dimanche 31 mai 2009

Basilique St Denis


On ne la jamais assez dit
Seine St Denis, n'est pas la ville
si malheureusement décrite
elle est jolie aussi,
autant que Paris

Elle possède en son cœur,
de formidables bâtiments
dont notamment une basilique
celle de Saint Denis
que nous avons fraîchement visité

Quelles beautés, des tombeaux de rois, des vitraux
on ne sait où regarder
nos regards ne savent s'en détacher

Avis aux curieux, aux amateurs de belles choses
c'est avec émotion que nous vous la conseillons
la déception ne pourra être là, contemplatif vous serez
c'est la tête et le cœur qui seront comblés.

Déjà tard...

Une journée bien remplie, nous attendez
marche, visite, commentaires
que des beautés figées pour l'éternité
j'aurai tant voulu en caresser une,
le marbre, la pierre, enfin les matières
m'attirent incontestablement

Puis, petite pause goûter,
enfin déjeuner bien tardif
à 17 h de l'après-midi
lasagnes pour le mari
et escalope milanaise pour la dame
en dessert, un tiramisu pour chacun d'entre eux


Ensuite, petit tour au rayon musique
à défaut de cinéma,
furetant après un livre,
une œuvre à bouquiner
le mari épousa le troisième volet
d'une série fantastique
et la femme se rangea "aux trucs de beauté"
et à une certaine collection "pour les nuls ..."

Enfin, en regardant le portable
ils jugèrent qu'il était déjà tard
et que le mieux fut de rentrer
une petite pause de wii fit
bien mérité les attendait

Quelle serait le verdict ...
quelques grammes de moins pour la dame
et non pas pour le monsieur

Enfin, il est l'heure du dîner
en ouverture, une soupe
en plat, des tomates farcies
et en bouquet, un gâteau pour chacun d'entre eux
petite pause gourmande dans cette terrible journée

Une amitié, autrement

Dès que je t'ai vu,
je t'ai admiré...
te trouvant toutes les qualités

Le temps à passer...
On m'a dit que tu étais homo
Ton sourire s'est alors atténué
tes yeux étaient autrement
tu avais perdu dans ma mémoire
ton ensorcelante place de Donjuan

Deux fois, tu m'as blessé
bien involontairement
mais si sincèrement
que j'en ai mal encore maintenant
Te pardonnerai-je, un jour de tes écarts ...
j'aimerai, à défaut d'être amants
être juste amis,
c'est mon plus grand désir à présent

Mais saches, qu'en amitié autant qu'en amour,
la trahison ne fais pas partie de mon monde
c'est à jamais que je tiens rancune,
pour la personne qui ose bafouer ces deux sentiments

samedi 30 mai 2009

Parfum de fleurs

Le talent est de mise
lorsque le parfumeur
s'apprête à créer

Il semble connaître son affaire,
doucement il distille les fleurs

Une première base,
puis un départ comprenait
une odeur de tête
Vérifions sur une peau
l'effet produit

Le jus se veut enivrant, capiteux
mais il manque un petit quelque chose
qui fera de ce parfum
un instant magique, magnifique

Peut être une senteur de bois
oui, c'est cela...
maintenant, présentons
ce filtre à une dame
et analysons l'effet

La femme le porte à merveille
les hommes se retournent sur son passage
le miracle est là,
parfum de peau il restera
le parfumeur a trouvé l'accord parfait
doux compromis entre la dame et sa palette

Sensualité

Doucement,
j'ai laissé glisser mes doigts sur ta peau
m'attardant au creux de ton dos
j'ai griffé lentement tes flancs,
j'ai effleuré tendrement tes côtes
avec la pulpe de mes doigts,
la sensualité de ma bouche

Je suis descendue, évitant
soigneusement de ne pas tomber
dans la zone interdite...

J'ai continué à t'agacer,
les mains se faisant plus insistantes
aux niveaux des jambes

Le regard du chasseur
croisant celle de sa proie
disant je te veux et je t'aurai
les pupilles sont brillantes de désir
de chaque côté

Qui l'emportera ...nul ne le sait ...
mais la bête ne semble pas vouloir
quitter son dompteur,
comme hypnotisée, elle ronronne
passant à l'animal apprivoisé
et c'est dans une communion des âmes,
qu'ils s'aimeront tendrement,
mais passionnément

vendredi 29 mai 2009

Profiter à fond

Profiter à fond, de chaque petit moment
en se disant ça ne repassera pas forcément

Je sais le site se consacre à l'amitié, et parfois à l'amour
mais les événements ne se commandent pas

La tristesse fait aussi partie de la vie
Elle nous rappelle de profiter à fond,
des êtres que l'on aime
des petits moments, qui ne reviendront pas forcément

Aimer à en tuer

Je ne savais pas
que l'on pouvait
aimer à en tuer

On pousse parfois
la porte de l'inconnu
et on l'attend
on le regarde
et on l'aime

Puis, on s'attache
on ne sait comment
c'est réciproque
on aimerait raisonner
mais les sentiments
emportent nos cœurs

Notre tête ne fait pas le poids
contre ce duo,
infernale est la spirale
on voudrait s'en dégager
on est pris au piège de l'amour

Et pourtant, on ne sait pas
que derrière nos élans
une femme attend loin derrière,
que sa moitié revienne

Qu'elle protège en elle,
une moitié de son mari
et que les événements
la pousseront bientôt au pire
celle de tuer son enfant
bien involontairement,
juste par la faute des événements

Son corps repoussera cet enfant,
qui est le témoin bien naïvement
de leur amour avorté

Allumons une bougie et souvenons-nous ...


Tous unis dans la tristesse
de la perte d'un être cher

Allumons une bougie
et souvenons-nous ...

Partageons la douleur
de son compagnon




Au moment où elle sera
dans sa dernière demeure
elle ressentira la chaleur
de nos cœurs unis, pour elle

Elle se sentira moins seule
et n'aura pas peur du noir

Cette couleur qui va si bien au deuil
ne nous retira pas le sourire de notre amie
qui restera figé pour l'éternité
dans nos coeurs

Repos éternel

Par une journée ensoleillée,
les amis, la famille accompagnent
la dame vers son dernier voyage

Leur cœur est triste,
ils se souviennent du visage
de l'être disparu
se dire qu'on ne la reverra plus
c'est plus qu'il n'en faut
pour attiser la tristesse

Le convoi s'arrête
devant une porte,
celle du cimetière

Le maître de cérémonie
propose un dernier recueillement
avant l'inhumation

La famille voit le cercueil s'éloigné
puis descendre lentement
dans sa dernière demeure

Un ultime hommage lui est rendu ...

