mercredi 15 juin 2011

Rêvasser

Allongée sous un cerisier,
je hume les fleurs,
les pétales se flétrissent,
embaumant l'air frais

Je ferme les yeux,
m'abandonnant
je rêvasse
je chantonne

la brise s'amuse,
me frôle les lèvres
les séchant

je les humecte
une larme s'échappe
roule sur ma joue
irritée par la fraîcheur
de mon environnement

Je ferme les yeux,
encore un peu,
profitons du printemps,
de cette douce chaleur
laissons nous bercer
par cette innocence retrouvée

mardi 14 juin 2011

Voler

Enfourcher son vélo,
dévaller la côte,
les cheveux au vent,
les méches cinglent
mes joues
je revis

Un peu de hardiesse,
je tends les bras,
l'air caresse ma peau,
je frissonne

Emportée par
l'ivresse,
un vent de liberté
me susurre
" libères toi !"

Je ris, personne ne m'entends
le vent emporte ma fougue
ça yest je suis arrivée
je regarde le chemin
puis, repars

espérant retrouver
rapidement
cet impression de voler

Kiss

un Kiss tout petit, mimi
un Kiss pour te dire,
tu es mon ami
un Kiss pour oublier,
un Kiss pour se réconcilier
un Kiss pour se lier à la vie
un Kiss pour dire au revoir à l'ami
un Kiss, un Kiss, pour donner la vie

lundi 13 juin 2011

regard de vermeil

Poussé par le vent,
tu m'ensorcelles,
m'émerveilles

ton regard lubrique,
de vieil amant,
ne s'en laissant plus compté
je m'éveille à tes côtés

un verre à la main,
tu portes un toast
à nos ébats nocturnes

tu m'enivres,
je défaille
ma tête chavire
mon corps s'abandonne

offerte à ta voluptuosité
je me mire en toi,
je suis la pierre,
et toi l'outil qui me façonne
me révèle, me rend belle

mercredi 8 juin 2011

Magnifique journée

Elle a débuté,
un peu précipitamment
par le départ du chien, chez le véto

Puis, les heures se sont écoulées,
lentement ...

Midi a retenti
et le téléphone aussi

Pour m'annoncer une superbe nouvelle,
enfin on était débarrassée d'elle

Mon cœur a tressailli de joie,
le mot fête raisonne dans ma tête

C'est le cœur léger que je pars ce weekend
Et je compte fêter la nouvelle dignement

J'espère que l'on pourra en parler,
et aussi, l'envoyer promener

Car dégagée, elle est !!

Première épreuve

Les candidats attend entdans le hall,
leur première montée des marches,
certains sourient,
d'autres sont tendus...

A la sonnerie, c'est le pas décidé,
qu'ils montent vers la salle désignée
Ils s'engouffrent, à peine dans le lieu,
qu'on leur demande de sortir
convocation et carte d'identité,
histoire de se présenter

Puis, on leur lit le règlement,
ne pas se servir du portable
sous peine d'exclusion

On leur demande aussi,
de se séparer de leur sac,
le temps de l'épreuve

L'heure fatidique retentit
distribution du sujet
il ne faut pas chômer
quelques heures pour montrer
ce que l'on pense,
comment on est

Et surtout décrocher une bonne note,
ne pas se mettre à ramer

Les visages se crispent,
l'impasse aurait elle été de mise ...

Pas d'autre choix,
il faut y aller

Et c'est ainsi, pendant que les cerveaux fument,
les profs surveillent, le regard mitrailleur
l'élève qui aura failli au règlement

Les heures s'empressent,
défilent, échappant au temps
un dernier effort, une phrase à recopier,
on pose le stylo
copie ramassée, notre avenir
est peut être en train de se jouer.

Tissage

Formons une chaîne,
plus elle sera longue,
plus le tissu sera grand

Puis, la navette,
passe inlassablement
variant les positions

Parfois, arrive un incident
un fil se rompt
il faut se dépêcher
afin que l'ouvrage puisse
être terminé

Je ne suis pas toi

Le matin tu te lèves,
déjà tu râles ...
tu t'emballes,
pour une paire de chaussettes,
que tu as laissé
et que j'ai nettoyé

Tu continues ta journée,
les heures au bureau
te paraissent interminables

Tu ne guettes que l'heure
du retour
celle où tu pourras vivre,
enfin travailler pour ton plaisir

Tu as la vie belle,
finalement ...

Je ne suis pas toi,
je dors, lave, repasse,
fais à manger, la vaisselle
dorlote tes pensées
réconforte ta conscience

Toi, tu te laisses bercer

Le géniteur

Soyons clair,
je ne veux pas m'envoyer en l'air
pour l'histoire d'essayer
un autre mâle

Je suis juste,
en recherche d'un géniteur

Je ne veux pas d'un étalon,
d'un puissant musclor
je veux juste un homme,
un vrai, un bon

Peu importe que le poil soit long et luisant,
je le veux brillant, intelligent, sympathique
un brin sportif et étonnamment séduisant

Je ne peux lancer une annonce sur internet,
même mes amies, seraient offusquer par cette vérité

Aussi, je dépose ma pancarte, sur ce blog
comme on lance la ligne au poisson

J'attendrai, patiemment, que la proie vienne
puis je m'associerai à elle, pour simplement procréer

Je la rejetterai ensuite, la laissant poursuivre sa vie
en espérant que neuf mois plus tard,
je sois moi aussi génitrice

angoisse

Je relis mes écrits,
j'ai la mémoire qui faillit
j'ai oublié une nouvelle fois
ce dont j'avais envie
de vous parler aujourd'hui

Magnétique

Un seul regard
deux pupilles s'agrandissent
deux iris se fondent avec délice

Deux âmes se lient
une admiration née
subitement, sans calcul,
un pouvoir intime se crée

Rallier l'autre à sa cause,
N'être plus qu'un,
vivre le présent,
à chaque seconde,
sans penser au lendemain

Esquisse

Effleurer le papier,
sentir le grammage,
se prendre au fil de la trame
suspendre son regard
au modèle

S'attarder, accentuer,
les détails
prendre plaisir
s'enivrer
goûter au joie d'esquisser

Jade c'est qui ?

