mercredi 25 novembre 2009

La révolution des doigts

Après le mouvement de doigt,
de l'index cassé
la rébellion en marche,
des autres doigts n'était pas loin

Chacun voulait prendre
la parole,
ils se tendirent d'abord chacun leur tour,
puis deux par deux et enfin unitairement

L'index ne se sentit plus seul,
il avait trouvé un tas d'amis
fiers et unis d'exprimer la volonté
d'un jeune pommé,
qui ne demandait qu'à aller pisser

Un doigt cassé

Un doigt cassé
pour avoir dénoncé

Un doigt blessé,
tout emmitouflé

Un doigt enrubanné
comme une poupée

Un doigt qui se cache
qui voudrait se faire oublier

Un doigt qui voudrait changer de métier

Un doigt levé

Un doigt levé,
pour dire à l'espèce
de gros con
que je l'emmerde
pour de bon

Un doigt levé,
pour demander
si une question
serait déraisonnée

Un doigt levé,
pour désigner

Un doigt levé
pour montrer

Un doigt levé
pour prendre la parole

Un doigt levé
pour taire
la bouche qui
dit tant de débilités

Plus forte de jour en jour

Vous ne me contredirez point
plus forte de jour en jour
je déambule avec amour

Vous verrez, je ne suis plus
à mes premiers pas,
je cours à présent,

Je virevolte, m'évade
souris aux gens

le cœur léger,
je m'évade
j'hume l'air du petit matin
je contemple le dernier rayon de soleil

je m'apaise
les tensions s'éparpillent
se volatilisent

J'y vois plus clair
je ne dois rien
je suis plus forte
plus forte, de jour en jour

Un point

Un point,
ce n'est pas une fin
c'est une pause,
un arrêt pour mieux reprendre
le chemin

Remonter la pente,
reprendre son souffle
celui qui s'est égrainé
au fil des pensées

Un point,
c'est tout rond
ça met les formes

Ce n'est pas comme la virgule,
celle qui ne prend que peu de temps
celle qui nous berce parfois
de beaux sentiments,
voir de tendres illusions

Un point, c'est l'avènement
d'un événement
c'est le dilemme entre la fin
et le commencement

Ex ...

Exile dans mon cœur,
Estime de soi
Examen raté
Tournons une page

Recollons les morceaux...
Les ex ... s'accumulent
dans ma tête
les compter seraient une erreur

Exile dans mon cœur,
estime de soi
retrouvé

J'ai perdu encore une fois
mais promis
un jour, j'irai à l'extrême
de l'autre côté de mon cœur
pour trouver enfin l'amour
pour mettre un terme à cette liste
que j'aimerai tant écourter

Le ballon

Le ballon me fait penser
au ventre arrondi
de la femme qui attend
la naissance de l'enfant

Le ballon me fait penser
à la pomme d'amour, que l'on mange
avec délectation sur la foire

Le ballon me fait penser
à la montgolfière qui monte et descend
sans cesse, dans le parc André Citroën

Le ballon me fait penser
à l'amour, l'amitié
à la couleur de la passion
aux joues rosies
aux mains tendues
aux mains serrées
de celles qui ne se lâchent
plus jamais

Coup de pied

Hier soir,
ne voulant pas rentrer
j'ai marché ...

j'ai erré sur le trottoir,
je pensais ...

j'ai vu une canette,
ce qu'elle m'a inspirée ...
rien qu'un coup de pied

symbole d'un ras le bol
humainement improvisé

lundi 23 novembre 2009

Profitez

En ces temps reculés,
où l'économie vacille,
le travail, denrée rare
ne coure plus les rues

je vous dis un seul mot :
PROFITEZ
de quoi, de la situation
me direz vous,
de qui... les pauvres se multiplient
beaucoup plus que les richesses du pays

Mais non, bien sûr,
on ne rit point de la condition humaine
surtout lorsqu'elle est affectée,
en triste état

On profite seulement
de la lueur d'espoir
celle qui vient du cœur,
qui nous fait lever le matin
se dire, la vie nous sourit
c'est bien