Puis, peu à peu les amis, la famille s'en retournent
laissant le compagnon avec la solitude
cette nouvelle amie qui sera bientôt
la familière des lieux, jadis occupés par la dame

Pauvres gens

Pauvre est la personne
qui se livre aux bassesses

Pauvre est la personne
qui se laisse marcher dessus
en disant merci monsieur

Pauvre est la personne
qui voyant un autre chef
se fait son allié, méprisant
les anciens amis

Pauvre est celui
qui ne croit pas aux autres,
qui veut sauver sa peau
au prix des amis

Pauvre est celui
qui ne croit pas en l'amitié
bien au delà des relations
dites professionnelles

Il y a donc tant de pauvres gens
pas de ceux qui nous font pitiés
mais qui n'ont pas de cœur
qui nous donneraient,
pratiquement la nausée

Oui, je parle,
de ces gens qui ne sont pas finalement
pauvre, mais riches en ressentiments
qui ne pensent qu'à eux,
qui préfèrent marcher sur la tête d'un ami
plutôt que de l'aider
ça doit leur procréer une jouissance
un état de transe
mais moi, ça me met en colère
et de leur répondre
je ne suis pas fière de vous côtoyer,
j'essaye juste de faire comme si vous n'existiez pas
enfin de faire sans vous.

Marinette

A une amie trop vite disparue

Marinette, tu t'en es allée,
mais jamais, au grand jamais,
nous ne t'oublierons

Nous penserons te voir toujours,
en poussant la porte du cdi

Et pourtant, c'est le cœur gros, que nous devrons
nous résoudre à ne plus te côtoyer

Battante, du caractère il en fallait
pour lutter contre la maladie
jusqu'au bout, tu nous as montré
une belle leçon de courage

Et même si tu refusais de nous voir
voulant que l'on garde l'image de la Marinette
souriante et bienveillante dont nous avions
tellement l'habitude

Dans notre cœur,
tu occuperas une place de choix
celle de la documentaliste de Valmy
et surtout de notre tendre amie.

Artifice


Mille feux s'envolent en corole
puis un claquement se fait entendre
et des milliers d'étoiles traversent le ciel

Vite faisons un vœu !

Contemplons le spectacle,
une rouge, une rose, une jaune

pas facile à immortaliser
mais on essaye
c'est tellement joli
on dirait des fleurs de pissenlit

jeudi 28 mai 2009

La belote

Ça vous dit un petit tournoi de cartes entr'amis
histoire de se dérider
de consacrer nos esprits à d'autres choses
moins ennuyantes que la télé

Je dis donc c'est à mon partenaire
de commencer
La première carte, est un as de pique
des nouvelles ...
seront elles bonnes ?
la chance au jeu nous sourira t'elle ?
"je prends" annonce fièrement ma voisine

Nous la regardons ...
ahuris même pas le temps de regarder nos cartes
Elle doit avoir un sacré jeu.

Les coups s'enchaînent,
les points aussi,
ça va faire mal
je sens le capot

Ouf, mon partenaire a la belote
nous avons 20 points
et nous sauves une main

Ils nous restent à présent 2 tours à jouer,
nous sommes à 1 point pour mener, enfin pour gagner

Adieu, tête de cochon,
bonjour les bonbons
c'est le lot consacré à notre place d'avant dernier

Vulnérable

Avez-vous connu
cette impression
que l'on vous transperce le cœur,
armé d'un couteau
juste en écoutant de la musique,
en vous laissant bercer
et naviguer sur vos émotions

Avez-vous déjà pleuré
en voyant le sourire d'un enfant
juste pour sa maman

Avez-vous
déjà été si vulnérable
que la moindre pensée
qui effleure votre mémoire
vous empêche d'articuler
les mots

Moi, je l'ai connu
et le connait encore
depuis très peu de temps,
mais c'est si douloureux
d'être tant réceptif
au monde environnant
que l'on voudrait ne plus l'être
autant, juste se blinder
un peu, enfin tout le temps ...

Ségrégation

Partagé le territoire
cantonné les frères noirs
dans un ghetto

Faire la part
n'autoriser que les blancs
à vivre librement

Nous ne sommes plus
au temps de la ségrégation
et pourtant...

Il existe toujours
des mises à l'écart,
des discriminations
malgré les évolutions

Quand viendra t'il le temps
de l'unification
où blanc et noir ne formeront
qu'une même nation
Que les pensées des uns,
ne seront point réprimés par les autres
mais juste écoutées et appréciées

Tricot du coeur

D'abord une chaine de l'amitié
Puis, une à une les mailles se construisent,
une à l'envers lorsqu'on ne va pas bien,
une à l'endroit lorsque le baromètre remonte

Parfois, il arrive de faire un trou dans le maillage,
juste quelques ami e s qui se sont envolé e s

L'ouvrage lentement prend corps ...

Il reste quelques fils à rentrer
pour que le tricot du cœur
dure longtemps,
et malgré le temps passé
que l'on se souvienne de l'amitié
qui nous a lié

Rebel

Mes maîtres veulent de moi
un exemple
ils me disent des mots
que même un animal ne voudrait
chaque nuit, j'espère m'enfouir
échafaudant mille plans

Non, jamais, je le jure
sur la tombe de ce qui m'est le plus cher
je ne me laisserai malmener
je serai toujours rebel
quoi qu'il advienne

Clandestin

Chargé contre quelques billet
comme un vulgaire paquet
je me suis retrouvé enfermé
mis en cage comme une bête

30 jours se sont écoulés
depuis cet enfermement
j'entends du bruit
serait ce mes tortionnaires ?
au secours, libérez moi
je reste nu dans ce sanctuaire
des âmes perdues

La porte s'ouvre enfin
peut être connaitrai-je autre chose
que ce container
bien au contraire, ceux sont les douaniers
clandestin je suis
reconduit à la frontière, on me dit

Mon cœur est lourd
mais je reviendrai vers le pays de la liberté
promis, juré, craché

Matinée ensoleillée

La brume du matin
s'est envolée
laissant place au soleil

Il réchauffe peu à peu
la nature endormie
donne du cœur à l'ouvrage
aux abeilles
succédant à l'humidité
laissée par la rosée

Les heures passent ...
le soleil est à présent
bien haut dans le ciel
la chaleur s'est installée

