mardi 24 mars 2009

Détour ne ment ...

Des tentatives, furtives
je ne m'en lasse jamais

des détours, et retours
ne ment jamais

de bras en bras
d'amant en aimant
je m'abandonne

près à tout
pour voler l'espace
d'un instant
un peu de bonheur


Voler du temps

sacrilège de l'âge
besoin de frivolité
redevenir un instant
la belle désirée

Se sentir de nouveau
aimée, et amante
détourner tout simplement
l'irrésolu course contre le temps

dimanche 22 mars 2009

Jour nouveau

Hier régné dans ce cœur, de la tristesse, de l'amertume
Ce matin, le voici animé tel un pantin

Hier, je redoutais ce fichu moment de cette séparation, si douloureuse
Ce matin, j'ai l'impression que tu me guides

Hier, tu t'en es allée
Ce matin, je sais que tu es enfin en repos, libérée de tes souffrances

Hier, c'était hier
Ce matin, commence un jour nouveau

mardi 17 mars 2009

Il est peut-être temps ...

En hommage à ma mère décédée ce jour


Maman il y a 3 mois, on m'a appris que tu étais au plus mal, le pronostic était mauvais, on me disait que tu ne passerais pas la soirée
Maman, tu as tenu bon, te battant avec tant de volonté pour me revoir une dernière fois.
Les médecins n'en croyaient pas leurs yeux, presque déroutés et confus de m'avoir alerté d'une fin éminente.
Ils m'ont demandé comment j'allais ...

Dans un brouillard nébuleux, j'errai avec la volonté de voir une lumière me guider pour moi, aussi m'en sortir.
Aujourd'hui, après bien des soucis, nous revoici au même point ... à part un détail, celui d'avoir pu organiser ton retour chez toi, domicile tant chéri.
En ce moment, je suis suspendue à des nouvelles ... toujours et encore, j'ai l'espoir, cette étrange lueur qui luit toujours en moi.

Tu as encore bravé les "on dit", ils t'ont ramené à la vie. C'est le SAMU, qui t'a emmené vers une autre étape de liberté et de sérénité retrouvé.


Ça fait à présent 6 h, je me dis le temps travaille pour nous. Le téléphone a retenti, c'est Catherine, personne dévouée bien au dessus de son métier, qui m'a dit annoncé que tu étais transférée en pneumo.

Maman, bats toi, une dernière fois. Comme je le fais en ce moment, pour donner enfin la vie.
Et puis s'il est temps que tu prennes ton envol. Ne regarde pas en arrière, ne regrettes rien, continues ton chemin

J'ai pas besoin de vous...

J'ai pas besoin de vous
non pas besoin de l'épaule qui se veut mienne
sur laquelle ma tête s'épanche

J'ai pas besoin de vous
de jouer au Juliette épleurée d'avoir perdu
un être aimé

J'ai pas besoin de vous
de votre oreille attentive à mes dires

J'ai pas besoin de vous
de vos fantasmes inavoués

J'ai pas besoin de vous
et je me tiens droite et vous dit :
"mon cœur est à présent guéri
je me tiens à présent seule
dans cette pièce
la béquille que vous faisiez
ne se conjugue plus qu'au passé"