondes, dont je ne fais partie
qu'à moitié, je me sens exclue
je voudrai appartenir à l'un ou à l'autre,
mais pas aux deux, s'il vous plait rendez-moi ...
une identité

Que je puisse vagabonder, en toute liberté
que l'on ne m'envie plus, ni me blesse
d'appartenir, non sans ambiguïté,
à deux mondes si opposés

Je n'ai pas choisi cette situation,
on me la imposé, je vous le rappelle maintenant
je suis le fruit, de l'amour de mes parents

Je sais ... si le monde avait tourné différemment,
je ne serai certainement pas là, où j'en suis à présent
et pour tout dire, je ne serai sans doute jamais née

Mais, le monde a fait que je suis là
décidément, on ne naît pas comme l'on voudrait
mais comme le sort l'impose, bien malgré ses idées

Catapulté

Retour vers le passé,
j'ai été catapulté
sans prévenir,
un jour où mes forces n'étaient plus
j'ai été bousculé
et sans crier, gare,
me voici

Errant, au gré des chansons
des compliments, je n'en ai plus
j'ai été catapulté en dehors de mon monde
celui où je régnais en maître
ici, personne ne me connait,
ni me côtoie, pour un peu
je croirai être tombé dans l'anonymat

Je demande assistance,
quelques mots de réconfort
mais personne ne vient à mon secours
on préfère me rejeter,
médisant, je suis devenu

Qui aura l'audace, de venir à ma rencontre
me serrait de nouveau la main
me rendre l'espoir que j'ai perdu
en étant catapulté, dans ce monde
qui n'est plus le mien

Pour bonne conduite

Pour bonne conduite,
on m'a libéré
j'ai pu m'envoler de nouveau
cherchant l'amour
sans condition

Je n'attend rien de la vie,
si ce n'est l'élu de mon cœur
celui qui m'apprivoisera
me protégera
de l'hiver, l'automne
enfin des mauvais temps

Longtemps, j'ai attendu
dans la pénombre de cette prison
j'ai fais les cent pas,
en m'imaginant, qu'un jour
je serai loin, que je te trouverai
que nous serions heureux

Pour bonne conduite,
j'ai été libéré
et c'est à tire d'ailes
que je m'envole enfin
vers le ciel

Envie ou amour

Une envie, ça passe au fil du temps,
ça s'évente
ça laisse parfois une amère illusion
d'un besoin inassouvi
mais ça ne fait pas mal à en mourir

l'amour grandit de jour en jour,
plus fort, plus beau
il porte indéniablement les êtres
qui le ressente
il rend heureux les gens
c'est comme un rayon de soleil
il illumine chaque instant

Johnny Hallyday


Depuis près d'un demi-siècle,
tu nous fais rêver
Berçant quelques générations,
unies chaque soir, à chaque concert
pour te témoigner de notre admiration

Malgré ton départ de la scène,
nous te regrettons déjà
mais c'est ton choix
celui de tirer ta révérence
aussi, nous le respectons

Ce n'est sans un certain bonheur,
que nous te verrons à l'écran
Tu as su montrer un autre facette
de tes talents, critiqué et admiré
là encore tu n'as pas fait choux blanc

D'artiste, comme toi,
il n'y en a qu'un, même si tu n'es pas le king
nous on te désigne, légende vivante du rock,
idoles, nous sommes
chanteur adulé tu resteras,
pour l'éternité