Il ne me reste plus
qu'à prendre le temps
à contempler le magnifique
cadeau qu' offre le soleil,
en illuminant mon jardinet

mercredi 27 mai 2009

Longue est la nuit

Longue est la nuit
lorsque nous sommes pris
d'insomnies
nous voudrions partir
aux pays des rêves,
avec Juliette
laisser pour un temps
nos tracas et tourments

Mais le sommeil ne vient pas,
notre tête ressasse sans cesse
les événements passés

Une longue attente se fait,
celle de trouver enfin la paix

On se lève, on se désaltère,
puis on se recouche
mais la nuit, décidément
a décidé de n'en plus finir

C'est après ...
bien des heures d'éveil,
que nous trouvons enfin
le repos mérité

Mais le jour va se lever ...
et notre longue nuit
s'abrège, trop courte finalement
pour rêver, se reposer

Proposition

L'homme est là
se tenant droit
dans l'entrebâillement
de la porte

Les yeux illuminés
il la regarde ...

Il attend ...
que la dame
veuille bien accepter
de le laisser monter

Espère t'il, en vain...
ou verra t'il son désir
inavoué se concrétiser

Nul autre ne le sait mieux
que la dame qui lui sourit
et lui dit : "viens chéri"

Je propose

Je propose que nous passions
à vrai dire, à une discussion

Attablons-nous et voyons ...
Les arguments dont vous disposez
pour me convaincre

Je ne dis pas que vous avez tort
mais essayons d'être réaliste,
vos choix ne sont pas censés
vous n'avez donc rien écouté
de mes arguments proposés

Je vous propose tout simplement
de trouver un compromis
ce serait la plus sage décision
à prendre sur notre différent

mardi 26 mai 2009

J'aimerai ...

J'aimerai vous dire
enfin vous exprimer
ma sympathie
mon admiration
enfin tout ce qui me parait
comme une évidence


J'aimerai passer un moment
en votre compagnie
Vous décrire encore et toujours
comme ce bel ami

J'aimerai que vous ne m'oubliez pas
même l'espace d'un temps
M'envoler et rêver à vos côtés
je voudrai

Apaisée

Depuis quelques jours
je me suis calmée
assoupie, j'ai pu enfin
me reposer dans le lit

Oublié les cachets
le dodo naturel
y a rien de tel

Même si ce n'est pas
encore le pays des merveilles
ça viendra
je l'espère
le temps parait il
résolu les problèmes

Dans nos mains

Dans nos mains,
j'ai mis notre destin
puis, j'ai demandé à Dieu
de mettre une graine
de la faire germer

Protéger du vent, du soleil
enfin des intempéries
j'ai demandé à Dieu
ensuite de la faire pousser

D'elle j'ai prévu de récolter
nombreux fruits

Mais d'un seul
je voudrai un enfant
qui grandirait protéger
niché, au creux de nos mains

balbutiements

A m'entendre, je n'ai dieu que pour toi
d'un ami, je voudrai que tu en fasses parti
mes balbutiements sont là
je n'arrive pas à me détacher de toi
mes pensées me conduisent
indéniablement à toi
toi, qui ne fait rien que ton métier
avec passion
ne change pas, reste toujours toi

La lime

Empruntée, bien souvent fine
la lime se veut étroite
Aussi fine qu'un fil à plomb
elle accroche l'angle rebel
et d'un coup rapide
elle l'élimine

Il lui arrive aussi
de s'éprendre du fugitif
de l'aider à s'échapper,
de reprendre goût à la liberté

Plus acidifiant, le fruit
se dit de la famille des agrumes

Avec un accent, la lime
devient limé et c'est sans se glorifier
que Limé est considéré
comme un sympathique village fleuri

Temps d'orage


Le ciel est gris,
pareil à du plomb
s'assombrissant peu à peu

L'air est lourd et chaud
Le degré d'humidité monte
s'électrisant peu à peu
le linge sèche mal
le sol aussi
les gens sont irritables
le clash n'est pas loin

Les animaux ne savent plus
que faire, ni où se mettre

Puis, soudain un éclair et
quelques minutes après ...
le grondement

Comptons les minutes qui séparent
les deux événements, ça nous donnera
le temps qu'il nous reste avant
que l'orage ne soit sur l'habitation

Vite, vite, coupons l'alimentation
des appareils électriques
il serait même plus prudent
de ne pas téléphoner,
de ne pas en profiter pour
contempler le spectacle,
ni se servir de l'eau

Attendons, l'accalmie
nous pourrons bientôt souffler
car tous dangers seront écartés

Supplique

Maître, faites votre devoir

Maître, ne prenait que ce dont vous avez besoin

Maître, consentez à me laisser les maisons,
dernier vestige de la vie de ma maman

Maître, soyez bon,
Dieu vous le rendra aux centuples

Mais surtout ne brisez pas le cœur
qui a déjà, bien souffert de la mort
d'un être chère

L'homme que je ne connais pas

J'aurai voulu connaître l'homme que tu étais
On te disait honnête et droit, pareil à ta fille
Je voudrai l'être tout autant
Reconnu pour de nombreuses qualités,
telle que l'humanité
Je t'ai aimé à travers les photos, les dits
Tu étais un homme pleins de bon sens,
écouté et aimé de tes ouvriers
toi le grand père, trop vite disparu
que j'aurai aimé te chérir

Pas si laid

S'il y a un qualificatif à vous donner,
je dirai pas si laid, plutôt à améliorer

La denture demande à s'émanciper,
le nez à ne plus pleurer

Il voudrait sans doute humer
les odeurs du jardin, la pelouse, et les acariens
sans craindre une déferlante d'éternuements

Les cheveux légers, mousseux se baladent
aux quatre vents, inlassablement,
et se dandinent sur votre crâne dégarni

Mais si l'on regarde avec le cœur,
votre âme est un pur bonheur

Personne droite, et vertueuse on voit

Apprécié pour vos indéniables qualités
On vous reconnait

bleu horizon



Laisse moi t'effeuiller
toi le bleuet de nos campagnes,
ton plumeau de pétales s'échappe
dès éclosion de ton bouton
Les abeilles aiment butiner
ton pollen et les fourmis ton suc
Tes pétales sont pareils à des étincelles
Touffe bleu au milieu du champs
Tu sais comment te faire repérer
Tes feuilles duveteuses inspirent
une certaine délicatesse