Avec la grippe, serons nous là
encore demain
ne serons nous pas harassés
cueillis à la fleur de l'âge,
par cette terrible maladie

Les chiffres sont affolants
les bien portants sont aussi touchés
ciblant au hasard,
nul n'est à l'abris
mais gardons espoir
et marchons !!! enfin profitez !!
et je vous assure,
le monde si triste
vous paraitra pour une fois,
moins lugubre

Vous avez la chance de pouvoir
vous lever, encore une fois, en bonne santé

Aussi ça la vie

comme dit si bien le dicton:
après la pluie, viens l'accalmie
euh au fait je crois que ce n'en est pas un
c'est plutôt après la pluie vient le beau temps
alors soyons fou
je remodifie ce que j'ai énoncé
après la tempête, viens l'accalmie
et tanpis s'il demeure quelques soucis
on passera dessus
c'est aussi ça la vie

Fantôme

Fantômes et autres entités
très peu pour moi
les souvenirs sont déjà
assez douloureux
je veux tourner la page
à chacun sa croix,

n'ayant plus le poids,
d'une présence,
un malaise omniprésent
depuis le décès in-accepté
j'ai peur ...

comme attirée,
par le chemin, celui de la tombe
je lutte, avec véhémence
je prend la vie à bras le corps
saisissant chaque moment
qui me fera tressaillir de bonheur

je me dis, vive la liberté
et tanpis si c'est le dernier
j'en aurai profité.

Sous la nuit

La nuit
étendue sur mon lit
ma pensée s'évade
les rêves m'envahis

je gis ...
là sur cette plaine
de draps froissés
mon corps se fait lourd
je m'enfonce
dans l'épais matelas

de cette couche,
je ne peux me dégager
écartelée, les douleurs
se ravivent
les muscles étirés,
tiraillés par les mouvements
sans cesse répétés

je voudrai m'en défaire
mais l'abandon
est pour l'heure,
plus fort que ma raison

je ferme les yeux
une nouvelle fois,
je ne lutterai pas
je me laisserai porter
par le calme de la nuit

vendredi 6 novembre 2009

Je rêve ...

je rêve d'habiter
dans le pays de mon enfance
là où le p'tit quinquin
se chante dès le matin

là où les estaminets
fleurissent,
nous rappelant le bon temps
des plats bien de chez nous
toujours chauds
accueillants
une rasade de bière
venant déferler dans nos gosiers

Nous entonnerons en cœur
le bonheur de se retrouver

J'aime la chaleur,
celle du poêle
des marrons chauds
au fond des poches
des collations

J'aime par dessus tout
faire rêver
redécouvrir ma région
celle que j'ai quitté
et que j'aimerai à nouveau
partager

Enfance maltraitée

l'enfance massacrée
d'avoir été à demi partagé
par la faute de cette maudite guerre
un père n'est pas revenu
un autre est arrivé
c'est la vie, a t'on dit
la souffrance d'un enfant
pas compris que la situation changée
que l'arrivée d'une sœur
n'altérerait pas son bonheur
la jalousie lui a tout pris
même l'envie de cajoler
laissant place à une rancœur
dirigé contre sa demi-sœur

Sans relâche, la main leste
il a pris plaisir à assener
les coups qu'il n'a jamais eu

Ce n'est que 20 ans plus tard,
que la dame a pu
dire par l'intermédiaire
de sa belle sœur
"ça suffit"

lundi 2 novembre 2009

Jeu

Je veux...
encore...
utilisé sans limite
mes ressources naturelles

Je t'effleure
t'ensorcelle
tourne ta tête

Viens avec moi
suis moi
je suis là

Derrière l'arbre
non pas ici
plutôt là

ne te perds pas
dans ce jeu si affriolant
de toi,
je ne veux que ta raison

Arc en ciel

Prenons une palette,
déposons s' y des couleurs primaires,
faisons un premier mélange,
secondaires elles seront,
puis un dernier, pour voir apparaître
les tertiaires

N'est ce pas joli,
de contempler, les dégradés,
les harmonies, les pastels
toutes les jolies couleurs
qui font de la vie un arc-en-ciel