Une fille, une femme,
la quarantaine à peine débutée
j'ai des tas d'idées,
musique, photo, poésie,
et encore mille cordes, mille envies

Si cette année,
je fis mes vrais débuts en dessin,
ma tête est déjà tournée vers demain

Je songe au piano,
j'entame des cours en solo,
et pourquoi pas un duo
une guitare vestige d'une forte amitié
traîne ses guêtres empoussiérées

Je rêve parfois, les yeux ouverts
à une reconnaissance, et aussi
à la création d'un univers,

J'y intégrerai ma vie d'artiste
rendant hommage au passage
à ma mère, peintre accompli

J'aimerai pousser sur les planches,
ma moitié, pour que  lui aussi brille
et partage mon idée du paradis

Un petit bout de moi

Découvrant la magie d'internet,
une petite flamme,
vascillante, timide,
s'est créée

Pas bien grande,
modeste, je dirai même,
signant sous un pseudo,
pour préserver la magie des mots

S'offrir sans contexte,
un besoin d'être reconnu,
un cri silencieux
émane du fond de la nuit

je veux dire, dénoncer,
braver, inspirer,
devenir l'innocente,
la rebelle,
la femme fatale, ou l'enfant

Etre celle qui protège,
en donnant cette parcelle,
ce petit bout de moi
ce jardin secret,
revisité à vos côtés

Briller

Briller de mille feux,
au firmament de sa vie

Briller dans la réussite,
se sortir des ennuis

Briller dans le regard
de l'autre

Briller, entrer en fusion
et se donner à l'unisson

Espoir

Je ne suis pas malade,
juste recluse,
enfermée dans mon âme

des parois invisibles
délimitent ma vie
je pleure, je ris,

j'aimerai tant,
revoir mes collègues,
mes amis,
le temps est gris
va t'il pleuvoir ...

des hésitations
d'interminables discussions
des vague à l'âme
des ecchymoses

je tiens bon
je m'accroche par définition

mardi 7 juin 2011

Attentes

Je erre sur les mers
échouée sur cette terre
je sombre, coule entre tes bras

Et pourtant,
je n'aime et ne vis que pour toi
je hais les avis qui m'éloigne de nous

Je suis démunie, oppressée par la vie
consumée, je maudis le sort
ce feu qui m'ensorcelle le corps

je brûle mon âme,
un peu plus chaque semaine

espérant, un je ne sais quoi,
qui m'insufflerai une idée
une douceur tant espérée

lundi 6 juin 2011

l"heure du biberon

Au petit matin,
l'enfant endormi
s'éveille
il frotte ses paupières
pleines de sommeil

il serre les poings,
et crie "j'ai faim"
la mère affolée,
s'agite de tous côtés
préparant avec entrain
le repas du bambin

Le biberon est fait,
prêt à être envoyé,
la bouche ronde se tait
les lèvres aspirent,
quelques glou-glou
se font entendre,

un silence s'impose
le nourrisson rassasié
semble s'être calmé

Détresse

Lançant une plainte
un echo dans la nuit,
une pierre qui rebondit
un bruit sourd
qui s'évanouit
dans l'eau glacée
au petit matin gris

jeudi 2 juin 2011

Frénésie

un ou deux euros misés
et le tour est joué

toute la semaine,
on attend
le tirage gagnant

un numéro, descend
un second, c'est la déception
un troisième, l'espérance renaît

quand arrive le sixième,
le soulagement se fait
vérifions et comptons
la cagnotte à récupérer
on jubile, notre coeur s'emballe
pour quelques numéros choisis
au hazard sûrement,
on prie pour que la chance nous sourit

Little Body

Little Body,
je me mets à nu,
tu ris

Little Body,
j'aime cette frénésie
ces sacades qui m'envahissent

Little Body,
une admiration sans borne
née de cette divine comédie

Bouse de vache

Grande, de couleur verdâtre,
elle gît tranquille
au milieu du champs

Evitant une improbable rencontre
mes semelles glissent
sur l'herbe grasse

Je m'étale de tout mon long
tête la première
dans cet amas nauséabond
Ca pue, c'est collant

Vite, vite rentrons
poursuivis par les mouches,
une certaine odeur
vogue dans l'air

bouh, bouh,
ça pue, même le chat
se cache le minois

Enfermée, trahie,
je me réfugis sous la douche
maudissant la bouse

Le temps qui passe

Etre présent au passé,
aujourd'hui et demain,
Offrir sa main,
son épaule
partager, souffrir

Le temps passe...

Le soleil revient,
je ris, je pleure,
je serre ta main
regardons loin

Le temps passe...

J'ai les cheveux gris,
toi aussi, tu vieillis
ta peau burinée,
tes rides marquées

Le temps passe ...

Tu n'es plus là,
ma main est froide
mon coeur est seul
mon regard perdu
dans le lointain