Toi mon bleuet, symbole des poilus
de la première guerre
A eux non plus tu n'as pas échappé
symbole de la tenue réglementaire
pas vraiment appropriée

En souvenir tu es, et restera
la commémoration
de ce grand terrassement

Lourd

Lourd est l'écuyer
chevauchant sa monture

Les flancs généreux, elle a
Le jeune homme fougueux,
les frappe sans un certain ravissement
La bête se met à gémir presque tendrement
Sa tête se promenant
dans un va et vient, imperturbablement

Parfois, il la caresse se voulant
rassurant dans l'action

L'écuyer ne veut donner
que le meilleur de lui-même

Aussi, dans un ultime effort,
l'écuyer et la bête ne firent qu'un

S'unissant pour vaincre l'obstacle
et sortir vainqueur de cette épreuve

Le notaire

Maître, c'est le titre que l'on vous donne,
lorsque chapeau bas, on vous salue

Bien bas est le porte feuille,
une fois votre œuvre achevée

Pas toujours apprécié,
vous ne demandez qu'à être aimé

Votre travail n'est il pas de servir
au mieux les intérêts,
de répartir
biens et fortune, à égalité
De faire respecter les dernières volontés

De conseils, vous prodiguez à l'ami
que vous détenez

Derrière cette fonction, vous n'êtes
après tout qu'un être humain, un homme
qui aimerait qu'on le comprenne enfin.

Estimation

Un vieux notaire devait estimer des biens.

Une salle à manger, une cuisine, un salon
A cela, ajoutons : 2 chambres, une salle de bain
Le tout adjugé à 100 000 euros

Passons au suivant ...

Le refrain est de mise,
excepté que la maison est plus petite
Malgré les travaux,
le notaire ne se laisse point impressionner
Il conclue 50 000 euros

Puis, se tournant vers l'héritier,
il lui dit : "il y aura beaucoup de travaux,
sans doute plus qu'il n'en faut.
Votre porte-feuille va prendre un sacré coup".
Ajoutant à cela,
"le mieux est de le vendre"

L'héritier acquiesce,
n'attendant que des conseils

Moralité : que vous soyez grand ou petit fortuné,
attention les impôts ne sont jamais loin
quand vous vendez un bien

Le sureau


Le sureau , arbre du diable,
se fait souvent couper la tête
et les pieds mais pas brûler
Par pure superstition,
il est dit que cette action faite,
le diable attiré serait.

Pourtant , on l'admire
arborant les bas côtés des autoroutes

Fier, il est !
Semant à tous vents le pollen issue
de ses mille fleurs, semblables à des étoiles

Quelle délicatesse !
De tes baies, nos grand-mères font
de délicates confitures.
Mais attention, à l'intoxication, non cuite,
elles se révèlent du poison

vendredi 22 mai 2009

Pas bougé

Le casque vissé
sur la tête,
le militaire
reste droit

En effet,
on lui a dit
"toi, tu restes ici"
s'éloignant,
son capitaine, répète
inlassablement
"pas bougé"

De faction,
devant cette porte
il reste là
sans broncher,
aussi rigide
qu'un pilier

Désarticulé

Tiraillé de partout
peu à peu j'ai perdu
une vis, un bras, un œil

On m'a donné à réparer
en maintenance,
j'étais déclaré

Au bout de six mois
je suis sorti
de l'hôpital

J'ai retrouvé
les bras de
ma maitresse
elle ne m'avait pas
oublié pendant
tout ce temps

Je me suis blottie
contre elle
rassuré,
elle m'a juré
qu'elle ne me prêterait plus
Moi, son jouet préféré

A perdre haleine ...

Toute la journée
j'ai couru
après ton cœur
pour le retenir
on m'avait pourtant dit
qu'il serait à l'angle
de la rue du paradis
et celle du septième ciel
mais point je ne t'y ai vu

J'ai du m'asseoir
pour reprendre mon souffle
car à bout de toi
j'étais

Puis, j'ai repris
ma course
te cherchant
jusqu'au petit matin

Le cœur
désespérément vide
de toi

je suis rentrée,
tu étais là ...

Toute ta journée
tu m'avais également chercher

Nous racontant
nos folles virées,
nous apprîmes,
que de peu
nous nous fumes ratées

Finalement,
entre le septième ciel
et le paradis,
l'espace est infiniment
grand ou petit
selon notre état d'esprit

Une heure

Je regarde la pendule
il ne reste plus qu'une heure
pour te retrouver

Dans tes bras, me serrer
continuer à rêvasser,
au weekend qui nous attend
loin de la pollution,
du bruit, des gens

Abandonner tout repère
ne vivre qu'au rythme
de nos baisers, de nos ébats
de ta tendresse

Une heure suffirait
à tout oublier ...

Me perdre
encore une fois, en toi,

Là, serait ma seule volonté

Anobli

Pour avoir donné de sa personne
un bras, une jambe, la vie
le chevalier est anobli
pour avoir servi son roi, son pays
Faut il en arriver jusque là
pour un simple morceau de papier
dont on ne profitera certainement jamais

Soumise ou non

Autrefois,
la femme
pour son mari
devait s'oublier ...

Servir,
elle ne devait que penser
Soumise elle l'était
Craintive, elle se devait
Rien ne lui était épargnée
Toutes tâches lui incombant
vis à vis du foyer
Elle serrait parfois les dents
pour ne pas pleurer

A présent,
tout à changé
la femme,
éprise de liberté
peut voter
dire non à sa moitié
et même en divorcer

Innocence

Ne voir que le bien
ne pas se soucier du mal
s'effondrer au lointain
en compagnie de son âme

Guerroyer, puis viennent
les festivités

L'enfant récupérait
sur le champs de bataille,
élevé par l'armée
perdra son innocence

Il s'investira dans la guerre
comme l'on fait ses frères
puis il s'écroulera un jour,
sous la joute d'un ennemi
il en perdra
lui aussi, la vie

Détruite

Des assauts répétés
sous la joute du cavalier
Plus rien de pouvait retenir
l'âme déjà brisée

Le corps exulta
l'âme pris son envol

Détruite fut la vie
de cet ami chevalier

Morose

la gelée de mai
ne se fit pas attendre
les fleurs flapies,
s'évanouissaient
sous l'eau glacée

Les premiers
rayons du soleil
ne tardèrent pas
à achever l'œuvre
de la gelée

La pommerai
n'était plus
qu'un vaste champs
de ruines
déconfites, jaunies
il ne restait rien
des fleurs jadis
écloses sous le ciel
du matin

jeudi 21 mai 2009

Avis

Sur conseils d' amis
j'ai passé la porte
de la poésie

Je me suis mise à écrire
mes ressentis

Toujours
j'ai voulu mettre en avant
de la délicatesse
une non prise de tête

Sur conseil d'un ami
mon écriture s'est transposée
en blog puis en visite régulière
sur le forum
"pour l'amour des mots"
là, j'ai trouvé des gens captivants
que j'aime lire tout autant

Je préfère ne pas émettre
de commentaire négatif,
qui blesserait peut être,
instantanément l'auteur
Chacun a ses douleurs
son passé, son avenir

Je préfère encourager
aimer et virevolter
dans l'écriture

Balayer

Prendre un grand balai
ouvrir la porte
et envoyer tout promener

Ennuis, dettes, huissier
envolés
partis avec la poussière
qui s'était accumulée
devant ma porte verrouillée

Fermée à l'amitié
à l'amour
et à la vie
se sentir
de nouveau libre,
enfin !

Souffrir en silence

Jour de deuil
365 jours à porter
sa croix
ouvertement,
devant tous

Après...

Souffrir en silence
ne pas passer pour
un rabat- joie

J'aimerai
changer tout cela
mais ce n'est guère
possible
le médecin me dit
vous êtes en dépression
Qu'y connait il ...
souffre t'il ?
autour de moi
le monde a repris
sa course folle

Je suis à l'arrêt
je contemple ...
Suis-je mise de côté ?
on me dit non
mais je le sens
je ne suis pas folle
je suis juste écartée
le deuil, n'est pas une maladie
c'est juste une étape de la vie

Je continue à souffrir en silence
malgré moi
je tente de me raccrocher
aux quelques amis
qui ne sont pas partis

Et puis, il y a ceux qui sont là
froids, qui vous rappellent
que vous êtes seule face à la vie

3 mots

Égalité, liberté, fraternité
c'est ce qui forment un pays

Egalité des chances
dans l'emploi
que nous soyons
noir ou blanc
pas de discrimination

Liberté d''esprit
de dire haut et fort
je m'en fou !
j'aime pas !
ne pas se retrouver
emprisonné,
critiqué

Fraternité
tendre la main
à celui qui est
de l'autre côté,
ne pas s'occuper
de sa différence
juste lui apporter
son soutien

Vagabonder

Vagabonder,
errer
dans les rues
de cette France
profonde

Je me cache
je réfléchis

finalement
dur, est la vie

Pas les mêmes droits
pas les mêmes obligations

je dois me défendre
des autres, de la rue

Vagabonder
errer,
encore et toujours
dans cette France
si différente

Remise des césars

La montée des marches
le tapis rouge se déroule
sous les pieds
doux est la sensation,
à pas feutrés
elle monte la star

Du haut de son perchoir
elle regarde la foule
adulée, elle est
mais ce n'est
pour l'instant
point la réalité

Elle s'engouffre
précipitamment
dans le théâtre
où est remis
le travail de toute une vie

Quelle récompense
Quel bonheur
de faire partie
de ces honneurs

Oser

Ce poème je le dédis à une amie.

Oser prendre la parole,
dire son avis sur les choses

Oser dire non,
sans autre façon

Oser dire merci,
ça fait du bien
à l'être, à l'ami -e-

Oser vivre
à cent à l'heure

Oser prendre
des risques

Oser, assurer
dans la vie

Oser,
Etre soi
tout simplement

Tendrement

Un baiser
déposé sur la joue,
tendrement
par l'enfant
qui vient
exprimer sa joie
d'être auprès de toi

Souvenirs

Je me souviens
de l'homme
dans le jardin
qui me souriait
tendrement
qui était mon père

Je me souviens
de ma mère
si présente,
pendant si longtemps
et maintenant si loin

Je me souviens
de cette dame,
qui est partie
elle aussi,
au paradis

J'aimerai
me souvenir
de tout

Des petits moments
aux grands événements

Mais ma mémoire
me fait défaut

J'aimerai m'en référer
aux photos
mais les douleurs
demeurent

Impossible d'affronter
leurs visages
aujourd'hui disparus

Non, plus jamais
je ne les toucherai
ils ne me réconforteront

Je demeure seule
avec les souvenirs

Croquer avec passion

Une esquisse,
une peinture
tout est bon
pour vous rendre
immortel

J'aimerai
vous croquer
avec passion

Doucement,
tendrement
en toute légèreté

Vous rendre
beau, sous
les pastels

Vous pendre
au plus haut
de mon cœur

Vous contempler
vous croquer
avec bonheur

mercredi 20 mai 2009

Suspendu

Suspendu à un fil
je tricote ...

Suspendu à un bas de laine
j'économise

Suspendu à ton cou
je me penche

Suspendu à la vie
je résiste

Suspendu à toi
je revis

Ne faire qu'un

Face à face,
s'observant
les amants
ne savent
comment s'y prendre

Les corps
s'entrechoquent
la délicatesse fait
place à la rudesse
Ils s'affaissent
et tombent
lourdement sur le sol

Pour ne faire qu'un

Discutons

Discutons
ne faisons pas
de faux semblants
restons nous même

Trêve de balivernes
soyons concret
avouons

Faute avouée
n'est elle pas
à moitié pardonnée
même un quart
suffirai à nous
relier au passé ...

Là-dessus
la discussion
se tarit ...
les mots
ne viennent plus
s'assèchent dans la gorge
de l'élu
trahissant
sans le vouloir
la relation déjà consommée

S'il vous plait ...

Peut-être ...

Une expression
un peu désuète
se perdant
dans les ères.

Mais n'est il pas plaisant
de s'entendre dire
juste cette expression
consacrée
au bien séant

J'aimerai
qu'elle résonne
une nouvelle fois

Mes oreilles
ne vibreraient
qu'au timbre de
la voix
qui oserait
enfin me dire
"s'il vous plait"

Cascades

Déferlant avec fracas
les cascades se jettent

Nous les regardons
prenons en photos

Quel spectacle !!
des milliers d'hectolitre d'eau

Mais ne nous leurrons point
celles ci n'existent
que si nous respectons
et protégeons notre terre

En effet,
sans eau
que restera t'il de nos cascades ...
de vulgaires pierres, des rochers
assoiffés, de n'être plus abreuvés.

Objectif

Installant pour un temps
ma lunette dans un coin
de mon appartement
je lorgnais les astres
dès le coucher de soleil

Réglant avec précision
ce matériel
j'observais les étoiles
qui brillaient

La grande ourse,
la voix lactée
rien que des beautés
qui s'offrent à mes yeux
ébahis je suis
devant mon objectif
ainsi mis

La cerise

Rouge rubicond
la cerise se veut
supplice

Semblable
aux joues
d'une dame
ou
d'une paire
de jolies fesses

Croquez-la donc!
Elle n'attend
que cela !

Une fois,
passé à l'acte
elle dévoilera
son fruit charnu,
délicieusement
juteux et gouteux

Vous n'aurez cesse
que d'y revenir,
étanchant
votre soif
avec plaisir

Péri cardite

Mon cœur faiblit
il souffre de ne point
t'aimer

La péri cardite
n'est pas loin

Autour de lui,
tout est si futile

Je m'essouffle
petit à petit

Espérant revoir
une nouvelle fois
les astres,
qui rythment la vie

Je veux y croire
encore et toujours
à notre prochain amour

Petit paquet

Après quelques heures
le canidé ne pouvait plus
se retenir ...

Y a rien à faire
il faut sortir !

Insistant auprès de son maître
ce dernier compris
qu'il fallait agir
dans l'urgence

Et les voilà
tous deux embarqués
dans une folle descente des escaliers

Arrivés en bas,
le canidé ne sait comment
exprimé sa joie
il va, les oreilles s'agitant au vent

Il flaire ...
une odeur ...
puis s'accroupit
et le pipi jaillit,
il suit ostensiblement
les dessins des pavés
pour venir s'échouer
dans le caniveau

Puis, vient le tour
de la crotte
moment tant adoré
du maître
qui s'empare du sac,
niché au fond de sa poche

Et il attend, patiemment ...

Enfin, cette particule
daigne sortir !

Le maître, prudemment
s'empare de l'objet encombrant

Quelle puanteur !!

Question,
que faire du petit sac ...

Vite une poubelle !!
aucune à l'horizon ...
Obligé de déambuler
le chien en laisse
et l'objet d'un éventuel délit

Une première ..
non trop risquée
à la vue de tous, quelle honte !

Une seconde ...
allons y ...l
le cœur vaillant
le maître balance
avec une joie non
dissimulée le paquet

Se retournant,
il aperçoit
caché derrière
un massif
la urne qui
attendait à peine,
à 30 m du méfait,
le vote quotidien
du canidé
toujours pressé.

Juin

Mois, divinement serein
annonçant,
les vacances pour l'écolier

Mais pour les profs,
c'est autre chose ...

Surveillance, copies, correction
délibération tout ceci
n'est point pris en compte
par l'administration

Au prix de la rémunération
nous dirons que les revendications
ne sont pas de mises
ou si peu ... reconnues
et de surcroît imposées

L'emploi du temps
d'habitude si casanier
se veut très perturbé

Vivement la fin du mois de juin
enfin le début de juillet ...

Avoir enfin le loisir
nous aussi,
de nous reposer.

Bisé

Savez-vous
ce que signifie
le mot "bisé" ...

Contrairement,
aux "a priori"
ce n'est nullement
le verbe tiré de bise

C'est tout simplement
devenir bis

Selon les époques
bisé, est d'actualité

De la couleur grise
à une étoffe défraichie

Ce mot sera employé
comme vous le voulez

pseudo

Avec lui,
je me crée
une identité

Qui voudra
de moi
ainsi fait

Un simple mot
peut me sortir
du lot

Je peux
aussi caché
ma vraie
personnalité

Inventé une vie
qui me fait envie
ou me révélé
aux yeux de tous
tel que je suis

Sans pudeur
en toute modestie

Facilité

Un mot ...
et tout s'enchaîne ...
le flot incessant
de paroles

Trouver le juste
équilibre,
qui permettra d'être lue

Une facilité,
somme toute
bien naturelle

Non, nullement
je prétends
être née poète

D'être lue,
des ressentis exprimés
j'en suis fière

Vous invitez
à entrer
dans la danse
des mots

Là, est mon seul
désir
Ma seule nécessité

lundi 18 mai 2009

Accroché au passé

Accroché au passé
je suis un funambule
dérivant sur son fils
à chaque pas,
je risque de tomber

Un écart à gauche,
la chute n'est pas loin

Un écart à droite,
le corps oscille

Serai-je dans un instant,
celui qui sera en bas ...

Dérivant
dans cet état second
j'ai de la peine
à raccrocher,
à autre chose que le passé

Rivage

J'ai jeté l'ancre,
je me suis assis
et j'ai laissé
mon regard
se perdre
dans le lointain

Levant la main
de temps à autres ,
faisant signe
aux autres bateaux

Le coucher de soleil
pointa bientôt son nez,
le vent se leva

Un frisson me parcouru ...
Il était temps de rentrer ...

Je remonta dans ma coque,
hissant la voile

Et me dirigea
vers l'embarcadère,
où attachant ma vieille amie
je poursuivis ma route,
jusqu'à la porte
de mon havre de paix

J'alluma le foyer
de ma pipe adorée
m'asseyant dans le fauteuil à bascule,
d'où je puis contempler
ce rivage que je chérissais

Dans une bulle

Dans une bulle,
on voit tout en incurvé

Dans une bulle,
on se sent protégé

Dans une bulle,
ça sent drôlement bon
le savon

Dans une bulle,
on voudrait la partager
au risque de la faire
éclater

Dans une bulle,
on est finalement
bien seul

Dans une bulle,
on ne voudrait être
enfermé

Dans une bulle,
isolé, on nous regarde
de travers

Dans une bulle,
on voudrait en sortir
respirer l'air

Marin

Engagé
j'avais à peine 15 ans
en ce milieu,
j'ai trouvé une famille

Ecorché par la vie,
de mers en océans,
j'ai navigué
sans autres raisons
que celles de faire
mon métier,
servir mon pays

A présent,
quand je regarde en arrière
je vois toutes ces années passées
à arpenter les flots

Admirer,
par les filles
le pompon eut bien souvent
du succès

Dans quelques instants,
je repartirai
pour une dernière mission
avant de poser,
définitivement,
mon baluchon.

Refuge

Après bien des tourments,
j'ai erré sur les mers,
par dessus les frontières

Regardant droit devant,
ignorant le passé,
juste foncer ...

Puis, une île, une terre
est venue
où j'ai pu enfin
déposer mes bagages
et enterrer mon amertume

J'ai également planté
une tente, une hutte
enfin une maison
qui est mon refuge
à présent

samedi 16 mai 2009

Escale

Voyage d'un jour,
d'une semaine
j'aimerai me poser
sur ton cœur


Ne faire qu'une pause
avant de reprendre
mon envol


Visiter si possible
d'autres rivages,
d'autres lieux


D'une escale
je voudrai
l'espace d'un temps
que tu deviennes
celle qui m'attend.

vendredi 15 mai 2009

C'est pas fini

Aujourd'hui, je me suis levée très tôt
et encore ...
J'ai enfilé jean, pull et baskets
puis suis descendue ...

Malgré mon action bien matinale
la poste n'était pas encore ouverte
normal, il était 7 h 48 ...

J'ai eu le temps d'apprécier
les oiseaux qui volaient,
les gens pressés qui passaient
et moi, enfin nous qui restions
grelottant de froid

Il faut dire qu'il ne fait pas beau
c'est pas rassurant
pour un mois de mai ...
je vous rappelle
au niveau habillage,
l'adage " fais ce qu'il te plaît"
Ce n'est pas gagné ...

Une dame arrivait
quelques minutes plus tôt,
annonce à tous ...
c'est peut être normal
ceux sont les saints de glace !

Qui ne les connait pas ...
on les prénomme :
Mamert, Pancrace et Servais ...

Réputés et redoutés
des agriculteurs,
pour faire baisser
les températures
jusqu'à geler
les plantations

Et là, adieu récolte
fruits et légumes
adieu profits
le temps des vaches
maigres se profilera t'il
de nouveau

Enfin ...
C'est pas fini
ça se produit
chaque année
à la même
période

Alors,
croisons les doigts
pour que le soleil
revienne
et s'installe
pour de bon.

jeudi 14 mai 2009

Stéréotypé

Nous le voulons tous !!
le bel homme
musclé ou mince,
grand,
blond ou brun,
intelligent,
réussite à l'appui

Mais nous ??
Rentrons-nous
dans le moule
de la femme parfaite ?
N'exagérons pas
la perfection n'existe pas,
même chez les mannequins

Et heureusement,
sinon quel ennui
de se comparer
à un être sans défaut

Nous serions tous
semblables les uns aux autres
il faut faire avec,
avoir des différences
c'est aussi trouver
son complément

Un nez de travers,
une personne peut le trouver
désobligeant
et une autre, charmant

Ne rentrons pas
dans le moule
soyons nous-même
acceptons nous
avec nos défauts

Soyons fiers
et la vie,
nous sourira
peut-être ...

mercredi 13 mai 2009

Substrat d'amour

Alchimie subtile
des sens
nos phéromones
s'attirent
un simple regard,
deux mots échangés
et nous voilà,
rêvant de l'autre

Notre cerveau
entretient
ces sentiments
naissants

Peu à peu,
le filtre d'amour
agit ...

Cupidon aurait-il
encore décoché
ses flèches ...

Un tendre liquide
à l'odeur de rose
se dégage
de chaque cœur
suave et enivrant
il agit tel un substrat
favorisant la prise
des sentiments,
leurs développements.

Croquettes de vie

J'aimerai que l'on propose
à l'Académie Française,
l'expression"croquettes de vie"
synonyme,
à mon humble avis
aux petits moments
que l'on apprécie,
que l'on voudrait prolonger,
qui ne repasseront pas,
que l'on garde en mémoire
tout le long de son existence
et qui nous amènent,
à croquer la vie
si justement

Mises bout à bout,
peut on parler de saucisses
ne serait ce point péjoratif ?

Il serait plus romantique
de parler de fil,
de petits bonheurs
qui enjolivent
les moments où,
ne croyant plus à rien
on voudrait refaire
"le chemin à l'envers",
remonter le cours de la vie

Et puis,
la vie nous emporte à nouveau,
de cette pause dans le passé,
nous nous tournons vers l'avenir,
nous croquons de nouveau
la vie.

Parcelle de toi

Humilié par la vie
Brisé par le cœur
Trahi par l'esprit
pas mieux, pour le corps
Tu te reconstruis
petit à petit

Et pourtant ....

Ton univers,
n'est pas tout à fait gris
Il existe une petite âme,
une parcelle de toi
habitant,
à quelques kilomètres
faisant ton bonheur

Lorsque tu la vois
toutes les souffrances
s'atténuent
de quelques moments
accordés,
tu voudrais en avoir plus

Tu te languis à chaque fois,
d'être avec elle
la petite demoiselle
que tu aimes tant
la petite dame
qui grandis dans ton cœur

mardi 12 mai 2009

Pratiquement rien

Tu as subi des déceptions
humilié, tu as été

De l'ami jadis,
il ne reste
pratiquement rien...
juste un cœur meurtri

Tentant de reconstruire ta vie
Tu as dû apprendre
à courber l'échine

Tu souhaitais
rester digne
malgré les trahisons,
les amitiés si futiles

Tout te parait si loin ...
aujourd'hui
et pourtant ...
cela ne fait que
très peu de temps
que tout ce monde
t'a tourné le dos

Te laissant,
seul, entre quatre murs,
quelques meubles
et ta vie brisée

La vie tient
parfois à un fil
à un pratiquement rien
qui du jour au lendemain
peut basculer
dans le néant

Chasseresse

De l'enfant nu,
dépouillé,
livré à lui-même

A l'homme que tu es,
toujours aussi dépourvu

Je voudrai chasser
les démons
qui envahissent nos vies

Chasseresse,
je deviens
victime,
je ne serai
point

lundi 11 mai 2009

Comble de l'ironie

Expier sa gentillesse
Devenir sombre
Chasser les sentiments
à grands coups de pompes

Devenir intransigeante
Ne plus avoir de ressenti
Sortir les ongles
Se transformer en
animal, bestial
tel est pour moi
le comble de l'ironie

De l'être gentil
pratiquement nié
passant pour le timide,
l'inculte de service
je vous dis :
mon tour est venu
je vous méprise
vous qui avez
failli en moi
je vous dénie

Morsure

En rangeant,
tout simplement
des papiers
on découvre
une lettre, puis deux
et tout un tas ...

On voudrait
ne pas avoir lu
ce sûr quoi
l'on est tombé ...

On voudrait
ignorer
Se dire ...
ça roule !
Tout va !

Mais les trahisons
reprennent ...
le besoin de mordre
aussi ...
d'arracher,
de mettre son empreinte
blesser ses ennemis


Mordre,
puis dire ... discutons

Se comporter
comme l'animal blessé
au plus profond de lui
se défendant,
protégeant son logis

mardi 5 mai 2009

Petit écriteau

Seule
depuis longtemps
j'ai décidé
d'écrire quelques mots,
un profil
qui résumerai
en quelque sorte
ce que je suis,
et où je vais

Puis, j'ai planté
cet écriteau
sur la toile

Attendant,
patiemment
que l'on s'intéresse
modestement à moi

Un, deux puis quatre
messages
me saluant,
m'interrogeant

Comme c'est charmant
je leur raconte
de nombreuses choses

Les heures passent,
les nuits aussi ..

Je ne vis plus
qu'au rythme
des échanges

Fatiguée,
je ploie sous le sommeil

Au réveil,
je suis toujours seule ...

J'ai donc enlevé
mon petit écriteau
de la toile ...
car il avait fini
par attiser mon cœur

Des mots, je me laissais
bercer
mais sans rien de concret

Puis un jour,
un de mes 4 virtuels
soupirants
reprend des nouvelles
malgré l'absence d'écriteau
il ne m'avait pas oublié
le cœur bat, tressaillant de joie

Blablabla

blablabla
tu ne sais dire que ça

Je ne répond pas
je ne t'entend plus
je fais la sourde oreille

Tu me poses une question
je n'ai rien dis ...

Ça y est, tu es en colère
maugréant que tu es une incomprise
que je ne suis jamais avec toi
que tu parles aux murs
etc ...

Je fais amende honorable
prétextant, un égard
un manque d'attention

Je vois bien dans ton regard
que tu ne me crois
mais ça te rassure
et tu continues
tes blablabla

Ce monologue
je voudrai arrêter
mais tes discours
sont si charmants
je ne voudrai
te frustrer
en te stoppant

Paresse

J'aime te voir,
engourdi
à la sortie du lit

T'étirant
pareil à un chat,
tes muscles
se détendent

Puis, tu t'allonges
de nouveau
me contemplant

La paresse
m'envahit,
je reste au lit,
à te caresser

La journée peut bien passer
il y en aura certainement
d'autres ...

Où nous déciderons
de nous lever,
de vaquer
à nos occupations
du quotidien

Murmures

A ton oreille,
je voudrai murmurer
des "je t'aime"

A ton cœur,
susurrer mon bonheur

Devant les hommes,
je voudrai déclarer
notre union

A toi,
je ne sais pas
dire non

Sur ton épaule

La tête se penche
avec douceur
faisant de toi
un oreiller

Puis,
elle s'endort
dans ce calme
olympien

Au loin,
les battements
du cœur
murmure
"je veille sur toi,
ne t'en fais pas"

Rassuré le corps
suit la tête épanchée
sur ton épaule
je veux demeurer

lundi 4 mai 2009

Brûlure

Premier degré :
quelques ecchymoses,
des rougeurs
juste une petite entaille
du cœur

Second degré :
plus profond
des cloques
apparaissent.
Douloureuse
est la pensée
des événements
passés

Troisième degré :
calcinée,
mise à nue
plus rien ne va
fuite de sang
absence de douleur
plus de réseau,
de sentiments
Tout fout le camps

Dénudée

Simplement
au fil du temps,
En toute intimité
je me suis dénudée

Du fil électrique
dénudé,
l'étincelle
n'est pas loin ;
l'incendie
du cœur,
non plus

Vite, vite
les pompiers !
Aidez moi
à éteindre le feu
qui brûle en moi

Prévenez,
l'électricien
qu'il répare
la douleur
qui est là

Qu'il refasse
le circuit,
qu'il protège
de nouveau
mon intimité

Non, je ne veux plus
être dénudée
je veux vivre,
circuler
en liberté

Magie

Des milles tours ...
ceux du tourneur,
ou du magicien
j'aimerai
de la magie !

Je m'enivre ...
une formule
et tout se simplifie

Pas si compliqué
finalement
la vie

La corde humaine

Tenir,
s'accrocher
à la corde ...

oh non !
Pas de celle
pour se pendre
loin de là !

Celle qui sert
de main courante
qui guide,
ramène
à la lumière,
à la vie

Solide,
tressée
elle arpente
l'existence
en ramenant
les âmes perdues,
les égarés

Finalement,
du fil à la corde
les liens se tissent,
se nouent,
s'enchainent
pour retenir
chaque seconde,
chaque semaine
les êtres

Un à un,
les voilà
alignés
se tenant,
par la main

Cette corde
humaine
je vous la dédie

VOUS,
qui tenait
à l'ami,
qui parfois
ne tient plus
beaucoup
à lui

dimanche 3 mai 2009

Sincérité

L'envol des oiseaux
n'inspire
que beauté

La sincérité
de notre relation
des sentiments vrais
pas de faux semblants

Ne tournant pas
aux quatre vents
j'aimerai rester
tout le temps
en contact
par tes écrits

Chaque jour passe,
et les discours
s'affutent
les mémoires
s'agacent
de voir s'évanouir
les quelques rencontres
qui firent de nous
des complices

La sincérité
ne pouvant
se commander

Spontanée
je ries
je parle
tu me réponds
toi, l'homme
d'écoute
et de passion

Pacotille

Au cou,
le bijou
est admiré et convoité
par les amies de la dulcinée

La belle se pavane
au bras de son amant,
arborant fièrement
ce nouveau présent

Mais, le gredin
n'en est pas
à son premier essai

Sept au bras,
épanchées
adulèrent cet être
convoitant
non sans raison

De pacotille
il se sert
pour attirer,
le coeur
des belles

Ainsi, conquise
du coeur à la bourse
il s'empresse
de se servir
puis les délaisse ;
sans remords,
ni roulement
de tambour

vendredi 1 mai 2009

Promenade du printemps

Par un temps ensoleillé
une promenade en forêt
s'imposait

Les promeneurs abondaient
c'était évidemment
la saison

Les jacinthes s'étaient parées
de leur plus bel effet

Le muguet tentait
de se cacher
des mille mains
qui se précipitaient
pour l'arracher

Les champignons
s'offraient
aux premiers rayons
leurs chapeaux retournés,
laissant entrevoir
leurs pieds

Le soleil filtrait
à travers le feuillage,
tentant d'assécher
l'humus encore présent

La nature renaissait ...

Les insectes s'affairaient
aux multiples tâches
du printemps